Abidbol a écrit:
Dalton ! Y a un match où tu vas perdre qui t'attend

Et ce match a eu lieu.
Sachez qu'il fût disputé jusqu'au bout, et qu'à son terme, une Sektion Idrissou en délire acclama longuement ses douze héros. Le drapeau de Kiev jetait dans l'ombre la mégapole catalane, comme pour affirmer la défiance de David face à Goliath, d'une jubilation à la hauteur de la manière dont cette victoire s'est dessinée.
Barcelone 0- 1 Dynamo Kiev
Le match est resté incertain, on a craint le report jusqu'au dernier moment, le contrôleur de la tour de Kiev ne libérant l'avion des joueurs que sur le tard. La faute à une piste gelée à deux doigts de gacher la fête.
Au coup d'envoi, les deux équipes se livrent un combat âpre au milieu du terrain, pour concquérir chaque pouce de terrain il fallut enjamber un pied, profiter du concours d'un protège tibia ou d'un coup d'épaule.
Les ballons sortant des tranchées sont diversement exploités, les blaugranas se heurtent au bloc ukrainien adossé à la surface de réparation, quant aux électriciens, ils se montrent en panne totale d'inspiration offensive, à l'image des sèches cheveux employés plus tôt pour tenter de dégeler la piste de Kiev.
La première banderille est piquée par Ronnaldinho, auteur d'une frappe à 15 mètres qui aurait pu s'avérer dangeureuse si elle n'avait pas été fort mal ajustée. Le Kop Dynamo Zoran confisquait le ballon juste avant qu'il n'arrive dans les nuages et entonnait ce chant (en parlant du ballon)
"on va l'offrir
on va l'offrir
on va l'offrir aux sandinistes
ils le prêteront
ils le prêteront
ils le prêteont aux zapattistes"
Bien que guère remis du voyage; les blancs pesaient par à coups sur les épaule de la bande à Pujol, ainsi, échappé sur le côté droit, Verpakovskis donnait un lourd centre à ras de terre à l'ouzbeck véhément qui ne jugea pas opportun de tendre le pied pour propulser le cuir dans la cage bleue et grenat.
Ainsi allait la première mi temps, d'un but à l'autre, à toi à moi, sans qu'un danger imminent ne guète l'un ou l'autre des portiers dont les respectives soirées s'annonçaient tranquilles mais stressantes, il ne faudrait pas se louper quand le ballon se présenterait.
A la 44ème minute; Rincon s'échappait côté gauche et se voyait irrégulièrement stoppé. Vous l'avez compris, c'est un coup de pied arrété qui débloquerait la situation. En l'occurence, celui que Cernat déposa sur la tête......du pauvre Belletti, qui, pressé par l'ouzbeck véhément, trompait son propre gardien.
L'arbitre renvoyait les joueurs aux vestiaires, sur un score flatteur pour les électriciens, tant ils s'étaient montré pâles face à des locaux pas énormément plus inspiré.
La seconde mi temps débuta sur un rythme plus élevé. Les ukrainiens retrouvaient leur football et leurs jambes, et on crût que l'estocade allait être portée durant ce premier quart d'heure.
C'est une douche froide qui manqua plutôt d'être administrée aux visiteurs, quand Shovkovsky considéra prostré une frappe de Larsson, seul à 15 mètres, qui échoua à quelques centimètres du potaux, mais, au grand damne des espagnols, du mauvais côté de ce dernier.
Cet avertissement sans frais eu le tort de contracter les ukrainiens, dont les tentatives d'incursions au sein de la défense adverse se transformèrent dès lors en excursions.
On crût bien, 15 minutes plus tard, que Larsson avait loupé le coche quand, seul au 6 mètres, un peu excentré sur la gauche, la frappe qu'il décochat trouvait sur sa route la ferme manchette de Shovkovsky.
Nous étions dans l'erreur, non pas que les maladroits contres ukrainiens ne fussent dangeureux, mais plutot que l'égalisation fît une nouvelle fois irruption, au bout du pied de Larsson, qui ne concrétisa pas cette nouvelle offrande. Les arrêts de jeu étaient déjà bien entamés et ce sont des visiteurs soulagés de cette victoire dans la douleur, qui allèrent partager ce succès chanceux avec Abidbol et Diogène sur msn.
7 tirs à 1
3 cadrés à 1
0 corners à 2
6 fautes partout
1 hors jeu à 0
48% de posséssion de balle à 52