Son histoire :
Les Renseignements généraux sont directement issus de toute une cohorte de commissaires spéciaux chargés sous l'Ancien régime de surveiller l'opinion.
Peu après la création en 1907 des Brigades du Tigre - qui devinrent la Police judiciaire - est créée par Célestin Hennion une Brigade des Renseignements généraux. La création d'un tel service s'inscrit dans un climat politique tendu, où la Troisième République fait l'objet de virulentes critiques de divers courants d'oppositions : des royalistes, bonapartistes, des boulangistes, des anarchistes, ou encore divers courants révolutionnaires socialistes.
À l'arrivée du Front populaire, ce dernier veut centraliser encore davantage les services de renseignement français, et crée à ce titre en 1937 la Direction des services de renseignements généraux et de la police administrative, qui devient l'année suivante l'Inspection générale des services de renseignements généraux et de la police administrative[5]. Mais un manque de financement met à mal les ambitions de ce nouveau service de renseignement.
L'instauration du Régime de Vichy, durant la Seconde Guerre mondiale, voit la réorganisation de la police, et la création, à partir des services des RG, des Brigades spéciales (BS), chargées de collaborer avec les diverses polices nazies (Abwehr, Gestapo, Kripo, Sipo, SD, GFP). Les Brigades spéciales sont spécialisées dans la traque aux « ennemis intérieurs », aux dissidents, aux prisonniers évadés, aux Juifs, et plus tard, aux réfractaires au Service du travail obligatoire (STO).
La fin de la Seconde Guerre mondiale voit la conservation du service de renseignement de la « vie politique, économique et sociale » du pays -avec la surveillance, entre autres, des hippodromes et des établissements de jeux, lieux par excellence où transite beaucoup d'argent.
Les années qui suivent la Seconde Guerre mondiale sont très tendues, avec le début de la Guerre froide, les conflits coloniaux, et surtout les violences issues de la Guerre d'Algérie - mais aussi, divers mouvements sociaux : ainsi, ceux de Mai 68.
Le service des RG a fusionné avec la Direction de la surveillance du territoire (DST) le 1er juillet 2008 pour devenir la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) Environ 80 % du personnel a été affecté à ce nouveau service, la branche « courses et jeux » de la DCRG étant transférée à la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) au sein d'un Service central des courses et jeux (SCCJ). Quant à la Préfecture de police de Paris, sa direction des Renseignements généraux (RGPP), historiquement très particulariste, est demeurée autonome par rapport à cette nouvelle Direction centrale du renseignement intérieur et s'est vue rebaptiser Direction du Renseignement de la Préfecture de Police (DR-PP).
_________________ I never forget a number. Names? In one ear and out the other. Places? Nope. Faces? That's rich. But, numbers? I have a gift. I guess that's why I'm an accountant.
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