Garcimor a écrit:
Molko a écrit:
Ah chacun sa vision, hein, parce que dans une possible progression de l’extrême-droite, Je dirais que l’élection de Ciotti me paraît nettement plus déterminante.
Je ne suis pas vraiment persuadé.
C'est la même ligne politique que lors des précédentes élections européennes avec Bellamy qui a maintenant disparu des radars.
Ils avaient fait 7% aux européennes de souvenir.
Zemmour n'a fait que 7% aux présidentielles. Et je ne suis pas persuadé que les électeurs du LR, aux présidentielles, rejoignent Ciotti ou Zemmour.
Je pense que l'élection de Ciotti ouvre, à droite, un boulevard à Edouard Philippe.
Macron ne peut plus se représenter aux présidentielles et personne dans son parti n'est en capacité de lui succéder.
Peut être que Darmanin tentera quelque chose, à la Sarkozy...
A gauche, c'est aussi un peu navrant.
Entre le NPA qui dégage Besancenot et Poutou et le poutch et la guerre des chefs à LFI...
J'espère que Rufin en sortira gagnant : c'est le seul, je pense, qui pourrait rassembler au delà de LFI.
Disons que l'élection de Ciotti va ouvrir un boulevard à Le Pen puisque malgré lui, il va faire tomber ce qu'il reste de la digue entre LR et le RN et ce sera évidemment au bénéfice du RN. L'électorat qui reste encore à LR est majoritairement nettement plus à droite que les thèses du parti ; le RN va alors tenter de faire ce que LFI a fait sur la gauche avec la NUPES, c'est à dire siphonner les électeurs qui auront le choix entre ça ou la défaite assurée.
L'autre sujet, c'est que les élus LR restent en revanche très très nombreux sur le plan local et que ceux-là, ils vont être nombreux à ne pas trop se sentir à l'aise avec Ciotti et ils seront accueillis à bras ouverts chez Bertrand, Philippe ou Macron, les deux premiers pouvant offrir l'espérance d'un beau ministère pour l'avenir, Macron garde le pouvoir de l'offrir pour tout de suite, mais dans une ambiance de fin de règne qui a déjà commencé.
C'est là que ça se joue pour l'extrême-droite. Les soubresauts à gauche, dont la farce LFI qui continue et EELV dont les barons vont rivaliser d'imagination pour torpiller Tondelier, c'est un autre sujet sans réel rapport.
Pour l'extrême-droite, à gauche, il y a bien peu à manger, même si sur ce forum on a pu voir un mouvement comme celui-là s'opérer.
Au RN, on a bien conscience que la voix la plus sûre, c'est encore de faire en sorte que les gens ne fassent plus barrage et d'attendre que les déçus du premier tour n'aillent pas voter pour l'autre option au second.
Mais le sens de mon propos initial, c'était surtout de trouver un peu fumeux l'idée selon laquelle la progression de l'extrême-droite, c'était surtout la faute à "la gauche".