Molko a écrit:
Mais on préfère boire le petit lait libéral qui explique que ces gens fabriquent de la dette.
Il y a au moins deux interprétations de cette crise de la santé publique.
Soit on considère que le système souffre d'un manque de moyens et qu'il faut injecter plus d'argent public dans le système, soit en augmentant les impôts et taxes, soit, en réalisant des économies par ailleurs. Mais sachant qu'il y a beaucoup de secteurs qui semblent souffrir de manque de moyens (santé, justice, police, éducation, transports, ...), je doute qu'il soit possible de faire tellement d'économies donc il serait plus honnête d'annoncer une augmentation des impôts.
Soit on considère que c'est le système lui même qui produit cet échec et que le secteur privé serait plus apte à répondre au besoins des personnes et dans ce cas on arrête là les frais, on privatise ou on délègue tout ce qui peut être réalisé par le privé et on réduit la voilure étatique en assignant l’État à la protection des citoyens (extérieure avec l'armée, intérieure avec la police) à la justice, au contrôle du respect des normes et à un certain nombre d'activités économiques qui constituent des monopoles naturels.
Les profs, les infirmiers, les policiers et d'autres catégories de fonctionnaires ne sont pas payés à la hauteur de leurs efforts et de leurs qualifications. Mais si tu augmentes de seulement 100 €, 5,5 millions de fonctionnaires, ça doit représenter environ 100 milliards de dépenses supplémentaires par an. Plus il y a de fonctionnaires, plus ils sont condamnés à être mal payés.
Je sais bien que je suis ultra-minoritaire ici et en France en général à penser que la solution ce n'est pas toujours plus d’État, mais moins d’État et mieux. Je suis pour la liberté et je considère que tout ce qui est trop gros, que ce soit l’État ou les grande firmes internationales, public ou privé donc, est un danger pour la liberté des individus et des sociétés humaines.
Tout ça nous entrainerait trop loin du sujet, mais je voulais juste dire qu'à mon sens il n'y avait pas une seule et unique conclusion qui s'impose une fois qu'on a dressé le constat qu'il n'y a pas assez de "lits" de réanimation.