Allez Hop, on remonte ce p'ti sujet, un article de l'equipe que j'ai bien aimé (pour une fois...)
LE KOP N’A PAS OUBLIÉ Michael Owen. Quand le Ballon d’Or 2001 est revenu à Anfield, lundi, avec Newcastle, les fans de Liverpool ont chanté deux grands classiques : Where were you in istanbul ? (« Où étais-tu à Istanbul ? »), puis, dans la foulée, You should have signed for a big club (« Tu aurais dû signer dans un grand club »). Le supporter anglais est souvent taquin. Il est naturel que les fans des Reds aient aujourd’hui quelques ref rains d’avance : ils sont les premiers à avoir chanté pendant les matches, au début des années 1960. Ils trouveront sûrement une idée pour ce soir, à un mile à vol d’oiseau d’Anfield, à GoodisonPark, pour le grand derby de la Mersey entre le fantôme d’Everton, passé de la Ligue des champions en août au combat pour le maintien en décembre, et des Reds qui ont retrouvé des allures de champions d’Europe (huit victoires d’affilée en Premier League sans le moindre but encaissé). MilanBaros, qui évoluait encore à Liverpool la saison dernière, a lancé le derby, avec Aston Villa, lundi, en allant chambrer les fans d’Everton lors du premier de ses deux buts (4-0), la main sur l’oreille. Sur le terrain, les joueurs doivent se contenter d’histoires sans paroles. Les paroles descendent des tribunes et varient selon la portée de la détestation. Entre Everton et Liverpool, elle est moins aiguë qu’entre Leeds et Manchester United ou qu’entre Liverpool et MU. À la minute de silence observée le mois dernier, après la mort de George Best, des fans de Liverpool avaient voulu opposer une minute de rires. Les supporters anglais ont souvent plus d’humour que cela. Notamment lorsque leur équipe ne gagne pas souvent. Sur la forme, la base est immuable : l’air de Guantanamera sert à One George Best, there’s only one George Best, qui pouvait devenir Two Ian Wrights ! There’s only two Ian Wrights ! lorsque les fans d’Arsenal avaient jugé frappante la ressemblance avec leur buteur de leur nouvelle recrue d’alors, Luis Boa Morte. L’air sert aussi à chambrer des supporters adverses rendus au silence : Sing when you’re winning, you’re only sing when you’re winning (« Vous chantez seulement quand vous gagnez »). L’autre hit du football anglais est le Go West des Pet Shop Boys, qui servait pour le One-nil to the Arsenal (« 1-0 pour Arsenal ») quand les Gunners de Graham gagnaient à l’économie, et qui déclenche toujours les Stand up if you hate ManU (« Lèvetoi si tu détestes Manchester United »), déclinables pour d’autres équipes, mais qui rassemblent parfois les supporters de deux équipes contre MU. « You’ll never get a job » Ceux qui détestent vraiment Manchester United chantent parfois, près de cinquante ans après la catastrophe de Munichoù l’avion deMUs’écrasa dans la neige, sur l’air de Always look on the bright side of life, la détestable variationAlways look on the runway for ice. Il y a plus léger, heureusement. Plus classique. Quand les supporters adverses sont peu nombreux : You should have come in a taxi (« Vous auriez dû venir en taxi »). Quand la victoire est certaine : Can we play you every week ? (« Peut-on jouer contre vous chaque semaine ? »). La prime de la légèreté revient, sans doute, aux supporters qui rencontraient Nottingham Forest dans les années 1990 et qui, face à la coiffure étrange de Jason Lee, recyclaient le gospel He’s got the whole word in his hands (« Il tient le monde dans ses mains ») enHe’s got a pineappleon his head (« Il a un ananas sur la tête »). Même le You’ll never walk alone a été détourné. Dans les années 1980, dans les pires heures du chômage à Liverpool, ses adversaires chantaient aux Scousers You’ll never get a job (« Tu n’auras jamais de boulot »). Quand Rio Ferdinand, le joueur de MU, a été suspendu pour contrôle positif au cannabis, les fans des Spurs chantaient, en reprenant le slogan antidrogue : Rio, Rio, just say no ! Lorsque le Blackburn du milliardaire Jack Walker, champion d’Angleterre en 1995, se déplaçait avec une centaine de fans dans son sillage, ceux de West Ham lançaient : Buy some supporters, buy some supporters » (« Achète des supporters ») sur l’air de La Donna emobile. Dans le mauvais goût, cet air a servi, cette saison, aux mêmes fans de West Ham lors de la venue de Tottenham et de l’Egyptien Mido, l’ancien Marseillais, avec Your mom’s a terrorist (« Ta mère est une terroriste »). Dans le même genre élégant et fin, les fans de Chelsea avaient recyclé l’hymne d’Arsenal sur Vieira en finissant le couplet par He plays for Arsenal, his mom’s a cannibal (« Il joue à Arsenal, sa mère est une cannibale »). Dans sa biographie, David Beckham a cité le chant de bienvenue d’une partie d’Old Trafford à son épouse, l’ancienne Spice Girl Victoria Adams, avecun irrespectueux Posh Spice takes it up the arse, peu traduisible, mais où il est question de ses fesses. Mais le mauvais goût n’est pas une invention récente. Dans une récente chronique, un journaliste du Guardian a raconté avoir revu les plusbeaux buts des années 1970 en vidéo et entendu la rengaine d’alors des fans de Leeds, à Elland Road, promettant You’re going to get your fucking heads kicked in, quelque chose comme « On va frapper dans vos p... de têtes », une promesse que le Leeds de Billy Bremner savait tenir à l’occasion. Cela passe mieux en chansons ? Oui, c’est un point de vue. VINCENT DULUC
_________________ ampli-reglage de la vis de tension de surface de la grille d'une anode comme la phase bias, obligé en tension tout autant que comme mécaniques de transport-déroulement de bande
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