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Ridan, tu peux nous dire combien de temps on met pour aller du centre de Strasbourg au lieu où se sont produits les dégradations les plus importantes ?

Est-il normal que les forces de l'ordre aient mis plus d'une heure pour aller là-bas ?

Pendant ce temps là effectivement les casseurs ont fait ce qu'ils voulaient. Et pendant ce temps là, il me fallait toujours un badge pour rentrer chez moi.

Mouais. Je vais finir par croire que j'ai vu juste.

Moi, y'a quand même un truc qui me sidère ; on se souvient que la Police avait évité il y a quelque mois un attentat à la bombe sur les Grands Boulevards. Une rumeur a aussi bruissé assez récemment sur un autre attentat projeté sur le sol français et là encore déjoué par les forces de l'ordre.

Malgré les menaces explicites d'Al-Quaïda à l'encontre de notre pays, malgré le fait que nos voisins ait été touchés (je le sais bien, je vivais en Espagne depuis 10 jours le 11 mars 2004), nous n'avons pas encore eu à déplorer de grand malheur. Mieux, des plans ont été déjoués, des plans pourtant préparés dans le plus grand secret, depuis l'étranger.

Là, on a faire à des groupuscules "connus" (dès hier dans l'après-midi, on avait déjà des papiers sur eux sur le net), qui préparent leurs actions sur le net, se donnant RDV via Facebook et dont certains étaient déjà à Londres dans la semaine.

Bref, on se demande comment on peut être capable de prévenir un attentat terroriste de grande envergure et préparé par une nébuleuse insaisissable tout en étant incapable de prévenir une action violente de la part de types qui, en gros, préviennent avant de ce qu'ils vont faire.

Ce qui renforce ma perplexité sur l'éventuel téléguidage de cette frange violente. Ou plutôt sur la possibilité que ces types n'aient pas été gênés dans la préparation de leur "oeuvre".
Comment dans une ville mieux "sécurisée" que le PC Jupiter de l'Elysée où les gens sont même empêchés de rentrer ou de sortir de chez eux sauf en ayant la carte magique il peut y avoir des casseurs capables de ça. Sachant que de l'autre côté, "on" est assez forts pour - pour le moment - avoir évité un attentat majeur sur notre sol.

Et quand on se rend compte que finalement, à qui tout cela profite, eh bien, on s'interroge.

Et là, interdiction d'empêcher les journalistes de prendre des photos. Surtout pas.

C'est surtout ça qui m'intrigue.
Quand on compare ton lien dans un autre topic ou un photographe se fait embarquer pour une malheureuse interpellation et ces images ou il ya bientot autant de "journalistes" que de Black blocks ou je ne sais quoi au m², ya matière à réflexion.

STRASBOURG (Reuters) - Les très violents incidents qui ont vu samedi un quartier populaire de Strasbourg ravagé et des bâtiments incendiés par des manifestants anti-Otan suscitent des interrogations en raison de l'absence des forces de l'ordre.

Evoquant des "dégâts considérables", le maire de Strasbourg Roland Ries a demandé des éclaircissements. Dans la soirée sur LCI, il a demandé une "aide exceptionnelle de l'Etat pour remettre l'ensemble de ce quartier en état de marche". Nicolas Sarkozy a rejeté les critiques et défendu la police.



Selon des témoins et un journaliste de Reuters présent sur place, ces événements survenant après le passage du cortège officiel ont duré une heure vingt sans que les policiers, massés à proximité, n'interviennent.

L'ancien poste de douane du pont de l'Europe, un hôtel Ibis, une pharmacie ont été incendiés et sont partis en fumée, les pompiers arrivant, selon des témoins, tardivement.

Quarante-neuf personnes ont été légèrement blessées, selon la préfecture, dont 33 parmi les manifestants, 15 parmi les forces de l'ordre et les pompiers ainsi qu'un journaliste.

Près de 10.000 policiers ou gendarmes et 1.500 militaires quadrillaient pourtant la ville, et des incidents de ce type étaient attendus, en raison de l'arrivée de militants anarchistes réputés violents de plusieurs pays européens, dont l'Espagne, la Grèce et l'Allemagne, selon les autorités.

Seule une douzaine de personnes étaient en garde à vue dimanche, sans certitude qu'aucune puisse être poursuivie pour les dégradations les plus graves, a dit le parquet de la ville. des contrôles d'identité se sont poursuivis dimanche.

Après les quelques 350 arrestations des jours ayant précédé ce samedi violent, le tribunal correctionnel de Strasbourg ne jugera lundi en comparution immédiate qu'une dizaine de jeunes suspects, dont au moins trois Allemands, pour jet de pierre sur policiers, port d'arme prohibée ou détention de produits susceptibles de servir à la fabrication d'explosifs.

LE MAIRE DEMANDE DES ÉCLAIRCISSEMENTS

Le maire socialiste de Strasbourg Roland Ries a demandé dimanche que l'affaire soit réexaminée. "La police a été très présente mais n'a pas pu empêcher (les incidents-NDLR), il y a eu probablement des problèmes de l'encadrement policier de la manifestation", a-t-il dit.

Le parti des Verts a demandé la formation d'une commission d'enquête. L'Elysée et le ministère de l'Intérieur ont répondu que le dispositif policier avait "parfaitement" fonctionné.

Michèle Alliot-Marie a félicité les responsables du dispositif de sécurité. Evoquant dimanche des faits de "guerilla urbaine" sur RTL, elle a néanmoins répété : "les forces de l'ordre ont parfaitement fait leur travail".

"Les fonctionnaires de police ont fait un travail absolument remarquable. Il n'y a eu à déplorer aucun mort et même aucun blessé parmi les manifestants. (les policiers) ont fait preuve de maitrise et d'une grande organisation", a dit Nicolas Sarkozy sur TF1, remarquant que des violences similaires à d'autres sommets internationaux s'étaient soldées par des victimes.

"Parmi les commentateurs, c'est toujours trop ou pas assez. Moi, je veux dire mon soutien aux forces de l'ordre qui ont travaillé avec calme", a-t-il ajouté, expliquant que les dégâts seraient "remboursés par les assurances".

Auparavant, le secrétaire général de l'Elysée Claude Guéant avait estimé sur Europe 1 que les policiers devaient protéger en priorité le sommet de l'Otan et ne pouvaient pas "être partout".

La préfecture a expliqué dimanche avoir éloigné les forces de l'ordre des lieux des incidents pour permettre la mise en place de la manifestation pacifique anti-Otan qui a réuni simultanément, selon les sources, de 10.000 à 30.000 personnes.

Les organisateurs de la manifestation ont réfuté cette explication, assurant que les policiers avaient au contraire entravé leur marche.

La préparation policière du sommet de l'Otan avait donné lieu à la constitution d'un fichier d'habitants, jugé illégal par plusieurs organisations. Des policiers sont par ailleurs intervenus au domicile de plusieurs habitants pour faire retirer des drapeaux anti-Otan, sans aucune base légale.

Gilbert Reilhac, avec Thierry Lévêque

Article du Monde sur le sujet:
http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-38936305@7-37,0.html

Je le copie-colle car les liens des dépèches ne durent pas longtemps: