bigdudu a écrit:
Record du monde du marathon pour Kipchoge qui se rapproche officiellement des 2 heures à Berlin, marathon réputé comme le plus rapide. Encore un peu plus d'une minute à gagner.
https://www.lemonde.fr/sport/article/20 ... _3242.htmlExtrait de l'article : Pour bien mesurer la performance du Kényan, il suffit de s’imaginer courir un 100 mètres en 17 secondes. Pour ceux qui sont en pleine santé, c’est généralement faisable. Mais rééditer l’exercice 420 fois, sans pause, en deux heures de temps, est une tout autre affaire.
Si on donne l'exercice linéaire dans sa continuité, mais taper le 1er 100 mètres en 17s, et maintenir ce temps à la même valeur de moyenne presque 421 fois (42 195 m de mémoire -100≈422*100m) est quasi impossible pour n'importe quel humain.
Il serait plus raisonable de faire, par exemple, un premier hectomètres 2 fois plus lentement, soit 34s, pour ne pas s'essouffler trop vite, comme échauffement.
En fond, quelques tours de stade et à un moment la "machine" peut permettre un tour beaucoup plus rapide, sans plus de fatigue qu'un trot. C'est là que le temps est gagné, sur la réserve d'énergie et de souffle.
Et optimiser ses portions, en accélérant constamment, mais doucement. Chacun a sa courbe d'accélération, qui est continue et sans vraiment de pause entre les 100m.
C'est aussi cela qui fait la différence, au plus haut niveau.
Je dirais même que plus le premier 100m est lent, plus on finit tôt. Ce qu'avait peut-être compris La Fontaine.
Nike avait sorti une platform shoe de presque 5cm et face à la grogne des autres équipementiers les instances ont finit par donner une limite. La Nike est l'ultime légèreté qui amorti le pied sur le bitume, pas grand progrès de ce côté là à attendre, mais la barre symbolique des 2h est pas si loin...
Ce sera par la préparation , à la lumière de récentes découvertes, que les 2h seront franchies, je pense...
La beauté du marathon c'est que le finir, c'est déjà une perf. Le temps est surtout l'adversaire à battre dans l'éparpillement du peloton des compétiteurs, quand ils sont seuls et sans lièvre en point de mire.
Le record personnel du marathonien est en quelque sorte son pire adversaire. Même en solitaire, il faut le battre.
Et ce n'est pas tous les jours possible. Il faut la bonne sensation.
édition: je viens de lire l'article du lien..les femmes en 2h15 ça approche aussi. J'ajoute ainsi qu'à la différence du sprint pur, qui peut se passer en anaérobie, la qualité de l'air est fondamentales au marathon, pour avoir la sensation dont parlent les athlètes : celle où après 10 tours de stade, on claque un tour en moins de 50s, en mettant 1 tour dans le nez des autres, sans forcer.
Comme une Mercedes 300D, après un tour complet du compteur. Une distrib, un coup d'huile, un coup de jet d'eau, ça roule encore mieux.