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Notes OF :
Après avoir vu ça, les joueurs de Bayeux (Régional 1) se sont peut-être dit qu’il y avait un scénario fou à imaginer samedi prochain au 7e tour de la Coupe de France. Invités dans la loge présidentielle du stade Michel-d’Ornano par leur futur adversaire, ils ont vu un Stade Malherbe plus que jamais limité et inquiétant. Hués par le public à la mi-temps, Dieudonné Gaucho et ses partenaires venaient de livrer quarante-cinq minutes effrayantes sur le terrain des idées avec le ballon, restées sur le tableau noir. En face, Paris 13 Atletico n’en avait pas fait plus, ce qui a « offert » à ce public plus clairsemé que les fois précédentes un triste spectacle. Profondément ennuyeux, souvent vécu au petit trot, ce que Maxime d’Ornano cherche à combattre auprès de son groupe. La pelouse est pourtant magnifique actuellement, mais cela ne suffit pas à voir du jeu dans la durée. L’ensemble manque de QI football, de détermination, de sens tactique pour espérer se retrouver régulièrement en position favorable dans la surface ou à ses abords. Ce fut un peu mieux après le repos, avec quelques frissons à se mettre sous la dent (50’, 60’, 67’, 90’+ 4), mais la maladresse s’en est alors mêlée.
MANDRÉA (5 sur 10). Il a plu continuellement sur sa tête en première période, et cela a parfois dû lui sembler long tant l’activité a été faible pour lui. Aucun arrêt à signaler, une ou deux interventions dans les airs et rien de plus. Il s’est (un peu) réchauffé en négociant bien en deux temps un centre de Traoré (60’). Le portier algérien a eu très chaud peu de temps après, quand il a vu la très belle frappe de Dadoune fuir le cadre de peu (63’). Assez tranquille par ailleurs, il a terminé la rencontre en voyant ses partenaires faire le siège du but adverse, sans pouvoir faire la décision.
GOMES (5). Face à une attaque globalement timorée, il n’a pas grand-chose à se reprocher sur le plan défensif. Le Brésilien est resté sérieux dans son camp, avant de rester en attaque dans les dernières minutes pour tenter de faire la décision. Cela a failli payer, quand il s’est élevé aux six mètres sur un bon centre, mais il a été gêné par un défenseur et son coup de crâne n’a pas été assez puissant pour tromper Sanou (90’+4).
MORANTE (5). Averti en fin de match, il a lui aussi fait son job le reste du temps, en imposant régulièrement son physique aux attaquants adverses.
SAGNAN (5). Pour son retour au jeu, un mois et demi après une blessure contractée à l’ischio-jambiers, le défenseur central s’est montré serein. Il faut dire qu’il a été assez peu sollicité, assurant par ailleurs des relances propres.
LABONNE (6). En jambes ces derniers temps, il s’est mis dans le match rapidement avec une belle ouverture vers Diakité (5’). Régulièrement en position haute, il n’a pas toujours été servi, malgré de nombreux allers-retours. Quand il l’a été, il a été l’un des rares à accélérer le jeu, grâce à des transmissions en une touche, notamment sur le mouvement qui amène la première occasion (34’). Présent au second poteau, il a hérité d’un caviar d’Hafid mais n’a pas cadré sa tête à bout portant, manquant la plus grosse occasion caennaise juste avant la pause (45’). Auteur d’un nouveau bon centre vers Diakité (50’), il a été globalement actif, jusqu’au bout du match malgré quelques crampes qui sont apparues.
GAUCHO (4). Replacé dans l’entrejeu, promu capitaine en l’absence de Yann M’Vila, l’Ivoirien n’a pas dégagé le même sentiment de puissance que d’habitude en première période, souvent à contretemps et pas toujours inspiré dans ses transmissions. Il a été bien plus entreprenant après le repos, favorisant le jeu en position haute de son équipe.
BAGBEMA (2). Titularisé pour la première fois depuis le déplacement à Châteauroux fin septembre, le milieu de terrain était « protégé » ces derniers temps par son entraîneur, après un bon début de saison, en raison de son passif en matière de blessures. Le milieu relayeur a eu toutes les peines du monde à retrouver le rythme. S’il a tenté la première frappe du match, cadrée mais trop neutre (13’), il ne sera jamais parvenu à influer sur le jeu de son équipe et faire parler ses qualités de percussion. Remplacé par Lorenzo RAJOT (75’), resté discret.
HAFID (4). À un poste de piston gauche où l’on sent bien que sa facilité à dribbler et à éliminer est moins naturelle, le Cherbourgeois a tout de même été à la conclusion ou à l’origine des deux occasions caennaises de la première période. D’abord sur une tentative du pied droit repoussée par le gardien adverse (34’), ensuite sur un centre millimétré déposé sur la tête de Labonne (45’). Il a continué à tenter de faire la différence après la pause, sans trouver la faille malgré plusieurs centres et percussions.
DALI-AMAR (5). Installé en soutien des attaquants, délesté d’un certain travail défensif dont il ne raffole pas, il a été intéressant par séquences grâce à sa technique en mouvement, mais reste trop peu influent sur la durée. Son centre-tir enroulé a failli faire le bonheur de Vinicius Gomes, qui n’a pas cadré sa tête à bout portant (60’), sa passe laser a permis à Diakité de se créer une occasion (67’). Remplacé par Gabin TOMÉ (88’).
DIAKITÉ (4). Après une première mi-temps quelconque, l’attaquant s’est montré bien plus actif par la suite. Il a été impliqué dans tous les bons coups caennais, s’est créé deux grosses occasions, mais sa reprise de volée n’a pas été cadrée (50’) et sa frappe puissante a été boxée par Sanou (67’). Remplacé par Williams MAZIÉ (75’), qui a été imprécis quand il s’est retrouvé en position de frappe.
GNANDUILLET (2). Sa première mi-temps a frôlé le néant, avec et sans le ballon, sans jamais pouvoir impacter le jeu ou sentir un coup défensivement. Au retour des vestiaires, il s’est créé sa première opportunité, mais sa frappe a été contrée (48’). Sifflé à sa sortie du terrain, il a de nouveau vécu une soirée difficile, sans but mais aussi et surtout sans la moindre opportunité de marquer, dans la lignée de ce que l’on voit depuis son arrivée. Remplacé par Léo MILLINER (62’), qui a eu une balle de victoire dans le temps additionnel, mais a vu sa frappe mourir dans le petit filet (90’+2).
_________________ Seul, on va plus vite. Ensemble, on va plus loin.
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