Hastings a écrit:
L'inversion du calendrier électoral est je crois surtout symbolique. Quand un président était élu au 20e siècle et que l'assemblée n'était pas de son bord (Mitterand 81 et 88), bah c'était dissolution et élections législatives direct.
A priori c'est plutôt le quinquennat du président qui pose souci car ça synchronise les 2 élections, rattachant de fait une legislature à un président alors que ce n'est pas censé être le cas.
Oui, factuellement, et non, dans l'esprit.
Si le quinquennat synchronise les deux élections, c'est l'inversion qui ôte tout enjeu aux législatives, et qui "présidentialise" encore plus l'interprétation de la constitution. (c'était d'ailleurs l'argument de Jospin en inversant, se tirant une balle dans le pied par la même occasion).
Les Législatives ne sont plus qu'une chambre d'enregistrement de la présidentielle, et la non-inversion aurait pu éviter ça. Les Législatives auraient donné un élan, un souffle à la Présidentielle, équilibrant un peu le rapport de force Président / parlement, qui est, dans l'usage français de la Ve tout du moins, très déséquilibré. (Je dis dans l'usage, parce que c'est une question d'interprétation, le texte tel qu'il est permettrait un exercice beaucoup parlementaire du pouvoir, mais d'usages en interprétations, ce n'est pas ce qui se fait).
Bon, je suis pas constitutionnaliste hein.