Notes OF :
Des buts, un clean-sheet, une mainmise totale sur la rencontre : le SM Caen a parfaitement entamé sa saison de Ligue 2 face au Paris FC (0-2), en maîtrisant les débats de bout en bout.
MANDREA (5 sur 10). C’est parfois le propre des gardiens de « s’ennuyer » pendant un match. Anthony Mandréa l’a vérifié au moment de retrouver la compétition. Le Paris FC n’ayant pas tiré une seule fois au but en première période, l’international algérien a simplement joué quelques ballons longs.
HENRY (8). Il avait des fourmis dans les jambes et a fait un bien fou au SM Caen pour sa première sous les couleurs du club normand. Très intéressant par sa vitesse et sa vivacité balle aux pieds, il a été à l’origine de la première occasion caennaise en déboulant sur son côté droit avant de servir Brahimi (19’). Auteur d’un bon retour sur Gory (22’), il a également été inspiré au moment de servir Abdi dans la surface (31’). Son association avec Court a fait des ravages, en témoigne la combinaison sur l’ouverture du score, avec un modèle de centre d’Henry, déposé sur la tête de Mendy (45’+3). Très en jambes, le latéral droit a maintenu un niveau d’activité très élevé après le repos, en étant encore dans le coup sur le deuxième but, avant un rush de soixante mètres en contre et un centre un poil trop appuyé vers Mendy (65’).
NTIM (5). Comme toute la défense, le Ghanéen a été peu mis à l’épreuve dans les duels. Dans la relance, il a jeté trop facilement quelques ballons, mais a aussi été l’auteur de renversements de jeu intéressants.
THOMAS (5). Le capitaine caennais a livré une prestation sobre, en alimentant régulièrement Court et Brahimi par du jeu court. Il a aussi été très présent dans la parole, pour canaliser une équipe portée vers l’avant à quelques minutes du repos ou la recentrer juste avant la reprise.
VANDERMERSCH (5). Pris dans le dos rapidement, il a eu besoin de cinq minutes pour prendre ses repères, ce qui peut aisément se comprendre à un poste inhabituel. Installé sur son mauvais pied, le droitier a vite rectifié le tir. Face à un Paris FC timoré, il a été peu mis à contribution défensivement et a parfois tenté de combiner avec Abdi un cran plus haut. Remplacé par AUTRET (54’), qui a joué mais pas cadré une volée dans la surface sur son premier ballon. le joueur aux quatre montées en Ligue 1 a vite fait étalage de sa belle technique et pris du temps de jeu en vue de la suite.
DAUBIN (5). Il a eu du volume sans le ballon, a joué simple quand il l’a eu en sa possession, ce qui colle bien à son registre et l’a rendu efficace. Intéressant dans sa capacité à presser le porteur et à jaillir dans les pieds, Daubin a été averti bêtement pour un accrochage de maillot (29’). Il a en revanche provoqué l’expulsion de Gaudin en se montrant incisif dans le duel (33’). Remplacé par COEFF (72’), installé devant la défense.
TRAORÉ (7). « Lui, c’est mon champion pour récupérer les ballons », avait lancé Jean-Marc Furlan à 48 heures de la rencontre au sujet de Brahim Traoré. Le joueur formé au club n’a pas fait mentir son entraîneur face au Paris FC. Dans son rôle de récupérateur, il a vite déclenché des pressings judicieux, a gratté quelques bons ballons en position haute (24’, 25’). À 19 ans, l’Ornais qui porte le n°61 a clairement montré qu’il pouvait avoir un vrai rôle à jouer dans ce système en 4-2-3-1. Après la pause, il est resté dans le même registre, en continuant à afficher de la justesse avec et sans le ballon. Une première prometteuse. Remplacé par LEBRETON (90’).
COURT (7). Sa technique en mouvement et sur phases arrêtées en fait un danger récurrent dans la moitié de terrain adverse. Le gaucher a ainsi retrouvé la Ligue 2 comme il l’avait quittée au printemps dernier, en faisant de jolies étincelles sur le plan offensif. Impliqué sur les deux buts, Court a parfaitement lancé Henry avant la pause (45’+3) puis ajusté un centre millimétré au second poteau, sur la tête d’Abdi, pour permettre à son équipe de prendre le large (62’). Du travail très bien fait, et un investissement défensif de tous les instants. Dans le couloir droit, son association avec Henry est déjà très intéressante. Remplacé par KYEREMEH (90’).
BRAHIMI (6). Le créatif gaucher a été un poison d’entrée, en chipant le cuir dans les pieds de Gaudin, averti sur le coup (1’) avant d’être expulsé trente minutes après. Très recherché par ses partenaires, il a clairement endossé le costume de meneur de jeu et touché un nombre important de ballons. S’il a souvent tenté de trouver Mendy, Brahimi n’est pas parvenu à être décisif, mais cela ne vient pas ternir une prestation aboutie.
ABDI (7). Repositionné un cran plus haut, et donc libéré de certaines contraintes défensives, le Tunisien s’est montré très entreprenant durant le premier quart d’heure, en multipliant les incursions (2’, 7’) et en étant juste dans le pressing. Il a livré un match plein d’allant. Et dans la moitié adverse, en partant de moins loin, sa vitesse a continué de faire des ravages. Récompensé par un but de la tête, à la réception d’un centre de Court (62’). Sérieux de bout en bout, Ali Abdi semble bien avoir la tête à Caen.
MENDY (7). L’homme aux 19 buts en Ligue 2 la saison passée a décidé de prolonger à Caen cet été parce qu’il s’y sent très bien et y a trouvé un environnement favorable pour s’épanouir et remplir la mission numéro 1 d’un avant-centre. La reprise du championnat lui a donné raison. Reparti sur les mêmes standards, Mendy a vite tenté sa chance et fait planer la menace, notamment sur deux frappes en pivot et en angle fermé (19’, 36’). Il a finalement trouvé le chemin des filets sur une tête décroisée très bien ajustée (45’+3). Très présent dans les airs et en pivot, juste techniquement, il a très vite retrouvé ses repères. Remplacé par BASSETTE (90’).
_________________ Seul, on va plus vite. Ensemble, on va plus loin.
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