Notes OF :
D’Ornano attendait un autre visage et l’occasion de lever les bras, enfin, plus de neuf mois après la dernière victoire du SM Caen dans son stade, le 2 novembre 2024 face à Bastia (2-0). Les 12 000 personnes présentes ont eu le droit aux deux hier soir dans ce nouveau monde qu’est le National. Elles ont vu un Stade Malherbe animé de bonnes intentions, pas toujours capable d’imprimer un rythme élevé, mais globalement en maîtrise face à un Aubagne très limité offensivement. Il a même offert trois buts dans la même soirée à ce public qui ne demandait qu’à vibrer de nouveau. Une entame idéale, seulement entachée par l’expulsion de Dieudonné Gaucho et la blessure de Leandro Morante, son suppléant à la pause Vinicius Gomes étant heureux comme un gosse après son but (2-0, 51’), cinq minutes après son entrée en jeu.
MANDREA (7 sur 10). On oublie tout et on repart à zéro ? Ce n’est peut-être pas encore acquis, mais Anthony MANDREA (7 sur 10) a entendu son nom chanté par une partie du kop après avoir stoppé le penalty de Sila (79’), une chose inimaginable quelques heures encore avant le match. C’est une fois l’avantage pris par son équipe que l’international algérien se sera illustré, sur deux autres parades de toute beauté face à Ahamada (59’) et Sila (66’). De quoi repartir du bon pied, à condition de rester en Normandie au-delà du 1er septembre.
HENRY (4). Après une première mi-temps inquiétante, où il n’a jamais rassuré défensivement, a été averti bêtement (20’) et été bien trop facilement pris de vitesse par ses adversaires directs, le latéral droit s’est ressaisi. Il a notamment mis fin au suspense au bout d’une belle course vers la surface, grâce à un plat du pied puissant qui a trompé Gil (3-0, 55’).
GAUCHO (6). Très autoritaire, largement dominant pendant les trois quarts du match, l’Ivoirien a longtemps montré l’assurance d’un joueur qui a un niveau supérieur au National. Mais sa fin de match ternit son bilan et le privera du déplacement à Quevilly Rouen, vendredi 15 août 2025 (19 h 30), dans un secteur de jeu où Malherbe a vu Morante sortir dès la pause. Averti et sanctionné logiquement d’un penalty pour un tirage de maillot sur Sila (79’), il a été expulsé pour un deuxième carton jaune justifié (85’). Regrettable.
MORANTE (5). Préféré à l’autre recrue Vinicius Gomes, l’ancien Martégal s’est montré serein d’entrée, avec deux bonnes couvertures de la profondeur et un petit crochet osé, salué par le public. Victime d’une alerte à la jambe droite rapidement (12’), il s’est finalement relevé. Sérieux par la suite, face à une ligne offensive adverse peu menaçante, il a toutefois été remplacé dès la pause par Vinicius GOMES (46’, note : 5), signe qu’il n’a pas joué totalement libéré. Le Brésilien, lui, a signé des débuts fracassants sous ses nouvelles couleurs. Après cinq minutes sur la pelouse, le fils de Cris s’est arraché dans la surface, sur une tête plongeante puis une reprise au sol, pour donner de l’air à Malherbe (2-0, 51’), joyeux comme un gosse pour fêter ça.
ETUIN (5). Appliqué défensivement, le milieu de terrain redevenu latéral gauche depuis son arrivée à Caen s’est assez peu projeté en première période. Mais sur l’une de ses rares incursions, c’est lui qui a obtenu le corner à l’origine de l’ouverture du score malherbiste (37’). Il est resté sérieux de bout en bout par la suite.
M’VILA (6). Capitaine, leader par la voix à l’échauffement, l’ancien international français a joint les actes à la parole en première période. Il a vite pris l’organisation du jeu à son compte, sans tout réussir, puis a surtout libéré son équipe en jaillissant bien au second poteau pour ouvrir le score de la tête (1-0, 38’). Plus discret par la suite, il a contribué à maintenir l’équilibre du collectif.
BRAHIMI (6). Remuant d’entrée, il a vu beaucoup de ballons passer par ses pieds et en a fait de bonnes choses en première période. Avec son pied gauche, il a bien orienté le jeu de droite à gauche, a tenté sa chance sans succès. Et on se dit logiquement que s’il reste au-delà du 1er septembre, il doit être l’un des hommes forts de ce SM Caen au niveau National.
LEBRETON (4). Sur un bon service de Botella, il a tenté sa chance en manquant d’inspiration (18’). Par la suite, le Manchois s’est montré assez discret, parfois agacé énervé face aux coups de sifflet de l’arbitre. Averti rapidement, il a frôlé le deuxième carton jaune avant la pause, et a sans doute été sorti en partie pour cette raison par son entraîneur en cours de deuxième période. Remplacé par Zoumana BAGBEMA (62’), qui a montré des choses intéressantes balle au pied.
RAJOT (3). Après trente premières minutes fantomatiques, il a signé la première frappe cadrée du match, trop molle pour réellement inquiéter Gil (31’), comme la suivante dans la même position (45’+1). S’il est l’auteur du corner à l’origine de l’ouverture du score, il a multiplié les mauvais choix, parfois dans des situations pourtant très avantageuses. Le signe que la confiance n’est pas totalement revenue chez lui.
HAFID (7). Après six petites minutes de jeu en Ligue 2 la saison passée, le 18 novembre 2024 au Red Star, le finaliste de la Gambardella 2022 a une carte à jouer en ce début de saison, en attendant les retours de blessure et une ou plusieurs arrivées sur le front de l’attaque. Le gaucher de 20 ans a clairement saisi sa chance. Intéressant par séquences en première période, il a bien servi Botella (9’) et Rajot un peu plus tard (31’). Mais c’est après le repos qu’il a fait parler son talent, en signant notamment deux passes décisives de toute beauté. Le natif de Cherbourg a d’abord signé un magnifique centre en faux pied à destination de Gomes (51’), avant un beau festival balle au pied pour servir Henry en retrait (55’). De quoi donner envie à son entraîneur de le revoir.
BOTELLA (5). La recrue estivale n’est pas un pur avant-centre. Cela s’est vite senti et ce fut d’abord à son avantage comme à celui de son équipe. En décrochant bien, en dézonant pour écarter le jeu, l’attaquant a été très intéressant en début de rencontre, par ses appels, ses bonnes remises (18’) ou encore ce bel enchaînement sur lequel il n’a manqué que la précision dans la finition (10’). Précieux en appui, juste dans ses transmissions, il ne lui aura manqué que la finition, en particulier sur ce face-à-face avec Gil, où il a eu tout le loisir de frapper, sans pouvoir cadrer (69’).
_________________ Seul, on va plus vite. Ensemble, on va plus loin.
Dernière édition par Moriarty le 08 Aoû 2025 22:14, édité 1 fois.
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