L'Olonois a écrit:
le major taylor a écrit:
Le jour des résultats du dernier référendum, j’avais la nausée. La gauche a été minablissime, d’une xénophobie dégueulasse. La campagne à gauche a été racoleuse et écoeurante. Je me souviens d’un tract d’attac, putain, j’ai failli aller boxer le mec. Et d’un conservatisme !
La gauche ? Celle du oui ou celle du non ? C'est quoi la gauche, ici ?
Enfin, tu remplaces gauche par droite et attac par UMP, et je suis complètement d'accord avec toi. Ce qui ne nous avance guère.
ouais, pas xénophobe, le mot n'a aucune raison d'être là. j'me suis laissé aller. Désolé.
Mais c'est de la gauche du non dont je parle.
Combattre un cadre institutionnel au nom de la lutte contre le libéralisme est pour moi une sorte de non sens.
Le cadre institutionnel est une structure juridique de prise de décisions mais ne conditionne pas le contenu de ces décisions.
Or, c'est clair que si tu laisses l'europe aux fonctionnaires de bruxelles, tu ne devras pas t'étonner de voir mises en oeuvre les pires politiques libérales.
Le cadre institutionnel offert par le Traité constitutionnel permet, entre autres choses, de donner plus de pouvoirs au parlement. ce n'est pas encore un pouvoir comparable au pouvoir législatif, mais enfin on s'y approche.
Et donner plus de pouvoir au parlement permet aux électeurs de contrôler plus directement les politiques mises en oeuvre et c'est, à mon avis, le seul moyen de rompre avec la culture ultralibérale des fonctionnaires européens.
Ce qui m'a révolté c'est ce que la gauche brandisse le spectre de ce que Graham appelle "la mise en conccurence de tous les travailleurs du monde". Le contrat de travail est soumis à la loi de son lieu d'exécution et il n'y avait rien dans le Traité qui remettait en cause ce principe. Le débat sur la directive bolkenchose a été complétement récupéré avec une mauvaise foi crasse par la gauche du non. Alors que précisément, des institutions plus fortes, plus proches des citoyens permettrait sans doute d'éviter ce genre de texte. En dehors du vote, le seul fait de créer une scène politique européenne et donc un débat politique est le plus sûr moyen de se prémunir contre ce genre de chose.
Franchement, les arguments étaient démagos et ça m'a bien attristé que "ma" gauche se lance dans ce genre de truc.
Ségolène qui lance le débat télévisé sur une fonctionnaire de police violée et de promettre que les femmes fonctionnaires se veront raccompagnée après 20 h, bah, ça ne m'étonne qu'à moitié. Que des gens d'ATTAC donne dans le même genre, ça me déçoit.
Pour répondre à Graham :
Je n'ai pas véritablement confiance en la qualité du vote de tout un éléctorat, sans viser quiconque en particulier ou même en général. Le suffrage universel tel que nous le pratiquons donne la part belle à la démagogie. Le système serait parfait si tous les élécteurs pouvaient émettre un vote véritablement libre de toute attache partisanne, de toute peur, en faisant la part des choses de ses propres intérêts et de la société que l'on veut. Que sais-je ? Je ne suis pas sûr de connaître une personne à qui s'est arrivé.
Mon avis c'est que le mécanisme de la démocratie représentative est encore un moyen, loin d'être idéal certes, de lutter contre l'inperfection du vote. Le vote parlemenaire offre des outils que ne donne pas le référendum, notamment les ammendements.
Enfin, je ne vois pas le rapport entre les OUIstes et les partisans d'une europe élargie. Dire que les NONistes voulaient une europe plus dense pour éviter qu'elle soit ingouvernable ça relève du contresens. L'abandon de l'unanimité pour le principe majoritaire avait justement pour but de rendre les choses plus simples.