Notes OF :
Le SM Caen tient enfin sa première victoire cette saison. Elle s’est dessinée tardivement face à Ajaccio (1-0), mais fait suite à une domination sans partage face à des Corses timorés et mis sous l’éteignoir par un Stade Malherbe globalement inspiré avec le ballon. Voici les notes des joueurs normands.
MANDRÉA (5 sur 10). Une sortie aérienne sûre en début de match (7’), un ballon capté facilement sur une frappe de Santelli (38’), et puis c’est tout en première période. Le gardien caennais est resté très tranquille jusqu’à l’ouverture du score tardive de son équipe, moment choisi par Ajaccio pour sortir de sa torpeur et chauffer un peu ses gants. L’international algérien a alors bien répondu présent, sans grand arrêt à réaliser.
BOLUMBU (6). Au moment de jouer ses premières minutes de la saison en Ligue 2, le pur gaucher a hérité d’un poste de latéral droit auquel il n’est pas habitué. Diabé Bolumbu s’en est très bien accommodé en première période, forçant son adversaire direct à beaucoup défendre. Dans la moitié de terrain adverse, où il a passé la majorité de son temps, le natif d’Antony a eu plusieurs percussions intéressantes et tranchantes. Remplacé par Valentin HENRY (71’), qui a enfin entamé sa saison après une longue blessure.
TRAORÉ (5). Après la « première longue blessure » de sa carrière, une lésion à l’adducteur en préparation face à Versailles, l’un des tauliers de la saison passée a regoûté à la compétition. Faisant face à une fragilité défensive inquiétante, Nicolas Seube avait choisi de titulariser Brahim Traoré. L’Ornais a vite apporté sa tranquillité, grâce à son sens de l’anticipation, sa vivacité dans les duels et son langage corporel. Il sera resté dans le bon ton de bout en bout, ou presque. Sur un centre anodin, après l’ouverture du score, Brahim Traoré a étrangement levé le bras en l’air. Le ballon l’a heurté, le penalty était évident mais l’arbitre est resté étrangement muet. Un grand ouf de soulagement pour le défenseur central et son équipe.
THOMAS (5). Très peu mis sous pression par l’attaque adverse, il a fait son travail proprement. En fin de match, il a su dégager plusieurs ballons chauds pour soulager son équipe.
LECOEUCHE (). Il a montré un bien meilleur visage que lors de sa première à Grenoble. Il valait mieux au moment de rencontrer les supporters caennais. Le latéral gauche a eu bien plus d’activité avec le ballon, de mordant dans les duels. Une prestation dans le bon ton, sans toutefois apporter une énorme plus-value sur le plan offensif. Arrivé en toute fin de mercato, Quentin Lecoeuche devra continuer à monter en régime grâce au temps de jeu qui lui sera donné.
M’VILA (5). Dans un milieu à deux, devant la défense, il a orienté le jeu comme il sait le faire. Ses renversements côté opposé ont parfois offert des espaces aux ailiers normands pour percuter. Son expérience a aussi parfois été précieuse en fin de rencontre.
GAUCHO (5). Discret en première période, il est monté en puissance au fil de la rencontre, affichant plus d’audace et mettant d’impact au retour des vestiaires. Il a peu à peu pris le dessus sur ses adversaires directs dans l’entrejeu, grâce à un volume de courses qui n’a jamais baissé.
KYEREMEH (3). Trop discret en première période, là où on attendait que le réveil sonne dans les intentions et la percussion, l’ailier a hérité de la plus belle occasion caennaise au retour des vestiaires, grâce à sa vitesse et au joli service de Brahimi. Mais il a perdu son face-à-face avec Sollacaro (50’). Le meneur de jeu caennais l’a encore parfaitement servi un peu plus tard, mais il a de nouveau manqué cruellement de réalisme en tergiversant trop, favorisant le retour de Kouassi (65’).
BRAHIMI (8). Positionné en numéro 10 pour la première fois de la saison, Bilal Brahimi s’est montré incisif et à son aise d’entrée. Auteur d’un très bon centre (8’), il est ensuite passé tout près d’ouvrir le score sur une frappe puissante des 25 mètres, sur la barre (12’). Encore impliqué sur une occasion offerte à Mendy (23’), il a un peu disparu de la circulation jusqu’à la pause. Il est revenu dans la lumière juste après, en lançant parfaitement Kyeremeh dans la profondeur (50’). Tout en justesse, Brahimi a de nouveau mis sur orbite l’ailier caennais (65’), puis Mendy dans la foulée (66’). Il aurait mérité de terminer la rencontre avec une ou plusieurs passes décisives, mais a finalement terminé son très joli numéro par un chef-d’oeuvre. Aux abords de la surface, le milieu de terrain a délivré tout un stade, un banc et un effectif en envoyant une frappe du droit dans la lucarne (80’). On le reverra forcément au coup d’envoi, et dans la même position, mardi face à Amiens.
GOMIS (6). Il était attendu par son entraîneur pour produire bien plus que « des étincelles ». À intervalles réguliers, l’international français a su secouer la défense d’Ajaccio, en ayant le mérite de terminer la majorité de ses mouvements par un centre, une avant-dernière passe juste (23’), une volée puissante (33’) ou une frappe enroulée menaçante (47’). Il a eu une autre double occasion de marquer, mais ses frappes dans la surface ont été repoussées par le gardien puis un défenseur (68’). Touché et remplacé par Mickaël LE BIHAN (71’), qui a contribué à la pression offensive normande aboutissant au but libérateur de Brahimi.
MENDY (6). Buteur à Grenoble, l’avant-centre a retrouvé à plein temps un rôle qu’il a souvent bien joué ces trois dernières saisons. Celui de pivot, capable de peser sur la défense centrale adverse, d’orienter proprement pour alimenter ses par du jeu court et du jeu long. Le meilleur buteur de la dernière Ligue 2 a aussi eu l’occasion de faire tourner son compteur, mais sa reprise du gauche sur un bon service de Brahimi a fui le cadre (23’). Il est resté intéressant dans sa participation au jeu, et c’est lui qui remise vers Brahimi sur l’ouverture du score de son équipe (80’).
_________________ Seul, on va plus vite. Ensemble, on va plus loin.
|