De retour du stade, je m'inscris pour les déplacements à Paris et au Havre. Parce que pas envie que ça s'arrête, c'est tellement bon.
Sinon, les traditionnelles et si contestées notes OF :
MANDREA (8 sur 10). Il ne peut rien sur la reprise limpide de Barthelmé (6’), semble un peu hésiter à sortir au contact de Guillaume (11’), mais le portier caennais s’est encore distingué hier soir. Après une jolie horizontale sur une tête à bout portant de Barthelmé (40’), il a fait le show en repoussant un premier coup franc du redoutable Livolant sur le poteau (60’), puis un second (82’). Une prestation de haut vol, qui confirme que l’ancien Angevin est en train de sérieusement monter en puissance.
VANDERMERSCH (5). Il a fait son travail proprement et rigoureusement, mais n’a pas toujours eu la justesse nécessaire avec le ballon. Son volume de jeu fait tout de même bien du bien à son équipe, comme son pendant dans le couloir gauche.
NTIM (non noté). C’est ce qui s’appelle soigner les présentations. Son premier but avec le SM Caen va rester dans sa mémoire et dans celle des supporters. Sur une remise de Thomas dans la surface, Emmanuel Ntim s’est élevé dans les airs pour ajuster un magnifique retourné acrobatique dans le petit filet opposé de Basilio (18’). Pour sa première sous le maillot malherbiste, l’ancien Valenciennois aura malheureusement connu un ascenseur émotionnel en l’espace de vingt minutes. Inspiré d’entrée, vif et juste dans la relance mais pris de vitesse par Barthelmé sur l’ouverture du score (6’), sans être responsable, il s’est subitement écroulé sur la pelouse à la demi-heure de jeu. Il est rentré aux vestiaires sur une jambe, ce qui n’est jamais bon signe. Remplacé par TEIKEU (32’, note : 5). Appliqué, ce dernier a fait le travail qui lui était demandé dans l’axe de la défense.
CISSÉ (6). Il laisse un peu trop de champ à son adversaire direct au départ de l’action qui amène l’ouverture du score. En dehors de cela, Ibrahim Cissé a de nouveau très bien dirigé la défense caennaise, porté par ses jambes et sa sérénité, malgré une alerte au genou en première période.
THOMAS (7). Comme ses partenaires de la défense centrale, il ne prend pas le dessus sur Livolant et lui laisse surtout trop d’espace pour centrer vers le buteur (6’). Peu de temps après, le capitaine caennais s’est rattrapé en sauvant sur sa ligne une frappe de Livolant (11’). Puis il a refait sa spéciale, déjà décisive face à Metz : une remise bien sentie de la tête à la réception d’un corner et en direction de Ntim, pour un but collector (18’). Très sérieux tout le reste du match mais averti pour s’être emporté, il a confirmé que le SM Caen avait recruté un joueur fiable.
ABDI (8). Le Tunisien a un volume de jeu assez incroyable à l’échelle de la Ligue 2, ce qui l’autorise à rater certaines choses pour mieux revenir dans la lumière. Il aura été l’un des Caennais à toucher le plus de ballons, a eu un oubli défensif qui aurait pu être fâcheux mais s’est surtout montré dominant et très percutant dans son couloir gauche. Son centre vers Mendy avait failli être décisif (34’) et il est revenu à la charge de nombreuses fois. Jusqu’à ce une-deux tranchant avec Jeannot, sur lequel sa vitesse lui permet d’obtenir un penalty (74’). Malherbe semble avoir été bien inspiré de le prolonger.
DAUBIN (8). Il a livré une première période de très haut vol dans l’impact et dans certains domaines qui ne sautent pas toujours aux yeux. En récupérant un grand nombre de ballons, l’ancien Palois a très régulièrement soulagé son équipe. Il lui a aussi montré la marche à suivre avec le ballon, en jouant juste et simple, souvent vers l’avant. Auteur d’une belle demi-volée repoussée (51’), le milieu de 27 ans a fini lessivé, les bras sur les genoux au coup de sifflet final. On comprend facilement pourquoi au vu de son abattage et de son impact sur la rencontre.
DIANI (6). Il aura été bien plus utile que face à Metz dans les pressings vers l’avant et la récupération du ballon. Djibril Diani s’est aussi montré assez juste dans ses transmissions, un domaine où Malherbe est clairement monté en régime face à Guingamp.
BRAHIMI (7). Dans la foulée d’une première timide à d’Ornano face à Metz, Stéphane Moulin avait prévenu que l’on verrait « le vrai » Bilal Brahimi. On a eu face aux Bretons une idée très claire de ce que peut apporter le milieu de poche de 22 ans à Malherbe. Très disponible d’entrée, le gaucher a fait parler sa patte et sa vivacité balle au pied rapidement (16’). C’est aussi lui qui tire bien les deux corners à l’origine des buts de Ntim (18’) et d’Essende (52’). Remplacé par ZADY SERY (57’), qui a eu des enchaînements intéressants avec le ballon.
ESSENDE (7). Sa complémentarité avec Mendy étant parfois en cause jusque-là, il faut noter que les deux hommes se sont parfois trouvés dans des zones intéressantes samedi soir. Essende, lui, a beaucoup tenté, ne s’est jamais caché et a surtout passé son temps à harceler la défense adverse. Son travail de sape a été récompensé après le repos, quand il a offert le but du break à son équipe sur une volée décroisée de toute beauté (3-1, 52’). Remplacé par JEANNOT (69’), qui a encore montré qu’il était un remplaçant précieux, à défaut de mieux pour le moment. L’attaquant a contribué au penalty obtenu par Abdi en jouant un joli une-deux avec lui. Il l’a transformé en lucarne sur le but où il avait offert le maintien au SM Caen au printemps 2020 dans la même position, ce qui ne gâche rien.
MENDY (7). Avec lui, en conférence de presse d’avant-match vendredi, il avait été question de savoir si sa saison passée à 16 buts en Ligue 2 était un poids, et si le fait d’avoir délivré son compteur à Dijon (2-2) la semaine passée avait changé la donne dans son esprit. Sa prestation face à Guingamp invite à croire que c’est non pour la première réponse, et oui pour la deuxième. On aura beaucoup vu Alexandre Mendy sur le plan offensif, notamment sur deux actions où il lui aura manqué une pointure pour reprendre le ballon face au but (5’, 34’). L’avant-centre ne rechigne jamais à travailler dans l’ombre. Cette abnégation a été récompensée lorsqu’il a chipé le ballon dans les pieds d’Eboa Eboa, avant d’ajuster parfaitement Basilio pour faire chavirer d’Ornano (2-1, 19’). Remplacé par KYEREMEH (69’), resté assez discret.
_________________ Seul, on va plus vite. Ensemble, on va plus loin.
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