Pour ceux qui n'ont pas le courage de taper
www.football365.fr voici l'interview de J-P Caillet:
Tous les jeudis, la rédaction de Football365 vous invite à découvrir le parcours d’un joueur français exilé dans un championnat étranger. Aujourd’hui : Jean-Philippe Caillet, qui a rejoint la Bulgarie après un ultime passage par Metz, son club formateur.
Jean-Philippe Caillet, le Litex vous a-t-il tout de suite contacté après votre départ de Metz ?
Non, je n’ai pas trouvé tout de suite. J’avais des propositions en L2 mais comme j’y avais déjà passé six années, j’avais envie de connaître autre chose. J’étais friand de l’étranger et mon agent a fait le nécessaire pour me trouver un club à l’étranger. La Bulgarie n’était pas ma destination favorite mais la proposition était correcte et me permettait surtout de participer au tour préliminaire de l’UEFA. J’ai sauté sur l’occasion. En France, je suis réaliste : je n’aurais jamais pu participer à cette compétition.
Pourquoi aviez-vous autant faim d’étranger ?
Parce qu’on m’en avait déjà parlé. Depuis ma dernière année à Caen, j’avais envie de partir à l’étranger. J’ai la mentalité pour. Je suis capable de m’adapter n’importe où car je ne suis pas quelqu’un de matérialiste. Vous me donnez un ballon et une chambre avec un ordinateur et cela me suffit amplement. Je me fiche de ce qui se passe à l’extérieur tant que je suis bien sur le terrain.
Comment se sont passés vos premiers pas en Bulgarie ?
Comme tout Européen, j’avais un peu de réticence par rapport aux pays de l’Est. Mais j’ai été agréablement surpris et je me sens très bien aujourd’hui. Le plus agréable a été de tomber sur un coach qui me donne sa pleine confiance. Ce que vous ne pouvez pas trouver en France aujourd’hui, en tout cas que je n’ai pas trouvé moi.
« Deux billets d’avion chaque mois pour ma femme et ma petite fille »
Qu’est-ce qui vous a posé le plus de problème à votre arrivée ?
Pas la langue déjà car je parle anglais et que neuf nationalités sont représentées au club. Le seul point difficile a été de partir sans ma famille. Encore aujourd’hui, il y a des moments où c’est délicat. Mais avec la modernité d’Internet, on arrive à communiquer, même si le contact physique n’est pas là. En plus, le club a été très professionnel par rapport à ça : il a mis à ma disposition deux billets d’avion chaque mois pour ma femme et ma petite fille. J’ai trouvé ça très sympathique.
On dit du football bulgare qu’il est très offensif. En avez-vous eu confirmation sur place ?
Oui, c’est un football libre en fait, pas porté du tout sur la défense. Ils jouent à cent pour cent offensivement. Avec une certaine aisance. C’est très agréable et cela ne me pose pas de souci particulier. Concernant le niveau du championnat, les six premières équipes ont le niveau L1, les autres celui de la L2. Cela reste un très bon niveau.
En tant que défenseur central, votre rôle est-il un peu différent dans ce football d’attaque ?
Ce n’est pas la même chose. Les championnats européens sont davantage basés sur la défense. Ici, ils ne sont pas encore arrivés à ce stade où l’on prend conscience du danger défensif avant de penser à l’aspect offensif. Ici, vous jouez pour gagner. Quand je jouais en L2, j’aimais bien apporter le surnombre au milieu et c’est ce que je fais ici. Sur le terrain, je suis libre de faire ce que je veux. Sans que l’entraîneur ne me dise quoi que ce soit.
Comment se passe votre saison ?
Nous sommes quatrièmes, avec un point de retard sur le troisième et quatre sur le deuxième. Notre objectif est de retrouver l’UEFA la saison prochaine. Pour le club, être arrivé en seizièmes de finale a été quelque chose d’exceptionnel. Les gens n’ont pas travaillé pour venir au match. Pour une ville de 23 000 habitants, cela représente une certaine effervescence. Si nous avions joué Strasbourg après au moins deux ou trois matchs de championnat, cela n’aurait pas été la même finalité.
« Les gens partent avec une mauvaise opinion de la Bulgarie »
Vivez-vous actuellement la plus belle saison de votre carrière ?
Je connais en Bulgarie ce que je n’ai pas réussi à faire en France. L’un de mes objectifs est atteint : j’en suis super fier mais il me reste encore du chemin à faire. Ici, j’ai signé trois ans, ils comptent sur moi sur le long terme. Le président a eu plusieurs offres pour moi en janvier mais il les a refusées car nous avions le match contre Strasbourg. C’est quelqu’un de très intelligent. Je discuterai avec lui de mon avenir en juin et nous prendrons une décision qui fera l’affaire de tout le monde.
Etes-vous en contact avec d’autres Français de Bulgarie ?
Oui, j’ai eu l’occasion d’avoir plusieurs fois Cédric Bardon au téléphone. Nous étions en stage à Chypre, le Levski aussi, donc nous avons pu nous voir là-bas. Maintenant, j’habite à 150 kilomètres de Sofia et comme la plupart des Français est sur Sofia, c’est un peu délicat. J’ai de très bonnes relations avec beaucoup de monde ici. Donc en gros, s’il n’y avait pas de Français en Bulgarie, cela serait la même chose pour moi.
Si vous aviez à vanter les mérites de la Bulgarie, que seriez-vous tenté de dire ?
Que Sofia n’a rien à envier à Paris. C’est une très belle ville et les gens y sont très avenants. Ils sont très simples. En Europe, les gens partent avec une mauvaise opinion de la Bulgarie. Il faut venir voir et se faire un propre jugement avant de parler. J’ai été agréablement surpris et je le suis encore. A Lovech, les gens sont très chaleureux et très respectueux du monde du football. Dans la rue, les gens vous disent tout juste bonjour car ils ont peur de vous déranger.
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cabask a écrit:
ça montre aussi à quel point la forme a pris le fond sur la forme.