Effectivement, OF se lâche de plus en plus :
En s’inclinant à Annecy (1-0), lundi 17 février, le SM Caen est devenu la seule équipe, dans l’histoire de la Ligue 2, à enchaîner neuf défaites en championnat. Voilà onze rencontres que le Stade Malherbe n’a plus goûté à la victoire.
Dans un match fermé, où les duels ont vite pris le pas sur le reste, le club normand a encore affiché sa fragilité en concédant l’ouverture du score dans le premier quart d’heure sur un coup de pied arrêté, plombé par une recrue hivernale (Alex Moussounda) totalement hors sujet.
MANDREA (6 sur 10). Vigilant face à Djoco (5’), il a de nouveau gagné son duel avec l’attaquant d’Annecy un peu plus tard, grâce à une belle horizontale au sol (22’), avant de maintenir son équipe dans le match juste avant la pause en gagnant son duel face à Dago (45’+1). Son jeu au sol a en revanche manqué cruellement de sérénité. Sans être sous pression, sa relance totalement manquée, directement sur Larose (31’), a permis à Annecy de se créer une opportunité (31’). Dans la foulée, il a préféré dégager directement en tribunes (32’).
Après le repos, il a de nouveau été décisif en gagnant un face-à-face avec Dago (60’). Lui aura fait son match et su limiter la casse pour offrir l’occasion à son équipe, jusqu’au bout, d’égaliser. En vain…
MOUSSOUNDA (1). Le renfort attendu en défense est devenu un problème au fil des premières semaines de l’année 2025. On ne peut pas lui enlever une complicité au point avec son gardien, mais passer son temps à jouer en arrière n’a jamais fait avancer une équipe plongée dans le doute. Il y a eu bien pire : sa perte de balle, pour une exécution trop lente, a rappelé sa boulette face à Guingamp, sans les mêmes conséquences mais avec une première occasion pour Annecy qui a fragilisé les têtes.
Tout, dans ce qu’a réalisé l’international gabonais, a manqué de promptitude et de lucidité. Pas assez tranchant face à Dago (11’), auteur d’une glissade (26’) puis d’un tampon sur Nsakala (27’), il a provoqué le coup franc qui amène l’ouverture du score de Demoncy, sur une faute bête et inutile (12’). Encore éliminé en pleine surface juste avant la pause (45’+1), il n’est pas revenu sur la pelouse quinze minutes plus tard.
Son entraîneur l’a remplacé rapidement par NTIM (4) pour éviter d’autres déboires. Le Ghanéen a réalisé une mi-temps assez neutre.
Thomas, retour mitigé dans le onze THOMAS (4). Après dix-huit matches de suite joués en intégralité, Romain Thomas avait perdu sa place de titulaire et son brassard mi-janvier. Au moment de les retrouver, après quatre rencontres sur le banc, le gaucher de 36 ans a mis de la voix dès l’échauffement puis pendant tout le match. Sans être toujours dominant, il aura été le défenseur le plus juste, auteur de quelques bonnes interventions dans les pieds ou de certaines bonnes transmissions vers l’avant grâce à son jeu long.
Il a aussi eu une belle opportunité dans la surface adverse, à la réception d’un coup franc de Gaudin, mais il a hésité entre le contrôle et la reprise (39’). Pris de vitesse par Dago (67’), il a fini très frustré, tête basse, comme tous ses coéquipiers.
TRAORÉ (4). S’il a signé quelques bons gestes défensifs, comme ce très beau retour sur Dago dans la surface (67’), l’Ornais peine à retrouver la sérénité qu’on lui a déjà connue. Pas évident non plus dans un collectif si fragile. Dans la relance, le gaucher a parfois été en difficulté, à l’image de cette relance plein axe qui a permis à Annecy de se créer une occasion (22’). Sur le plan de la combativité, il aura en revanche été présent de bout en bout.
SY (3). Il a tenté de mettre de l’énergie d’entrée, mais cela a vite été décousu. Au sein d’un dispositif où il était appelé à avaler le couloir, le latéral a parfois montré des cannes mais n’a jamais vraiment pu se mettre en situation favorable pour être dangereux. Remplacé par Ilyes NAJIM (71’), qui a eu le mérite de réveiller un peu ses partenaires en se montrant remuant aux abords de la surface adverse.
LEBRETON (4). Il ne triche jamais mais on sent bien aussi qu’il est touché par la perte de confiance collective. Le Manchois ose moins qu’auparavant, même s’il a été l’un des artisans du léger réveil caennais après la pause, en se projetant bien à plusieurs reprises, notamment sur cette incursion où son centre a été contré in extremis (56’). Remplacé par Mickaël LE BIHAN (86’) en fin de match.
Un Yann M’Vila trop limité M’VILA (3). Son entraîneur l’aligne pour ce qu’il représente alors qu’il n’est pas apte à jouer. Cela se ressent forcément sur le terrain, où Yann M’Vila donne tout ce qu’il a avec ses moyens du moment, trop limités sur le plan physique. Il n’a pas toujours été précis dans ses transmissions et n’est clairement pas en capacité de mettre du rythme sur la durée.
GAUCHO (5). Dans un match où le combat a vite prévalu, l’Ivoirien a régulièrement tout vu avant ses adversaires directs. Cela lui a permis de bien décaler Gaudin dans la surface adverse (18’), d’obtenir des coups francs intéressants dans le camp d’Annecy ou de signer un joli retour sur Djoco (57’). Sa tête retournée sur un corner a été détournée par Escales (56’). Lui n’a pas grand-chose à se reprocher.
Remplacé par Lorenzo RAJOT (71’), resté assez discret.
GAUDIN (3). Il s’est créé une belle occasion rapidement, mais sa frappe puissante qui partait bien vers le but a été contrée in extremis par un défenseur (18’). S’il a montré des choses intéressantes sur quelques séquences offensives, sa prestation défensive n’a pas été convaincante. Souvent à contretemps, régulièrement pris dans le dos, Jules Gaudin n’est pas parvenu à s’imposer dans son couloir lors de cette rencontre.
Remplacé par D’Avila BA LOUA (80’), qui a vécu ses premières minutes sous le maillot du SM Caen. Le musculeux gaucher s’est procuré une occasion en fin de match, mais sa frappe enroulée a été trop enlevée (88’).
COULIBALY (4). Après une blessure musculaire fin 2024 puis une suspension de quatre matches début 2025, l’attaquant arrivé l’été dernier avait joué un tout petit bout de match en Ligue 2 ces trois derniers mois. Kalifa Coulibaly a été aligné d’entrée à Annecy pour apporter de la présence à Alexandre Mendy. Il a souvent été trouvé en déviation de la tête, s’est battu sur beaucoup de ballons, mais n’a pas pu se créer d’occasion franche. Cela rend sa prestation assez neutre, au sein d’un collectif où très peu de centres sont arrivés jusqu’à la surface pour tenter d’exploiter son jeu de tête.
MENDY (3). Le contraste avec sa très jolie et longue période à la tête de l’attaque du SM Caen est un peu plus saisissant chaque semaine. Malgré un but à Ajaccio en 2025, cette saison est un long chemin de croix pour Alexandre Mendy (8 buts) depuis début novembre et la dernière victoire face à Bastia (2-0, 1 but).
Le Bissao-Guinéen porte cela sur son visage. Lui est aussi touché par une perte de confiance importante, à l’image de cette opportunité face à Escales, sur laquelle il a tenté un grand pont bien trop long pour espérer égaliser (70’). Il n’y a pas grand-chose de plus à signaler.
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