Molko a écrit:
Pour aller au delà, il y a parfois un « réflexe » sur le privé. J’ai connu récemment le cas d’une excellente école publique, sociologie « large » mais avec une prédominance de CSP+, toute petite école de centre ville avec une équipe enseignante dynamique, bref un exemple rare, mais pourtant, des parents d’une gamine, pour la primaire sont passés dans le privé « parce que c’est mieux ».
L’école privée d’à côté, Je la connais bien, les classes sont surchargées, très nombreuses, il y a des enseignants qui ne retiennent même pas le nom de tous leurs élèves et le niveau de surveillance lors des voyages scolaires est défaillant. Mais comme les gens se sont mis en tête « que c’était mieux »…
J’ai une collègue qui, quand elle a eu sa licence, pour financer son master d’histoire médiévale, s’était mis en tête de donner des cours dans le privé. A son entretien pour être remplaçante, quand ils ont vu qu’elle mettait « anglais » en compétences, ils ont insisté pour qu’elle remplace en anglais. Ça laisse songeur sur le niveau attendu…
C'est marrant, j'ai un cas qui ressemble dans ma famille. Banlieue parisienne semi chic. Un gamin brillant en maths, mais petit format et un peu trop sur de lui, à qui on a fait sauter une classe en primaire (rien que ça, je trouve ça con). La famille a paniqué à l'idée qu'il se ferait taper au collège public, du coup ils ont fait des pieds et des mains pour trouver un collège privé. Seulement c'est la guerre, toutes les bonnes familles se bagarrent pour entrer dans les établissements les plus réputés et les plus chers. Ils ont finalement choisi un bahut catho pour garçons (même les profs sont des hommes, les seules femmes sont au secrétariat et à la cuisine...), à des kilomètres, qui donne l'impression d'être resté bien coincé dans les années 1950.
Ce que je vois de mon point de vue woke, c'est qu'il se retrouve entouré que de gamins "spéciaux" dont les parents se sont dit que ce serait bien de les éduquer à la schlague. C'est viriliste, machiste, misogyne. Le gamin est de plus en plus dans la confrontation à la maison (vous allez me dire c'est un ado, mais bon à 12 ans ça fait jeune...), et au final il bosse de moins en moins, ce que sa mère déplore. Mais bon ils portent l'uniforme et "apprennent" les textes bien classiques de la littérature française alors elle y trouve son compte. En vrai moi je suis assez inquiet pour le môme. Non pas tant pour sa "réussite" scolaire (encore que), mais j'ai le sentiment de le voir devenir con.