Notes OF :
MANDRÉA (5 sur 10). Bombardé de papier toilette d’entrée de jeu, une manière (réussie) d’interrompre le jeu pour des supporters guingampais en colère d’être là un lundi soir, le portier caennais a contribué à nettoyer le terrain et a capté son premier ballon peu de temps après sur une frappe de Siwé (3’). Il est en revanche resté cloué au sol sur la tête à bout portant de l’attaquant guingampais (1-0, 6’). Peu sollicité lors des deux derniers succès caennais, Mandréa a cette fois eu de nombreuses occasions de s’illustrer et l’a bien fait. Peu de temps après, l’international algérien a remporté un autre duel avec Siwé pour éviter à son équipe de sombrer, grâce à une magnifique horizontale au sol (14’). De nouveau décisif devant Labeau (33’), vigilant sur un corner menaçant d’Hemia (34’), il a aussi dévié sur son poteau une frappe puissante de Ghrieb (36’), ne peut rien sur le bijou de Picard (68’) et détourne encore une tentative de Sagna (74’). En allant chercher trois fois le ballon au fond des filets, sans pouvoir faire grand-chose, Anthony Mandréa ne pouvait ressortir du terrain avec le sourire, malgré une prestation plutôt remarquée.
HENRY (3). Pour sa première titularisation en Ligue 2 depuis le 17 mai dernier face à Valenciennes, il a alterné le bon et le moins bon. Si plusieurs de ses passes longues vers l’intérieur ont trouvé preneur en profondeur, il a régulièrement souffert face au talentueux Picard. Coupable d’une erreur de relance qui a lancé un contre guingampais sur lequel Labeau a frappé, Henry a été l’auteur d’un antijeu inutile sur Picard, qui lui a valu un avertissement (33’). C’est déjà le deuxième depuis son retour, ce qui le met sous la menace d’une suspension en cas de nouveau carton jaune sur l’un des sept prochains matches. Juste après le repos, il a en revanche été l’auteur d’un joli sauvetage en empêchant Labeau de frapper à bout portant (48’). Mais il aura surtout bien trop déserté son côté droit, ce qui a ouvert de trop grands espaces aux Guingampais, en particulier sur les deuxième et troisième buts.
TRAORÉ (4). Il est l’un des Caennais battu dans les airs par Siwé, buteur au milieu d’une forêt de joueurs mal placés (6’). L’Ornais a remis du calme par la suite, sauf sur cette relance de la tête plein axe (25’). Il s’est rattrapé quelques secondes après en renvoyant la frappe de Ghrieb près de sa ligne, toujours de la tête. Comme le reste de la défense caennaise, il a souffert face aux vagues guingampaises, mais a parfois été précieux par son placement.
THOMAS (4). Son match a commencé par une erreur d’appréciation et de relance qui a profité à Siwé et aurait pu coûter cher (3’). Cela n’a pas contribué à diffuser de la sérénité au sein d’une défense ballottée à intervalles réguliers, la faute notamment aux très menaçants Siwé et Ghrieb.
LECOEUCHE (4). Parfois mis en difficulté par Ghrieb en première période, il a mieux sécurisé par la suite son côté, duquel aucun but ne vient. Il a en revanche eu du mal à se montrer sur le plan offensif, sa complicité avec Gomis ayant été bien plus perceptible face à Amiens.
GAUCHO (4). Il a mis beaucoup de temps à se relever après la grosse semelle d’Hemia sur son pied (43’), qui aurait dû valoir un second carton jaune et une expulsion au Guingampais. Avant cela, le milieu ivoirien a tenté de mettre de l’impact mais y est moins bien parvenu que lors de ses sorties précédentes, au sein d’une équipe qui a subi la circulation du ballon adverse. Averti logiquement (54’) et remplacé peu de temps après par RAJOT (61’), qui a tenté d’être trouvé dans les intervalles, en position de meneur de jeu, mais n’a pas forcément été très à l’aise dans ce rôle.
M’VILA (4). On l’a déjà connu plus inspiré dans son jeu long et sa faculté à orienter le jeu. À l’instar de son équipe, M’Vila a peiné à se mettre dans le rythme en première période. En retard sur Naïr, il a aussi logiquement écopé d’un carton jaune au retour des vestiaires (47’). Il a tout de même su contribuer au réveil soudain de Malherbe en adressant un caviar à Mendy sur ce coup franc millimétré (51’). Mais comme toute l’équipe normande, sa prestation a été bien plus terne que les deux précédentes à domicile.
KYEREMEH (2). Si son pendant Gomis a tenté des choses, Kyeremeh a traversé la rencontre sans jamais se montrer. Un faible esprit d’initiative qui interpelle, pour un joueur qui a aujourd’hui la chance de pouvoir s’imposer dans le onze, en raison aussi d’une concurrence quasi inexistante au poste d’ailier. Sa sortie du terrain, sans venir saluer son entraîneur, a aussi interpellé le banc, Nicolas Seube en premier lieu. À Guingamp, Kyeremeh n’a encore pas marqué de points et en a sans doute perdu beaucoup. Remplacé par LEBRETON (61’), qui a beaucoup couru et dégagé plusieurs ballons chauds.
BRAHIMI (3). Il aurait pu bien mieux négocier une belle occasion offerte par Gomis, sans un contrôle manqué qui l’a éloigné du but (65’). L’illustration d’un match très discret et d’un manque d’inspiration, contraste saisissant avec ses deux prestations précédentes. Remplacé par LE BIHAN (72’), menaçant sur une jolie frappe.
GOMIS (5). En confiance ces derniers temps, l’international U19 français aurait pu ouvrir son compteur buts cette saison dès le premier quart d’heure. Après un joli numéro de soliste, dans un petit périmètre et en pleine surface, sa frappe puissante a pris la direction du but mais Basilio a signé un bel arrêt (14’). Il a par la suite tenté pas mal de choses, a parfois bien trouvé ses partenaires et tenté sa chance, sans réussite. Remplacé par COULIBALY (79’), resté discret.
MENDY (5). Sevré de ballons en première période, l’avant-centre caennais n’a pas eu la moindre occasion de se mettre en évidence et a peu participé au jeu. Il est sorti subitement de l’ombre après le repos, pour rappeler quel buteur il est et souffler un peu plus dans la nuque de Cyrille Watier. Sur un coup franc déposé par M’Vila, le Biassao-Guinéen a parfaitement décroisé sa tête dans le petit filet de Basilio (1-1, 51’). Le voilà à une unité de devenir le co-meilleur buteur de l’histoire du club, un statut dont il ne se contente évidemment pas. Une éclaircie dans la grisaille d’un match frustrant par ailleurs.
_________________ Seul, on va plus vite. Ensemble, on va plus loin.
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