Vltra a écrit:
appréhender l'attractivité d'un lieu à travers ses fonctions administratives est un vieux réflexe jacobin. Je ne pensais pas ça de Rix.

Sinon, plus sérieusement dans les 50 premières aires urbaines françaises certaines n'hébergent aucune administration majeure.
En effet, je ne suis pas jacobin et encore moins étatiste.
Mais, à la louche, un quart de la population active ayant un emploi appartient à la fonction publique. Si tu laisses partir chez le voisin et concurrent une partie de ces emplois, ça a un effet sensible sur tout le tissus économique local. Ça et les emplois industriels. D'ailleurs, beaucoup de petites villes de provinces, résistent grâce à l'emploi public qui est un amortisseur en cas de crise économique. Je ne plaide pas pour plus d'emplois publics, mais à partir du moment où ils existent aussi massivement dans le pays, il serait périlleux de vouloir s'en priver localement.
Si je suis chef d'entreprise, maire, salarié et que je dois payer des impôts et des taxes pour payer, héberger, équiper des fonctionnaires, les 300 ou 350 de l'Insee Normandie par exemple, je préfère qu'ils habitent, consomment et paient des impôts dans l'agglomération caennaise plutôt qu'à Rouen, à défaut d'accroître leur utilité, le service rendu sera la même, ça permettra de compenser partiellement leur coût.
Sinon, les fonctionnaires, si c'est ce que tu sous entends nous serons d'accord, n'ont pas pour fonction de créer des emplois directs ni indirects. S'il y a six millions des chômeurs, la solution n'est pas de créer artificiellement six millions d'emplois publics. Le remède serait pire que le mal. La seule question qui vaille est celle de leur utilité. Sont ils utiles à la hauteur de leur coût ? En fait, non, on peut aussi se poser la question des conséquences politiques d'une classe de fonctionnaires pléthoriques et d'un État omniprésent et omnipotent.