Notes OF :
Dans un stade d’Ornano qui a enfin chanté durant tout le match, le SM Caen a confirmé son regain de santé en enchaînant une deuxième victoire consécutive face à Amiens (2-1), ce mardi 24 septembre. Découvrez les notes des Caennais.
MANDREA (5/10) : auteur de son premier clean-sheet de la saison vendredi soir face à Ajaccio (1-0), l’Algérien, comme son équipe, avait envie de confirmer. Même si Malherbe l’a emporté, lui n’aura pas pu garder à nouveau sa cage inviolée. Il n’a rien pu faire sur l’égalisation de Mafouta, qui n’avait plus qu’à pousser le ballon au fond des filets, après avoir été laissé seul au second poteau par Bolumbu (25’). Avant ça, il avait capté une première frappe de Léautey (16’). Derrière, il a réalisé une bonne claquette sur une puissante frappe en dehors de la surface de Lutin (58’). Traoré, un nouveau risque payant
BOLUMBU (4) : il était récompensé de sa très bonne prestation d’il y a quatre jours et enchaînait donc au poste de latéral droit. Le gaucher de 20 ans a bien démarré défensivement dans son face-à-face avec Vita (2’). Il est impliqué sur le premier but caennais, puisque c’est lui qui réalise l’avant-dernière passe, mais s’est totalement trompé dans son placement sur l’égalisation amiénoise. En effet, il laisse Mafouta complètement seul au second poteau (25’)… Derrière, il est apparu beaucoup plus à la peine dans le placement pendant le reste de la première période, jusqu’à être averti (45’). Il a été sorti par Nicolas Seube à la pause et remplacé par Valentin HENRY (5), qui a ainsi pu reprendre du rythme, lui qui était rentré pour la première fois de la saison face à Ajaccio, après sa blessure au mollet en préparation. Mis à contribution sur le coup d’envoi, il a montré qu’il était déjà attentif. Et l’est resté durant 45 minutes, montrant également un certain allant offensif.
TRAORÉ (6) : « Ce serait un risque de le faire enchaîner. Maintenant, on va aussi se rappeler son jeune âge. C’est parfois moins délicat de le faire quand on est jeune que quand on l’est moins », avait indiqué Nicolas Seube en conférence de presse d’avant-match. Conscient de l’importance de l’Ornais pour sa défense, le technicien caennais a donc décidé de l’aligner pour la deuxième fois consécutive, après une blessure à l’adducteur qui l’avait éloigné six semaines des terrains. Le principal intéressé, visiblement ravi de pouvoir reprendre du rythme, s’est d’abord distingué… en attaque. Il a touché la barre transversale de Gurtner sur un centre en cloche et à l’aveugle (4’). De l’autre côté du terrain, il s’est montré sérieux et solide, réalisant un bon sauvetage devant Mafouta (17’). Il n’a pas pu couper le centre qui a permis à ce même Mafouta d’égaliser (25’) mais il n’est pas franchement responsable puisque c’est Bolumbu qui a lâché le marquage. Au final, son match est bon et en adéquation avec ce qu’il a proposé toute la saison dernière.
THOMAS (5) : très peu mis à contribution contre Ajaccio vendredi, le capitaine caennais a eu un peu plus de choses à faire ce mardi. Et l’a plutôt bien fait. Sans rayonner pour autant, il a répondu sobrement à la commande. Sur les coups de pied arrêtés, il est une menace constante.
LECOEUCHE (6) : il a enchaîné, en une semaine, ses trois premières titularisations avec Malherbe. Preuve qu’il est arrivé avec un niveau physique satisfaisant au dernier jour du mercato. Fautif à Grenoble (3-1), sobre contre Ajaccio (1-0), il semble également monter en puissance au fur et à mesure des rencontres. Extrêmement sérieux dans la tâche défensive, il n’a jamais été mis en difficulté sur son côté gauche, ce vendredi soir. Tout en se montrant saignant dans ses courses vers l’avant. Axe d’amélioration : il doit encore trouver de la justesse sur ses centres.
M’Vila, le chef d’orchestre :
GAUCHO (5) : il est l’une des raisons pour lesquelles son coach a décidé de repasser en 4-2-3-1 après le début de saison raté (1 point pris lors des quatre premières journées). « J’étais convaincu et persuadé qu’un joueur comme Didi dans le cœur du jeu était en capacité de réguler beaucoup de choses et d’accompagner Yann (M’Vila) dans la récupération et pour être la première rampe de lancement du jeu », avait indiqué Nicolas Seube après la victoire face à Ajaccio, rappellant son amour pour ce joueur que « beaucoup d’entraîneurs aimeraient avoir ». L’Ivoirien s’est cette fois montré plus discret que contre Ajaccio, se concentrant sur les taches de l’ombre. Il a aussi moins brillé dans la récupération et a été sorti à l’heure de jeu, remplacé par LEBRETON (60’), averti dix minutes plus tard (70’).
M’VILA (6) : garantie technique du jeu caennais, le joueur formé à Rennes joue à son rythme, en variant le tempo, tout en travaillant à la récupération quand son équipe n’a pas le ballon. Il n’a pas réussi à cadrer après que le ballon lui est revenu à la suite de la barre de Traoré (4’) mais a une nouvelle fois prouvé qu’il pouvait aussi se retrouver dans les bonnes zones offensivement. Il manque encore d’impact sur le jeu offensif de son équipe mais ce n’est pas son rôle premier et son intelligence de placement est précieuse.
KYEREMEH (3) : en manque de confiance, il cherchait un match référence après cinq premières journées très décevantes. Ce n’est pas encore celui-là. L’ailier gauche aura eu le mérite de se montrer, de tenter mais cela n’aura jamais abouti.
Souvent par sa faute, parce qu’il a manqué le dernier geste, parfois parce que ses coéquipiers n’ont pas trouvé de justesse, à l’image de Gomis qu’il avait bien trouvé dans la surface au retour des vestiaires (48’). Ou le bon placement, à l’image de sa remise de la tête pour Mendy en position de hors-jeu (58’). Pour lui, il va falloir que le déclic arrive très vite ! Il a été remplacé par RAJOT (84’).
Brahimi - Mendy, une connexion qui saute aux yeux :
BRAHIMI (7) : passeur décisif à Grenoble, buteur libérateur face à Ajaccio, le milieu de poche enchaînait une troisième titularisation. Et devait continuer de montrer son utilité dans le jeu offensif de son équipe. Il l’a fait ! Dès les premières minutes, il a trouvé Mendy une première fois dans la surface, mais le Bissao-Guinéen n’a pas réussi à cadrer sa reprise de volée (7’). Tant pis, la deuxième fois fut la bonne. La connexion entre les deux copains a amené le but de l’ouverture du score à Malherbe, parfaitement lancé la rencontre des Normands, et a sauté aux yeux tout le match ! Omniprésent sur les séquences offensives de son équipe, l’ancien Dunkerquois n’a pas compté ses courses. Il a parfois du déchet mais avec les efforts fournis, c’est plutôt logique… Et aurait même pu marquer si la barre n’avait pas repoussé sa tête (76'). Un match plein !
GOMIS (6) : il donne envie d’en voir plus de lui depuis début septembre et c’est donc logiquement que Nicolas Seube le fait enchaîner. Cette fois, il a vécu deux mi-temps opposées. En première, ses prises de balle ont très souvent paru très bonnes mais il a eu du mal à impacter ensuite. Au retour des vestiaires, à la suite d’un bon jeu en triangle avec Brahimi et Kyeremeh, il a manqué son contrôle alors qu’il était en très bonne position, permettant à la défense adverse de dégager en corner (48’). Mais ensuite, il a enfin trouvé de la justesse et a fait mal à la défense amiénoise en concluant bien ses actions. À l’image de sa passe décisive pour le but libérateur de Mendy (82’). Au final, c’est donc ce second visage que l’on retient le plus ! Remplacé par LE BIHAN (90’).
MENDY (8) : sa capacité à s’être remis à 100 % dans le projet caennais après son non-départ à Sunderland impressionne tout le monde. Ce vendredi, il a inscrit ses 66e et 67e buts avec Malherbe, sur des services de Brahimi (13’), avec qui la connexion a sauté aux yeux tout le match, et de Gomis (85’). Le record de Cyrille Watier (69) se rapproche grandement. Mendy, qui s’est démené tout le match, aurait même pu en être encore plus proche, s’il avait cadré ses autres occasions (7’, 38’, 78’) ou si Gurtner ne s’était pas interposé (67’). Remplacé par COULIBALY (90’).
_________________ Seul, on va plus vite. Ensemble, on va plus loin.
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