NickP a écrit:
Alexis Beka Beka (Lokomotiv Moscou) : « Quand Gignac dit ça de toi... »
Alexis Beka Beka, le milieu du Lokomotiv Moscou, deuxième plus gros transfert de Ligue 2 l'été dernier, revient sur les raisons qui l'ont poussé à choisir le club russe et insiste sur la confiance accordée par l'ancien attaquant de l'OM durant les JO.Quand on l'a appelé lundi à quatre jours de la réception de l'OM, ce jeudi soir en Ligue Europa (18h45, à suivre en direct commenté), Alexis Beka Beka était plongé dans les bouchons moscovites. L'ancien Caennais, transféré pour 6 M€ au Lokomotiv Moscou, découvre depuis trois semaines son nouveau quotidien. À 20 ans, après une saison en L2 et des JO aboutis, l'espoir français a choisi cet été la Russie. Un choix qu'il assume pleinement. Conquis par le discours de Ralf Rangnick, le nouvel homme fort du club russe et ancien architecte de la stratégie du groupe Red Bull, Beka Beka est certain que cette expérience européenne peut le mener vers le très haut niveau.
« Quand le grand public voit un jeune joueur de 20 ans, 33 matches en pro, choisir le Lokomotiv Moscou, comprenez-vous qu'il soit surpris ?Ah mais bien sûr. Si j'avais eu un ami qui avait fait ce choix, j'aurais essayé de comprendre le pourquoi du comment. Déjà, quand on sort d'une seule saison de L2, qu'on a la possibilité de s'installer dans un Championnat compétitif, de connaître la Ligue Europa, ça amène à réfléchir. Je le vois comme une progression sportive accélérée. Je vais pouvoir acquérir de l'expérience en Europe. À 20 ans, c'est une opportunité incroyable. Je vois ça comme un challenge, je me sens prêt.
Mais n'y a-t-il pas une crainte de se perdre en Russie ?Si je m'étais posé cette question, je ne serais pas là. Par mon football, je sais que je vais montrer mes qualités. Je sais que je vais tout mettre en place ici, en termes d'accompagnement, de nutrition, de travail au quotidien, pour pouvoir devenir un vrai pro et montrer ce que je vaux.
Quel rôle a joué Ralf Rangnick dans votre décision ?Quand on s'est rencontrés, c'était impressionnant, il connaissait tout de moi : quels gestes je faisais dans ce type de situations, quels dribbles je faisais là. J'ai senti une énorme estime de sa part. Et quand on suit son parcours au Red Bull avec des joueurs comme Upamecano ou Konaté qu'il a su faire progresser, ça parle. Ces joueurs-là, quelque part, ce sont des preuves du sérieux de son travail. J'ai tout de suite été marqué par le discours de Ralf. Mais après ça nécessite une réflexion de partir dans un Championnat où peu de jeunes joueurs français vont. Aujourd'hui, je suis heureux de mon choix et je suis sûr à 100 % que c'est le bon.
Vous avez eu l'occasion d'échanger avec Demba Ba aussi. Pourquoi ?Demba a été l'un des premiers que Ralf a fait progresser en le faisant venir (à Hoffenheim à l'époque). Il m'a expliqué son expérience avec lui et sa méthodologie pour faire progresser les jeunes.
Avez-vous été surpris, voire vexé, que finalement pas plus de clubs français ne se positionnent pas plus clairement ?J'aurais apprécié passer par la L1 mais vexé, pas du tout. Ça voulait tout simplement dire que je n'avais pas assez montré et qu'ils n'étaient pas prêts à investir sur moi.
Pourtant André-Pierre Gignac avait fait votre promotion pendant les JO...(rires) Oui. Forcément, on est surpris au départ. J'imagine que ces joueurs-là, ils ne connaissaient pas mon nom au départ. Donc ça fait énormément plaisir. On a créé des liens durant le tournoi avec les plus ou moins jeunes. Ça restera. C'est quelqu'un que je respecte énormément, il a fait une très belle carrière. Quand quelqu'un comme Gignac dit ça de vous, ça vous met en confiance.
Comment avez-vous vécu l'épisode niçois et la volte-face du Gym ?Je ne me suis pas emballé. J'étais aux JO, certains joueurs me chambraient (rires). Il y a eu des discussions, ça n'a pas abouti. Je me suis senti plus voulu par le Lokomotiv Moscou que par le Gym.
Et quand on débarque à Moscou, quelle est la première impression ?On n'a pas du tout cette image-là depuis la France mais en termes d'infrastructure, dans la ville, c'est très avancé, hyper moderne. Après, on sent que la Coupe du monde a beaucoup joué, tout est neuf, de top qualité. Sur le niveau, je ne peux pas comparer avec la L1 mais c'est meilleur qu'en L2. Il y a une grosse intensité en L2 aussi, mais il y a moins de temps faibles ici. Je trouve le Championnat compétitif.
Ce match face à l'OM, comment l'abordez-vous ? Comme une fenêtre pour que les clubs français vous connaissent vraiment ?Je l'aborde avec enthousiasme. Marseille, on a vu son début de saison, c'est un gros adversaire. Je le vois comme une opportunité de me juger par rapport au niveau européen, et par rapport au niveau de la L1. »