Inscription: 31 Aoû 2005 22:06 Messages: 58092 Localisation: La Forêt-Fouesnant, Mecque des navigateurs.
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A propos de l'entreprise Garcia, un peu de lecture si ça vous intéresse en attendant la relance de Guigui. - Cliquez ici pour faire apparaître le contenu caché
Le constructeur de bateaux et voiliers haut de gamme Garcia Yachts possède un chantier naval à Condé-en-Normandie (Calvados). Dans cette chaudronnerie, douze coques de yachts sont fabriquées par an. Malgré un ralentissement de la production dû au Covid-19, la société du groupe Grand Large Yachting a rempli son carnet de commandes pour deux ans.
Entretien avec Cyrille Corlay, directeur des ventes
Quelle est la particularité des yachts Garcia ?
Ce sont des bateaux de grand voyage, conçus avec une coque en aluminium très résistante aux éventuels chocs que l’on peut avoir. Ces yachts possèdent un dériveur intégral, qui permet avec un tirant d’eau (profondeur du bateau) très réduit d’approcher les côtes de près. On accède à des mouillages plus facilement. Depuis le début de la crise sanitaire, vous n’avez pas cessé de produire des yachts. Quel a été l’impact du Covid-19 sur l’entreprise ?
Il y a deux volets. Côté production, on a poursuivi notre activité mais on a enregistré un retard d’un mois sur nos commandes. Tous les chaudronniers ont continué à travailler, mais la garde des enfants a parfois posé problème. Puis certains de nos fournisseurs ont décidé de fermer leurs usines par prévention ou pour rupture d’approvisionnement. Mais grâce à l’effort collectif, on a réussi à gagner un peu d’argent et terminer l’année avec des chiffres positifs.
Sur le plan commercial, on a été très surpris car après le confinement, le téléphone a recommencé à sonner. Notre activité commerciale a presque doublé jusqu’en octobre 2020. Le fait de restreindre les libertés a poussé les gens à acheter des bateaux.
Qui sont vos principaux clients ?
On exporte à 80 % nos produits dans le monde entier. Nos clients sont généralement des chefs d’entreprise, qui à l’horizon de leurs 50 ans, se posent la question d’un nouveau projet de vie sur l’eau, à parcourir le monde sur un bateau de grand voyage.
Combien de bateaux sont construits sur le site de Condé-en-Normandie ?
En moyenne, on fabrique une coque par mois, mais cela peut varier en fonction de la taille du bateau. La semaine dernière, nous avons par exemple envoyé trois coques sur le site d’assemblage à Cherbourg. On essaye d’accélérer la cadence et d’en produire un peu plus, mais nos locaux nous limitent.
Envisagez-vous de déménager ce site à Cherbourg ?
On ne peut pas prévoir ce qui se fera dans cinq ou dix ans, mais ce n’est pas prévu dans les deux années à venir. L’histoire de Garcia s’est faite ici, à Condé. Tout regrouper à Cherbourg a du sens mais on ne disposera pas des mêmes compétences. On ne peut pas délocaliser notre équipe dans la Manche. C’est ce savoir-faire qui porte la société.
Des projets pour l’avenir du chantier naval de Condé ?
Non, on essaye de maintenir l’activité ! C’est un marché de niche, c’est parfois compliqué, mais en même temps, notre carnet de commandes est rempli pour deux ans. Le défi, aujourd’hui, est de trouver des compétences. Les formations de chaudronnier soudeur naval n’existent pas. C’est à nous de former les salariés. Il faut attirer les jeunes et les garder. On a besoin de gens compétents pour poursuivre notre croissance.
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