www.forumsmc.com

Bon contre vents et marées je suis retourné à la médiathèque et j'ai ramené 5 nouveaux bouquins à écouter religieusement (alors que j'ai même pas fini le 1er que j'ai commencé en plus) mais il y a de l'eclectisme cette fois, jugez donc:

"L'étranger" lu par Camus lui même s'il vous plait, j'ai peur que ça rende "Ici Londres, les carottes sont cuites" vu que ça date de 1954 mais bon...

"Au coeur des ténébres" de Conrad lu par Denis Lavant, le livre dont est tiré le célèbre film sur la guerre des sexes "le gendarme et les gendarmettes", un tournage rocambolesque, pour ceux qui sauraient pas.

"J'irai cracher sur vos tombes" lu par Denis Lavant également, pour retrouver un gout de mon adolescence.

"Le joueur" de Dosto lu par Jacques Bonnaffé que je sais pas qui c'est, il dure seulement 4h40 en tout cas.

"Le voyageur Imprudent" de Barjavel lu par Philippe Bertin que c'est un inconnu aussi.

Si y en a kinenveulent un mp et hop.

_________________
« Les capitalistes nous vendront la corde avec laquelle nous les pendrons. »
Влади́мир Ильи́ч Улья́нов
This is such a mind fuck.

Monsieur Karibou, je vous remercie de votre collaboration ! Mais entant que golden client, j'exige d'être informé de vos offres en avant première.
Nan mais je rêve…

Alors, "L'étranger" oui, depuis l'début, mais lu par Camus, ben non. En revanche, en revanche, je suis preneur d'un "J'irai cracher sur Denis Lavant".
Où est l'bon de commande ?


edit j'ajoute que la lecture de Proust par Lambert Wilson est surprenante de sobriété et plutôt bien sentie.

_________________
Alors Baliballon, quelle est votre analyse ?

Ah m'sieur l'ultra vous êtes déjà là? On vient de déballer, c'est tout frais, donc comme je vous disais pour "le voyage au bout de la nuit"on est sur le coup mais va falloir patienter le container est bloqué au port de Baltimore, une vulgaire histoire d'héroïne et de douane mais passons, ce sera pour la prochaine fois Oualalaradim.

Concernant l'étranger et vu que vous êtes golden on veut bien vous prendre l'autre version dispo au stock lu par un type la vie d'ma mère y sait se servir de windows xp et même y doit pouvoir executer les trois premiers mouvements de la macarena, par contre le fedex c'est au cul bien profond, comptez sur un colissimo poussif.

Bien sûr pour le glaviot sur Denis c'est comme si c'était fais, celui là on vous le facture pas c'est cadeau ça fait plaisir, le bonjour à madame Ultra.

Ah et puis pour l'ot cave de Lambert Wilson je crois qu'on a dû l'attendrir à coups de tonfa et de tazer à fond d'cale histoire de tester le matos qu'on devait livrer à un gang de Baltimore, du coup il la ramenait moins à l'enregistrement. Le croirez vous? A l'incipit, ce con de Marcel lui coupait la mèche au couteau de survie. On a ri.

_________________
« Les capitalistes nous vendront la corde avec laquelle nous les pendrons. »
Влади́мир Ильи́ч Улья́нов
This is such a mind fuck.

En vous remerciant, comme ils disent.

_________________
Alors Baliballon, quelle est votre analyse ?

Bon Karibou, au lieu d'écouter des vieilleries, tu l'as fini "Un jour je serai invincible" ?

_________________
[...] si j’étais médecin et que je sauve la vie à quelqu’un, et que ce quelqu’un à son réveil se mette à remercier Jésus, j’aurais envie de lui enfoncer une paire de forceps dans le cul en lui conseillant de demander à Jésus de venir les lui enlever.

Ouais bah je suis en plein "j'irai cracher" lu par denis lavant et ça rend super classe, en tout cas je trouve qu'il a la voix idéale, je ne me rappelais pas de la crudité de ce texte c'est exquis, sinon pour "un jour je serai invincible" je ne l'ai pas encore terminé car je trouve le récit un peu plan plan, je me fais un peu suer pas énormement mais comme devant un récit lambda des x-men, j'espère que la seconde partie du bouquin va un peu exploser le côté "j'exploite les poncifs" parce que si ça en reste là on peut pas dire que la qualité d'écriture rattrape le convenu du récit.
Mais du coup dès que j'ai autre chose à lire sous la main je lasse tomber le bouquin donc c'est pas bon signe, je vais peut être me mettre au Moore direct, je lui laisse encore jusqu'à la page 200 pour me plaire.

_________________
« Les capitalistes nous vendront la corde avec laquelle nous les pendrons. »
Влади́мир Ильи́ч Улья́нов
This is such a mind fuck.

A la réflexion, il y a peu d'auteurs contemporains que je suis avec assiduité au point d'acheter leur ouvrage au fur et à mesure qu'ils paraissent.
Sans trop savoir pourquoi, Tanguy Viel est dans cette charrette.
Tanguy Viel publie aux Editions de Minuit des textes qui pourraient trouver leur place dans La Série Noire. Enfin, c'est un peu ce que raconte Jean-Bernard Pouy dans sa Brève Histoire du Roman Noir.
Ca pose son bonhomme de devenir la figure montante du temple de la littérature blanche (voyez avec Molko pour un cours sur les Editions de Minuit) avec des textes sombres d'une grande nervosité reposante.
Parce que Tanguy, c'est avant tout un putain de style qui fait le grand écart : phrase longues, saccadées mais fluides et claires. Ca ressemble à du Begaudeau version "dans la diogonale" ou "jouez juste" sauf que la syncope est presque apaisante. On glisse sur un texte qui nous embarque. Tanguy c'est donc du blanc et du Noir. Du gris quoi. Un peu comme Brest, ville où se déroulent ses histoires.
Tanguy, ça serait Miossec qui aurait opté pour la littérature plutôt que la chanson.
Tout ça pour dire que son dernier opus "Paris-Brest" tient bon la barre.
Si vous souhaitez le découvrir, commencez donc par "L'Absolue perfection du crime".
Si vous voulez du plus vrillé, barje, malsain, préférez "le Black-Note".
Evitez "Insoupçonnable"qui est bien sans plus.

Mais c'est quoi ce forum de merde !!!!
Vous allez pas me faire le coup tous les jours!!! Hier déjà on poste un truc bien et pour toute réaction on a l'encéphalogramme de Robesse.

J'ramène ma carcasse dans la bibliothèque histoire d'parler sérieusement de livres à coup d'affection, de sensation et de lien hypertexte et tout le monde s'en branle comme du premier lien d'Ajacques dans Ze Ouaib.

Tanguy Viel vous encule.

Putain mon premier lien.

_________________
Si jamais ce message devait être copié/collé un jour sur un autre forum, je déclare que j'ai été victime d'une usurpation d'identité et que c'est pas moi.

T'as un problème de reconnaissance ? Ca va de paire avec le manque de personnalité ?

En effet, le casting est nickel.
Et c'est pas simplement un texte lu, mais une pure performance.

Pour Proust, je confirme que Lambert Wilson est un imposteur, au point qu'on pourrait le confondre avec André Dussolier. Enfin je nous comprends.

_________________
Alors Baliballon, quelle est votre analyse ?

Y a des bouquins qui vous scotchent par la facilité. C'est les Page Turner genre Connelly ou Larsson pour des polars récents.

Je viens d'entamer La confrérie des mutilés de Brian Evenson. Le bouquin vous retient mais par les tripes. Glauque sans en rajouter, malsain ce qu'il faut, c'est le genre de livres dont on ne sort pas entier (ha ha ha).

Bref, je ne vous dévoile pas grand chose du style ou de l'intrigue pour ne pas trop vous gâcher le plaisir de le lire. Je ne peux faire autrement que de ne vous le recommander vivement et plus encore.

Merci je suis client des page turner, c'est mon côté secretaire peroxydée.

_________________
« Les capitalistes nous vendront la corde avec laquelle nous les pendrons. »
Влади́мир Ильи́ч Улья́нов
This is such a mind fuck.

C'est le cas aussi j'vais pas m'la jouer blasé.
C'est juste que d'ordinaire, même si je dévore un truc, j'ai comme l'étrange impression d'me faire enculer sans que ça fasse trop mal.

Mais dans la Confrérie des Mutilés, t'es happé par une ambiance qui fait ressentir des trucs bizarres. Un peu comme la première fois que tu vois Angel Heart ou Seven. Tu vois, le genre de truc qui te prend viscéralement. J'veux pas dévoiler ou citer des passages pour convaincre mais remettez vous un peu à mon jugement.

Je n'y manquerai pas je note le titre dans mon calepin de trucs à pécho, juste après les nichons de Pénelope Cruz.

_________________
« Les capitalistes nous vendront la corde avec laquelle nous les pendrons. »
Влади́мир Ильи́ч Улья́нов
This is such a mind fuck.