Conclusion de l’article consacré à Pinot sur l’Equipe du jour :
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Pinot a transcendé tout cela, le lien qui nous relie à lui dépasse le cyclisme. Il nous a tant fait aimer ce sport, certes, mais il a surtout donné du sens à notre passion, parce qu'il l'a préservée, en la ramenant a sa simplicité et en incarnant le combat de l'homme face à lui-même, à ses failles, ce qui résonne en nous tous. Alors que d'autres se sont attelés à la pilonner. Pendant plus de dix ans, il nous aura permis de nous évader d'un monde qui tremblote autour de nous, des tracas de notre quotidien et tout l'héritage Pinot est là, son offrande, davantage que ses plus belles victoires. De le voir hier déposé dans le Platzerwasel par les deux monstres actuels, Vingegaard et Pogacar, était une allégorie de sa fin de carrière, le signe qu'à 33 ans, il ne pouvait plus suivre le rythme, mais surtout qu'il n'avait plus rien à voir avec ce cyclisme qui calcule et prévoit tout, qui piétine sa nature et son libre arbitre. Pour tout ca, il ne regrettera iamais son choix et surtout pas après une journée comme celle d'hier, paroxysme émotion-nel. Tout à l'heure, alors que le crépuscule grignotera les Champs-Élysées, le dernier des romantiques quittera le Tour de France, le vide sera immense mais on emportera son souvenir loin avec nous, témoins privilégiés de moments qui ne se lisent pas dans les palmarès mais resteront enfouis dans nos petits univers intimes. Thibaut Pinot n'a pas levé les bras en haut du Markstein, mais son idée du cyclisme et de la vie a triomphé."E
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Décidément le mythe de Poupou l'éternel loser a encore de beaux jours à venir dans le cyclisme hexagonal. Qu'a à faire le "romantisme" dans un univers professionnel où "seule la victoire est belle" et les moyens d'y parvenir dignes du plus grand respect. Gaudu, dernier avatar des beaux perdants et des Astérix éternellement presque triomphants aux ordres d'un Madiot tonitruant mais à la larme facile...Combien de temps encore?