jesperolsen a écrit:
Les assistants parlementaires sont généralement mal rémunérés (et en plus corvéables à merci) par rapport au niveau d'études (je pense qu'ils sont généralement tous à bac +4/5, exceptés les membres de la famille qui cherchaient du boulot), a fortiori s'ils sont jeunes et viennent de quitter les études.
Le problème de leur rémunération est que cette dernière est à la discrétion du parlementaire à partir d'une enveloppe qui lui est allouée. Il s'agit souvent de personnes très diplômées employées à tout (de travail de secrétariat à la rédaction d'amendement selon les cas) et payées pas grand chose. Sans compter que l'élu battu, l'assistant perd sa place de facto.
C'est peut être aussi ça qu'il faut revoir ; réformer le statut, harmoniser les missions (est-ce que pour du secrétariat, un(e) secrétaire diplômé(e) ne serait pas plus adapté(e) qu'un ex de science po ?), réorienter ces missions vers la partie technique du travail législatif.
Le staff pourrait alors comporter une personne au secrétariat (intendance des déplacements, courriers, tenue d'agenda ect), une personne chargée de la mise en musique "technique" (l'assistant parlementaire) sur les travaux législatifs ou en commission ainsi qu'un permanent orienté "plus" politique, en circonscription. Le tout rémunéré directement par la chambre qui prendrait également en charge le loyer (voire acheter et le mettre à disposition du parlementaire) d'une permanence dans la circonscription avec prise en charge également des dépenses liées à l'entretien et à l'intendance (et ça évitera à des responsables politiques d'être condamnée pour des litiges liés aux assistants).
Avec ça derrière lui, le député est là pour représenter ces concitoyens, charge aux pros de faire le boulot. ça fonctionnerait exactement comme une municipalité, en fait. Dans une ville, l'élu à la culture par exemple n'est au fond qu'une personne qui a pour seule particularité (et parfois compétence) d'avoir figuré en tant que colistier du futur maire pendant la campagne municipale. Il donne la direction de la politique qu'il compte appliquer et il revient au directeur des affaires culturelles de mettre les moyens en oeuvre pour appliquer cette politique. Même système avec l'élu qui serait le député et le directeur de service qui serait l'assistant.
Tartuffe a écrit:
Et est-ce que tu crois que tu vas les attirés à faire ça pour 2000euros par mois alors qu'ils pourraient être dirigeant d'une boite et gagner au minimum 4 fois plus
Moi je bosse avec des personnes qualifiées à bac + 5 voire plus qui se prennent la tête à bosser pour 1400€ au max dans des fonctions de direction de service avec les emmerdes que ça implique, surtout dans le public, alors que ces mêmes personnes pourraient gagner plus en travaillant moins (compte tenu de leurs compétences, dans le privé). C'est juste que tout le monde ne fait pas le choix du pognon par dessus tout. On en connaît des jeunes cadres dynamiques qui a 30 ans préfèrent gagner beaucoup moins et vivre mieux ; y'a que dans le monde de Sarko que le pognon est tout, que le pognon est roi, qu'il faut en avoir et surtout le montrer.
Y'a des gens que cette vulgarité du m'as-tu vu dans le rapport au fric n'intéresse pas.