graham a écrit:
C'est gentil de me répondre mais où ai je dit que les tests ADN étaient le seul mode de preuve de la filiation, j'ai dit au contraire que ça ne me choquait pas d'offrir (gratuitement donc) la possibilité de recourir à ces tests aux personnes qui ne sont pas en mesure de le faire par d'autres moyens. Et si les autres moyens sont nombreux en France, ils sont plus "délicats" à mettre en oeuvre pour des ressortissants étrangers. Comme vous le dites à propos de la possession d'état, c'est à l'appréciation du juge. Admettez que l'appréciation du juge est rendue difficile dans ce cas s'il s'agit d'un enfant demeurant dans un pays lointain où l'état civil n'est pas un point ou est inexistant (le fait de porter un nom, de traiter l'enfant comme le sien, d'être reconnu par l'enfant comme son parent, par l'entourage ou l'autorité publique).
Le pire dans tout ça c'est qu'on amuse la galerie avec un amendement qui ne sera peut être jamais voté et qui s'il l'était ne changerait pas la face du monde, c'est le moins que l'on puisse dire. Ca évite de parler des questions importantes. c'est le mode de traitement de l'actualité, on crée du spectacle en faisant naitre de la polémique et du scandale avec des évenements insignifiants et artificiellement montés en épingle. Ce n'est pas "dormez, dormez, bonnes gens" c'est "excitez vous sur le chiffon rouge tandis qu'on vous plante des bandrilles dans l'échine".
Pas la peine de t'énerver.
D'autant que je suis globalement d'accord avec toi.
Le but était simplement de préciser que l'expertise génétique ne doit pas, à mon sens, être le seul mode de preuve. Notamment pour les familles qui sont déjà sur le territoire en situation irrégulière ou qui viennent de pays où il y a un état civil, et il y en a quand même.
Dans ces cas là, il faudrait pouvoir la refuser si il y a d'autres moyens de prouver l'existence de la famille.
D'autant qu'en ces matières, il faut faire une place au droit du pays d'origine. Il est toujours extrêmement génant de ne pas reconnaître dans un pays le statut que l'étranger a dans son pays d'origine.
Après, je suis d'accord, l'expertise génétique offre un facilité en matière de preuve (et c'est d'ailleurs la raison de la jurisprudence de la Cour de cassation sur la question) et ce serait dommage, à partir du moment où on exige des garanties, que ce moyen ne soit pas mis à la disposition de celui qui veut faire venir sa famille en France.