Quitte à me prendre quelques réflexions pour ce post qui plus est qui n'est pas en relation avec l'Italie, mais avec le racisme, je mets ici une info lu ailleurs.
Citation:
Vendredi 10 février 2006
Un supporter condamné pour racisme
Après des insultes lors d'un match de foot, à Caen
Un supporter du Stade rennais comparaissait, hier, devant le tribunal de grande instance de Caen. En mars, avant un match de foot, il avait fait pleuvoir des insultes racistes sur des agents de la sécurité du stade.
CAEN. - D'emblée, la présidente du tribunal annonce : « Je suis Noire et je me suis donc posée la question de mon impartialité. » Le prévenu, âgé de 25 ans, ne tique pas. Et pourtant. Le 19 mars 2005, à l'entrée du stade, peu avant la rencontre de Ligue 1 entre Caen et Rennes, il a, avec d'autres, lancé une pluie d'injures racistes au visage de plusieurs agents de la sécurité d'origines africaine et nord-africaine : « Stop à l'immigration, les Noirs et les bougnoules dehors... » Accompagnant ses paroles de saluts nazis.
Le jeune homme était ivre. Il était venu avec une soixantaine de supporters du club dont il était, à l'époque, vice-président, les Breizh Stourmer, « les combattants bretons ». « C'est un groupe apolitique. Leur joueur préféré est Toifilou Maoulida », explique son avocat.
« Ignominies, stupidités »
Le supporter dit regretter. Et, sans cesse, qualifie ses paroles « d'imbécillités, ignominies, stupidités. Je n'aurais jamais prononcé ces propos à jeûn. J'ai voulu vexer les agents, avec qui mon groupe avait eu une altercation. » La présidente lui fait tout de même remarquer que « chacun connaît une grande liste de noms d'oiseaux. Pourquoi êtes-vous parti sur le registre raciste » ? Elle le sonde, essaie de savoir si sa honte est sincère.
Fils d'un colonel de gendarmerie retraité, le jeune homme explique que l'un de ses meilleurs amis est Antillais. Assure qu'il n'est pas raciste. Bac + 7, il est juriste, chargé d'affaires dans un cabinet de courtage. « Pas du tout le profil du hooligan. Vos grands-parents ont été déportés en camp de travail, en Allemagne, pendant la Seconde Guerre mondiale · », lui demande la magistrate. « Oui », penaud.
« Il n'est pas raciste, affirme le procureur. Mais ces paroles le sont. » Les réquisitions sont sévères. Et elles ont été suivies en partie : le jeune homme a été condamné à trois mois de prison avec sursis, à 1 500 € d'amende et à la suppression de ses droits civiques pendant deux ans.
Yann-Armel HUET.