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Areion.24 met en ligne également ce numéro de Diplomatie.

https://fr.calameo.com/read/003039428a7 ... GUPrSRUmPH

Le site (tout n'est pas gratuit mais tous les Stratégie, miam !).

https://www.areion24.news/

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Répondre en citant le message  MessagePosté: 03 Oct 2020 17:34 
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Y a des noms connus dans cet article. :banane:
https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article ... 00055.html

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Répondre en citant le message  MessagePosté: 30 Oct 2020 05:06 
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Un forumiste très aimable aurait il accès à cet article ci ?
https://www.lemonde.fr/international/ar ... _3210.html

Merci bien ! <3

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Désolé, c’est pas de l’orfèvrerie à la Momo. C’est qu’un vulgaire copier coller.

Cliquez ici pour faire apparaître le contenu caché
Face aux nouvelles restrictions qu’il s’apprêtait à annoncer début octobre pour faire face à la seconde vague de Covid-19, le premier ministre de l’Ontario a usé de son habituel franc-parler ; « c’est une situation merdique », a-t-il confessé publiquement. Si Doug Ford a conservé comme marque de fabrique son langage brut de décoffrage, pour le reste, l’homme est quasi méconnaissable : la pandémie aura marqué l’année zéro de sa transformation radicale. Il y a un Ford antevirus, et un Ford postvirus.
Raconter le Doug Ford d’avant le Covid-19, c’est retracer le parcours d’un riche homme d’affaires, héritier d’une grande imprimerie familiale, entré en politique dans l’ombre de son frère cadet, Rob Ford – avec qui il partage un même physique de taureau – ex-maire de Toronto, surnommé le « crack mayor » pour son implication dans un scandale de consommation de drogue.
Après une tentative ratée pour prendre la succession de son frère, atteint d’un cancer, à la mairie, Doug Ford est élu premier ministre conservateur de la province en juin 2018. Sa campagne au ton très populiste – avec la promesse essentielle de produire de « la bière à un dollar pour tous » –, sa posture de défenseur des « petites gens » et ses coups de sang réguliers contre les médias lui valent vite de la part de ses opposants et des commentateurs politiques le surnom de « Donald Trump canadien ».
Lire aussi Au Canada, le « mini-Trump » de l’Ontario veut couper les vivres à la minorité francophone
Mais en quelques mois à Queen’s Park, le Matignon local, ses coupes claires dans les budgets sociaux, son activisme probusiness et ses façons brutales de gérer toute opposition provoquent un effondrement de sa popularité. Lors des élections fédérales de l’automne 2019, les conservateurs échouent de peu à renverser Justin Trudeau, car à Toronto notamment, Doug Ford fait figure d’épouvantail auprès des électeurs.
Métamorphose
Post-Covid, le premier ministre de l’Ontario ne se ressemble plus. On le disait diviseur, agressif, emporté, le voilà devenu calme, bienveillant, rassembleur. En quelques jours, au printemps, Doug Ford prend la mesure de la catastrophe sanitaire qui s’abat : en bon chef d’entreprise, il décroche lui-même son téléphone pour joindre les industriels nationaux et internationaux susceptibles de l’aider à s’approvisionner en moyens de protection sanitaire.
Il donne de sa personne pour prendre livraison des 90 000 masques offerts par une entreprise locale, condamne publiquement ceux qui profitent de la situation pour augmenter inconsidérément les prix – « c’est dégueulasse », tonne-t-il –, se dit « très déçu par le président Trump » lorsque ce dernier tente d’empêcher le fabricant américain 3M de livrer des masques commandés par l’Ontario, en rappelant opportunément qu’un millier de travailleurs de la santé ontariens traversent chaque jour la frontière pour aller aider les soignants débordés dans l’Etat américain du Michigan.
Tout conservateur qu’il est, Doug Ford oublie son obsession de la réduction de la dépense publique pour ouvrir les vannes de l’Etat protecteur. Fin septembre, lui, « l’anti-fonction publique », promet de recruter 3 700 travailleurs dans le domaine de la santé, regrettant au passage qu’ils soient si mal payés. Le taureau se fait même agneau avec ses pires adversaires, les libéraux d’Ottawa, n’hésitant pas à qualifier la vice-première ministre de Justin Trudeau, Chrystia Freeland (élue de Toronto), de « vraie championne » pour le travail acharné qu’elle mène contre la pandémie.
Article réservé à nos abonnés Lire aussi Avec le Covid-19, les Canadiens découvrent les bienfaits (et les limites) de l’Etat-providence
Le premier ministre ose surtout fendre l’armure. En recevant le rapport des forces armées canadiennes, appelées en renfort dans les foyers de soins de longue durée pour personnes âgées, qui dénonce l’état épouvantable dans lequel certains patients ont été laissés à l’arrivée du virus, Doug Ford verse une larme devant les caméras de télévision. Sa belle-mère de 95 ans, déclarée positive au Covid-19, séjourne dans ce type de résidence.
Comment expliquer cette métamorphose ? Contrairement au président américain, Doug Ford a tout simplement choisi de faire confiance à la science et à ses experts. Accompagnant leurs tâtonnements, s’adaptant aux changements de consignes, mais s’appuyant toujours sur leurs préconisations et en en assumant la responsabilité politique.
L’Ontario, une des provinces les plus touchées par le Covid-19
Au début de l’automne encore, alors que son prisme probusiness semble le faire hésiter à prendre des mesures de restriction de l’activité économique, les chiffres fournis par la santé publique – une augmentation de 250 % des hospitalisations liées au Covid-19 les trois dernières semaines de septembre – le convainquent de fermer de nouveau bars et restaurants dans les zones les plus touchées.
Le Ford post-virus a accompagné sa mue d’un changement dans sa communication, se délestant d’ailleurs au passage de son ancien entourage constitué de proches de feu son frère : lui qui fuyait les questions des journalistes se présente désormais quotidiennement devant eux, les remerciant pour leur contribution à la lutte contre la pandémie, distribuant la parole à ses ministres ou responsables de la santé publique, rendant publiques les projections médicales au nom de la transparence due à la population. Sa nouvelle équipe publie régulièrement sur les réseaux sociaux les vidéos d’un Doug Ford en empathie avec les difficultés vécues par ses administrés.
Article réservé à nos abonnés Lire aussi Coronavirus : le spleen des Français de Montréal, coupés de leur famille
Fin octobre, l’Ontario reste une des provinces canadiennes les plus touchées par le Covid-19, avec une moyenne de 800 nouveaux cas chaque jour et plus de 3 000 décès depuis le début de la pandémie ; la gestion de la crise par le premier ministre ontarien n’est sans doute pas parfaite, mais plus personne ne songe à le comparer à Donald Trump. Opportunisme politique ou révélation de sa vraie nature ? Doug Ford traverse en tout cas la tempête en étant devenu l’un des dirigeants les plus populaires du Canada.

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Répondre en citant le message  MessagePosté: 30 Oct 2020 16:45 
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Merci Abi. Si tu avais aussi ceci :
Abidbol a écrit:
Lire aussi Coronavirus : le spleen des Français de Montréal, coupés de leur famille

ça m'intéresserait aussi.


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Répondre en citant le message  MessagePosté: 30 Oct 2020 16:56 
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Montréal est la première ville « française » hors Union européenne : plus de 62 000 Français sont officiellement enregistrés auprès du consulat, mais on estime que la taille réelle de la communauté dans le Grand Montréal avoisine plutôt les 120 000 à 150 000 personnes. L’équivalent de la ville d’Angers, de l’autre côté de l’Atlantique.
Une vie festive renommée, le Mont-Royal au cœur de la ville pour faire des randonnées l’été et du ski l’hiver, une pénurie de travailleurs locaux qui laisse augurer un marché du travail ouvert, une population accueillante, des universités de haut niveau moins dispendieuses qu’aux Etats-Unis et une langue commune : le Québec exerce une telle force d’attraction que près de 4 000 Français viennent tous les ans tenter l’aventure dans la Belle Province sous le statut de la résidence permanente. Auxquels s’ajoutent les étudiants et les détenteurs de permis de travail temporaire.
Dans la métropole québécoise, certains quartiers sont devenus des « petites France » ; sur le Plateau, ex-quartier populaire désormais « boboïsé », on entend plus souvent l’accent parisien et le « français de France » que les expressions 100 % québécoises.
Lire aussi Canada : la communauté française a doublé en quinze ans
Mais depuis le printemps, certains de ces émigrants enthousiastes sont frappés de spleen. La fermeture des frontières, les restrictions de circulation liées à l’irruption du Covid-19 ont radicalement changé l’idée qu’ils se faisaient de leur éloignement volontaire.
Stéphane, arrivé il y a dix-huit mois, se souvient avec nostalgie de son dernier voyage à Paris, un aller-retour de quelques jours en janvier. « Je suis parti de Montréal un dimanche soir avec un seul bagage à main, j’ai passé la douane en express grâce au système Parafe [passage automatisé des frontières] à l’aéroport, le lundi midi, je déjeunais chez mes parents à Reims. » Un périple plus onéreux, à l’empreinte carbone discutable, mais à peine plus long qu’une traversée de l’agglomération parisienne aux heures de pointe, qui laissait accroire que Montréal n’était qu’une station de banlieue un peu éloignée. En cas de coup dur au sein de la famille restée en France, Montréal demeurait à portée de vol.
« Je n’ai pas vu ma fille depuis plus d’un an »
Les liaisons aériennes entre Montréal et Paris ont été maintenues depuis le début de la pandémie, mais l’obligation posée par le gouvernement canadien d’observer une quatorzaine à peine débarqué à l’aéroport Pierre-Elliott-Trudeau a drastiquement réduit les velléités de va-et-vient. Les visites en provenance de l’Hexagone se sont également raréfiées.
Irène et Kurt, couple franco-allemand installé au Québec depuis plus de quinze ans, avouent réfléchir pour la première fois à une possible expatriation… dans l’un de leurs pays d’origine. « Nous avons dû renoncer à rentrer cet été, ce sera sans doute la même situation à Noël, le fait que nos enfants ne puissent plus avoir de liens réguliers avec leurs grands-parents nous pèse », expliquent-ils. « On ne s’imagine pas longtemps vivre coupés totalement de nos familles. »
Article réservé à nos abonnés Lire aussi Le Canada cherche à comprendre les causes de « l’hécatombe » provoquée par le Covid-19 à Montréal
Thomas, expatrié depuis trois ans à Montréal par son entreprise française, aurait pu « rempiler » deux années supplémentaires. Mais, là encore, la coupure familiale aggravée par la crise sanitaire l’a amené à renoncer. « Je n’ai pas vu ma fille depuis plus d’un an, ma belle-mère âgée vit seule en Bretagne. Je ne sais pas comment la situation peut évoluer, l’éloignement devient trop risqué. » Il rentrera donc au pays à la fin du printemps, sans cacher que la rigueur de l’hiver québécois n’est pas totalement étrangère à sa décision.
Tous les Français établis à Montréal ne s’apprêtent pas à plier bagage. « Il est trop tôt pour savoir si la crise aura un réel impact sur la présence des Français à Montréal. Mais la pandémie et ses conséquences ont peut-être poussé certaines familles qui y pensaient déjà à accélérer leur retour », estime Sophie Lagoutte, consule de France à Montréal.
« WhatsApp ou Zoom pour seul lien familial »
Pour les Français arrivés récemment, parfois en insécurité administrative car ne disposant pas encore de papiers canadiens ou en insécurité professionnelle parce que leur entreprise a souffert de la crise, le Covid-19 a servi de catalyseur.
« Ceux qui vivaient avec un pied de chaque côté de l’Atlantique se sont retrouvés en situation de déséquilibre, juge Yves Razafindrazaka, gestionnaire de patrimoine en relation avec de nombreux Français de Montréal. Privés de leurs relations sociales à cause du confinement, avec WhatsApp ou Zoom pour seul lien familial et inquiets de l’instabilité aux frontières, pour eux, le mal du pays a été le plus fort. »
Article réservé à nos abonnés Lire aussi Coronavirus : le Québec confronté aux limites du tourisme local
La pandémie et ses contraintes n’ont pas été vécues de la même façon par les Français ayant construit depuis des années leur vie au Canada, en en ayant souvent acquis la nationalité. Yves Razafindrazaka, Français d’origine malgache lui-même établi à Montréal depuis huit ans, a dû repousser son mariage prévu de longue date cet été à Madagascar, mais il n’a pas pensé une seconde remettre en cause ce qu’il considère comme un projet de vie. « C’est peut-être une déformation de fils d’immigrés, explique-t-il en riant, mais quand tu as tes papiers, que tu as tout recommencé à zéro, repris des études, lancé ta carrière ici, ce n’est pas au moment où tu profites enfin des fondations de ta maison que tu vas tout détruire. »
Benoît, ex-cadre dans l’audiovisuel en France, a fait les mêmes efforts de reconversion professionnelle en arrivant à Montréal, en 2016. « Aujourd’hui, ma femme et moi avons du travail ici, je suis propriétaire de mon appartement et d’un chalet à l’extérieur de la ville. Je vis comme un Québécois, profite de ma famille, et c’est tellement plus satisfaisant que la vie parisienne ! »
Ceux-là ont aussi comparé la gestion française et la gestion québécoise de la crise sanitaire. Et se sont largement félicités de la seconde. Même durement frappée par la crise due au Covid-19 (3 500 décès), la Belle Province reste leur eldorado.

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Répondre en citant le message  MessagePosté: 30 Oct 2020 17:32 
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Oh, merci ! C'est trop gentil.


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Abidbol a écrit:
Désolé, c’est pas de l’orfèvrerie à la Momo. C’est qu’un vulgaire copier coller.


Merci bien. <3

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Abidbol a écrit:
Tabernacle !

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Montréal est la première ville « française » hors Union européenne : plus de 62 000 Français sont officiellement enregistrés auprès du consulat, mais on estime que la taille réelle de la communauté dans le Grand Montréal avoisine plutôt les 120 000 à 150 000 personnes. L’équivalent de la ville d’Angers, de l’autre côté de l’Atlantique.
Une vie festive renommée, le Mont-Royal au cœur de la ville pour faire des randonnées l’été et du ski l’hiver, une pénurie de travailleurs locaux qui laisse augurer un marché du travail ouvert, une population accueillante, des universités de haut niveau moins dispendieuses qu’aux Etats-Unis et une langue commune : le Québec exerce une telle force d’attraction que près de 4 000 Français viennent tous les ans tenter l’aventure dans la Belle Province sous le statut de la résidence permanente. Auxquels s’ajoutent les étudiants et les détenteurs de permis de travail temporaire.
Dans la métropole québécoise, certains quartiers sont devenus des « petites France » ; sur le Plateau, ex-quartier populaire désormais « boboïsé », on entend plus souvent l’accent parisien et le « français de France » que les expressions 100 % québécoises.
Lire aussi Canada : la communauté française a doublé en quinze ans
Mais depuis le printemps, certains de ces émigrants enthousiastes sont frappés de spleen. La fermeture des frontières, les restrictions de circulation liées à l’irruption du Covid-19 ont radicalement changé l’idée qu’ils se faisaient de leur éloignement volontaire.
Stéphane, arrivé il y a dix-huit mois, se souvient avec nostalgie de son dernier voyage à Paris, un aller-retour de quelques jours en janvier. « Je suis parti de Montréal un dimanche soir avec un seul bagage à main, j’ai passé la douane en express grâce au système Parafe [passage automatisé des frontières] à l’aéroport, le lundi midi, je déjeunais chez mes parents à Reims. » Un périple plus onéreux, à l’empreinte carbone discutable, mais à peine plus long qu’une traversée de l’agglomération parisienne aux heures de pointe, qui laissait accroire que Montréal n’était qu’une station de banlieue un peu éloignée. En cas de coup dur au sein de la famille restée en France, Montréal demeurait à portée de vol.
« Je n’ai pas vu ma fille depuis plus d’un an »
Les liaisons aériennes entre Montréal et Paris ont été maintenues depuis le début de la pandémie, mais l’obligation posée par le gouvernement canadien d’observer une quatorzaine à peine débarqué à l’aéroport Pierre-Elliott-Trudeau a drastiquement réduit les velléités de va-et-vient. Les visites en provenance de l’Hexagone se sont également raréfiées.
Irène et Kurt, couple franco-allemand installé au Québec depuis plus de quinze ans, avouent réfléchir pour la première fois à une possible expatriation… dans l’un de leurs pays d’origine. « Nous avons dû renoncer à rentrer cet été, ce sera sans doute la même situation à Noël, le fait que nos enfants ne puissent plus avoir de liens réguliers avec leurs grands-parents nous pèse », expliquent-ils. « On ne s’imagine pas longtemps vivre coupés totalement de nos familles. »
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Thomas, expatrié depuis trois ans à Montréal par son entreprise française, aurait pu « rempiler » deux années supplémentaires. Mais, là encore, la coupure familiale aggravée par la crise sanitaire l’a amené à renoncer. « Je n’ai pas vu ma fille depuis plus d’un an, ma belle-mère âgée vit seule en Bretagne. Je ne sais pas comment la situation peut évoluer, l’éloignement devient trop risqué. » Il rentrera donc au pays à la fin du printemps, sans cacher que la rigueur de l’hiver québécois n’est pas totalement étrangère à sa décision.
Tous les Français établis à Montréal ne s’apprêtent pas à plier bagage. « Il est trop tôt pour savoir si la crise aura un réel impact sur la présence des Français à Montréal. Mais la pandémie et ses conséquences ont peut-être poussé certaines familles qui y pensaient déjà à accélérer leur retour », estime Sophie Lagoutte, consule de France à Montréal.
« WhatsApp ou Zoom pour seul lien familial »
Pour les Français arrivés récemment, parfois en insécurité administrative car ne disposant pas encore de papiers canadiens ou en insécurité professionnelle parce que leur entreprise a souffert de la crise, le Covid-19 a servi de catalyseur.
« Ceux qui vivaient avec un pied de chaque côté de l’Atlantique se sont retrouvés en situation de déséquilibre, juge Yves Razafindrazaka, gestionnaire de patrimoine en relation avec de nombreux Français de Montréal. Privés de leurs relations sociales à cause du confinement, avec WhatsApp ou Zoom pour seul lien familial et inquiets de l’instabilité aux frontières, pour eux, le mal du pays a été le plus fort. »
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La pandémie et ses contraintes n’ont pas été vécues de la même façon par les Français ayant construit depuis des années leur vie au Canada, en en ayant souvent acquis la nationalité. Yves Razafindrazaka, Français d’origine malgache lui-même établi à Montréal depuis huit ans, a dû repousser son mariage prévu de longue date cet été à Madagascar, mais il n’a pas pensé une seconde remettre en cause ce qu’il considère comme un projet de vie. « C’est peut-être une déformation de fils d’immigrés, explique-t-il en riant, mais quand tu as tes papiers, que tu as tout recommencé à zéro, repris des études, lancé ta carrière ici, ce n’est pas au moment où tu profites enfin des fondations de ta maison que tu vas tout détruire. »
Benoît, ex-cadre dans l’audiovisuel en France, a fait les mêmes efforts de reconversion professionnelle en arrivant à Montréal, en 2016. « Aujourd’hui, ma femme et moi avons du travail ici, je suis propriétaire de mon appartement et d’un chalet à l’extérieur de la ville. Je vis comme un Québécois, profite de ma famille, et c’est tellement plus satisfaisant que la vie parisienne ! »
Ceux-là ont aussi comparé la gestion française et la gestion québécoise de la crise sanitaire. Et se sont largement félicités de la seconde. Même durement frappée par la crise due au Covid-19 (3 500 décès), la Belle Province reste leur eldorado.


Ah ah, la " spécial expatrié " à la française en fin d'article
Je critique la France qui m 'a nourrie et formée ( souvent gratuitement )
Déjà lu et vu mille fois dans des reportages


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Répondre en citant le message  MessagePosté: 31 Oct 2020 00:10 
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18cher a écrit:
Ah ah, la " spécial expatrié " à la française en fin d'article
Je critique la France qui m 'a nourrie et formée ( souvent gratuitement )
Déjà lu et vu mille fois dans des reportages


Quelle partie au juste ? Le "Je profite de ma famille, et c’est tellement plus satisfaisant que la vie parisienne !" ? Car pour le coup, ça je l'expérimente depuis deux ans. Mais je pense que c'est d'avantage une réalité parisienne que française.

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Répondre en citant le message  MessagePosté: 31 Oct 2020 09:59 
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Abidbol a écrit:
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On écrit "tabarnak" espèce de touriste. Encore un qui dit "c'est fun" au lieu de "c'est le fun".

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On a eu du fun.


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Pour Guigui, le dernier article de Florent écrit en collaboration avec une collègue.
Après l’horreur des attentats, le spectre de la riposte identitaire
Lundi 2 novembre 2020
Florent LE DU
Lola Ruscio
À la suite de l’attaque terroriste de Nice, certains groupuscules d’extrême droite se font de plus en plus menaçants, à l’image de l’attaque perpétrée par un membre de Génération identitaire à Avignon, jeudi. Dans ce climat délétère, certains responsables politiques de droite poussent encore un peu plus loin leur surenchère sécuritaire et appellent à sortir de l’État de droit.

Cela n’aura duré que quelques heures, mais l’événement témoigne d’un climat ô combien délétère. "À compter de ce jour, toute personne voilée ne sera pas autorisée à rentrer dans le magasin", ont pu lire les clients d’une supérette du centre ville de Nîmes, jeudi dernier. Rapidement, l’enseigne Casino a fait savoir qu’elle condamnait ces agissements « avec la plus grande fermeté » et a « fait le nécessaire pour tout faire retirer ». Dans la foulée, des mosquées ont également été dégradées. Des graffitis insultants et des croix chrétiennes ont été découverts dans une salle de prière de la communauté musulmane à Donzère (Drôme), vendredi matin. Quatre mosquées de l’agglomération de Rouen (Seine-Maritime) ont, en outre, reçu, jeudi et vendredi, une lettre de menaces. Au moins deux d’entre elles (la mosquée de Canteleu et celle de Grand-Couronne) ont déposé plainte, a appris l’AFP samedi de source policière.

« Mosquée de tueurs de profs » ; « Justice pour Samuel Paty » ; « Je suis Charlie »… Ces mots ont été inscrits sur la clôture de la grande mosquée de Pantin (Seine-Saint-Denis), dans la nuit du vendredi 30 au samedi 31 octobre, qui fait l'objet d'une fermeture administrative du fait des liens avec l'islamisme radical de l'un de ses imams. Un homme et une femme, âgés de 21 ans, ont été arrêtés, vers 4 heures du matin, par la police avant d’être placés en garde à vue. Ils vont comparaître le 5 mars 2021 devant la justice pour « dégradation d’un lieu de culte et provocation à la haine en raison d’une religion », selon le parquet de Bobigny. Les manifestations d'hostilité à l’égard des lieux de culte musulman et des personnes perçues comme arabes ce sont ainsi multipliées.

Des appels à la haine, voire à la vengeance
Quelques heures après l’attentat de Nice, qui a causé trois morts jeudi 29 octobre, un homme a menacé d’une arme de poing un commerçant maghrébin, à Avignon, avant de se présenter devant la police, qui l’a abattu. Il portait une veste siglée du logo « Defend Europe » du groupuscule d’extrême droite Génération identitaire, dont il s’est revendiqué. Mais son profil complexe est aussi marqué par des problèmes psychiatriques.

Depuis cette attaque les appels à la haine, voire à la vengeance, se multiplient. Jeudi 29 octobre, plusieurs groupuscules d’extrême droite ont organisé des « manifestations d’hommage aux victimes », comme Génération identitaire. Notamment à Lyon, au cri d’« On est chez nous » ou « Non à l’islamisation de la France », et à Nice, où l’on a pu entendre des chants antimusulmans comme « Islam, hors d’Europe ». À Paris, le groupe Action française (royalistes d’extrême droite) a déroulé une banderole sur laquelle était inscrite : « Décapitons la République », place de la Concorde.
Lire aussi : Attentat. La France à nouveau frappée par le terrorisme islamiste

Sur Twitter, ils disent se battre « contre cette République corrompue et complaisante avec nos ennemis », et lancent un appel : « Si toi aussi tu refuses de mourir sans te battre, rejoins-nous ! » Quelques jours plus tôt, Thaïs d’Escufon, porte-parole de Génération identitaire, appelait sur les réseaux sociaux à passer à l’action et à la « reconquête ».
Des discours dangereux pour la République et l’État de droit
Le risque de représailles de l’extrême droite sur les Français de confession musulmane se fait plus menaçant. Il s’inscrit aussi dans un climat général délétère, où les appels à ne pas stigmatiser, à ne pas créer d’amalgame entre une religion et une idéologie mortifère sont de moins en moins audibles, y compris dans le monde politique. Les discours s’y sont radicalisés depuis deux semaines. Il ne s’agit pas là de dresser un parallèle entre les menaces des groupuscules d’extrême droite et les propos des responsables politiques, ni que ceux-ci encouragent sciemment la vengeance armée, mais de dénoncer des discours dangereux pour la République et l’État de droit.

Confondant à dessein immigration et terrorisme, la cheffe du parti frontiste, Marine Le Pen, a hurlé que si l’on n’arrête pas « l’immigration massive, inconsidérée, anarchique, dans notre pays, alors nous ne réglerons pas un problème qui tue des Français sur notre territoire ». Même son de cloche chez le député « Les Républicains » (LR) des Alpes-Maritimes, Éric Ciotti, qui a demandé au chef de l’État « un moratoire pour les procédures d’asile et pour l’octroi de visas en provenance de ces pays qui nous menacent », ainsi que la création d’un « Guantanamo à la française », du nom de ce camp de détention américain sur le sol cubain, ouvert après le 11 septembre 2001. « On voit bien qu’aujourd’hui on ne peut pas aborder ces sujets sans poser celui de l’immigration », a ajouté Christian Jacob, le président du parti LR, vendredi dernier sur RTL.

Le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, a appelé à « combattre sans relâche la barbarie », mais aussi à prendre garde à la suite des événements : « Soyons lucides sur la gravité de la situation sans tomber dans la surenchère guerrière. Ils sont nombreux à vouloir nous entraîner dans une nouvelle guerre des religions. Ne cédons pas ! »


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Inscription: 08 Mai 2012 21:42
Messages: 17059
Hastings a écrit:
18cher a écrit:
Ah ah, la " spécial expatrié " à la française en fin d'article
Je critique la France qui m 'a nourrie et formée ( souvent gratuitement )
Déjà lu et vu mille fois dans des reportages


Quelle partie au juste ? Le "Je profite de ma famille, et c’est tellement plus satisfaisant que la vie parisienne !" ? Car pour le coup, ça je l'expérimente depuis deux ans. Mais je pense que c'est d'avantage une réalité parisienne que française.


Non mais c'est un grand classique de ce genre de reportage " je dénigre la France qui m 'a pas donnée ma chance et bon, ceux restent au pays, les pauvres ... "
Cette orientation journalistique me gonfle


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