Obama a écrit:
Je ne considère donc pas les pays et les peuples d’Afrique comme un monde à part ; je considère l’Afrique comme une partie fondamentale de notre monde interconnecté, (...) Nous devons partir du principe qu’il revient aux Africains de décider de l’avenir de l’Afrique.
Je dis cela en étant pleinement conscient du passé tragique qui hante parfois cette partie du monde. Après tout, j’ai du sang africain dans les veines, et l’histoire de ma famille englobe aussi bien les tragédies que les triomphes de l’histoire de l’Afrique dans son ensemble.
La suite.Ceci dit, voici un petit élément de comparaison entre les deux discours : Obama et Sarko :
obama a écrit:
Il est vrai qu’une carte coloniale qui n’avait guère de sens a contribué à susciter des conflits, et l’Occident a souvent traité avec l’Afrique avec condescendance, à la quête de ressources plutôt qu’en partenaire. Cependant, l’Occident n’est pas responsable de la destruction de l’économie zimbabwéenne au cours des dix dernières années, ni des guerres où des enfants sont enrôlés comme soldats. Durant la vie de mon père, ce sont en partie le tribalisme et le népotisme dans un Kénya indépendant qui, pendant longtemps, ont fait dérailler sa carrière, et nous savons que cette forme de corruption est toujours un fait quotidien de la vie d’un trop grand nombre de personnes.
Un discours que l'on peut rapprocher de celui de Sarko
Sarko a écrit:
La colonisation n'est pas responsable de toutes les difficultés actuelles de l'Afrique. Elle n'est pas responsable des guerres sanglantes que se font les Africains entre eux. Elle n'est pas responsable des génocides. Elle n'est pas responsable des dictateurs. Elle n'est pas responsable du fanatisme. Elle n'est pas responsable de la corruption, de la prévarication. Elle n'est pas responsable des gaspillages et de la pollution.
le problème c'est la suite : le fameux :
Citation:
Le drame de l'Afrique, c'est que l'homme africain n'est pas assez entré dans l'histoire.
de Sarko. Qui continue sur une dizaine de paragraphe.
Alors que Barack poursuit son discours en ces termes :
Citation:
Or, nous savons que ce n’est pas là toute l’histoire. Ici au Ghana, vous nous montrez un aspect de l’Afrique qui est trop souvent négligé par un monde qui ne voit que les tragédies ou la nécessité d’une aide charitable. Le peuple ghanéen a travaillé dur pour consolider la démocratie, au moyen de passages pacifiques répétés du pouvoir, même à la suite d’élections très serrées. Et à cet égard, je voudrais dire que la minorité mérite tout autant de louanges que la majorité. Grâce à une meilleure gouvernance et au rôle de la société civile naissante, l’économie ghanéenne a enregistré un taux de croissance impressionnant.
Pendant que Sarko se pose en digne héritier des bons pères missionnaires, Obama éloge la modernité de l'Afrique, pleinement entrée dans l'histoire malgré ce qu'en pense Sarko.
Conclusion, les discours sont très largement différents, il est donc logique que les réactions le soient aussi.