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Question personnelle, obsession, peut être, mais peut être pas que. Certain sont là depuis bientôt deux décennies, ils ont participé à la stabilisation du club (*), puis sa montée en puissance, ils ont du attendre que la foudre tombe pour que Fortin accepte de se séparer de Dumas, Pilou, ils ont gobé quelques couleuvres aussi, il ne faut pas le mettre de côté. Agiter les lampions du club bâti sur la formation et l'incroyable triptyque Gravelaine-Caveglia-Garande, pour qu'aucun jeune du centre de formation ne joue régulièrement en L1, et que les seuls recrutements efficaces depuis Andy Delort soient Alexander Djiku et Frédéric Guilbert, à savoir une opération charognard rendue possible grâce à Labrune, un copain qui ne venait à Caen que pour les matches de l'OM (un copain de coup-bas, même, pour les taquins...), et un ancien du club en perdition à Bordeaux, ça montre l'excellence du réseau. En tant qu'actionnaire du club, je ne sais pas si c'est juste une lubie personnelle que d'être un poil chafouin. L'hypothèse de gens intéressés par le bien du club et qui se rendent compte que c'est clairement n'importe quoi ne se balaye pas si vite à mon avis.
Mais bon.
Je renvois à l'excellent tableau Excel de Benoit Cauet du Forum comparant les masses salariales de Caen et Angers sur leurs 4 premières saisons respectives de L1 (un travail rigoureux et objectif dont on ne parle pas assez), nous avons fait moins bien qu'eux sportivement, avec 125% de leur masse salariale, et je ne parle pas de notre effort de guerre pour des structures de niveau continental ; faut vraiment espérer ne tomber que sur des fanatiques qui n'ont jamais franchi les portes de la ville pour penser que ça peut passer ; Guingamp, Lorient ou Le Havre sont au moins aussi bien équipés que nous, et sans en faire des Projet Majeur qui les ont détournés de toute politique sportive cohérente pendant 4 ans (encore une fois, sur 4 saisons, nous avons payé une équipe de plus qu'Angers, qui a terminé trois fois sur quatre mieux classé que nous. C'est un fait. Pas un ressenti).
Eux c'est leur pognon, ils sont au courant de tout et assez aimables pour fermer leurs gueules, et chaque fois qu'ils ouvrent Ouest France ils tombent sur Gravelaine qui explique le recrutement malin, Garande le 3-5-2, jusqu'à un beau matin où ils apprennent que finalement le modèle ne va plus et que la solution est de les foutre dehors pour refiler les commandes à un n-ième copain venu de nulle part.
A un moment, quand bien même eux aussi ont depuis prouvé leurs limites, on peut tolérer qu'ils se soient sentis agacés et que leur problématique va au delà de la question personnelle. Après tout si le modèle n'est plus bon, laisser en place celui qui l'a monté et fait tourné jusqu'à l'absurde, c'est peut être complètement con. Souhaiter table rase et place nette pour les suivants, pourquoi pas. Surtout qu'à eux on partait pour ne pas leur laisser le choix.
Est ce qu'on est dans l'obsession ou le juste retour des choses, la frontière est ténue. D'autant qu'à part quelques buz invérifiables, nous n'avons aucun élément pour juger, on ne sait même pas de qui on parle, les négociations se déroulant dans un secret bienvenue et tout à l'honneur des protagonistes de tous bords.
(*) : Je parle de la seconde présidence de Fortin. S'ils en avaient entendu parler, le premier passage Du Boss suffirait à faire relativiser tous ceux qui chient sur la rouerie et l'incompétence de Sergent. Je relis vite fait La Bible. Donc, la première fois, pour les jeunes, il prend la barre au milieu de la tempête, envoyé par un clan qui ne souhaitait pas d'un autre clan. Sportivement nous venons d'accéder à la D1, après avoir marché sur la tronche de tout le monde en D2. Saison cérisée-sur-le-gâteau du deuxième 1/4 de Finale de Coupe de France de l'histoire du club, où l'on doit se déplacer à Montpellier à cause d'une fumisterie de carton bleu fair play mes couilles qui n'aura existé que le temps de faire chier Malherbe. Bref. Un moment fort du club. Un tournant diraient certains.
L'entraîneur titulaire de cet exploit est viré, et il faudra attendre la 12e journée pour une première victoire en championnat, le meilleur classement de la saison sera la 16e place (pendant ... une journée) et le club se spécialise dans les matches nuls alors qu'il menait au score. C'était avec Guy David, un entraîneur qui sortait de 3 saisons de D1, pas avec un petit jeune inexpérimenté, comme il paraît que c'est de la faute, mais sinon c'est quasiment la même.
L'histoire a retenu que le club se classe 17e et tombe "à cause" des 4 descentes au lieu des 3 habituelles, on lit peu que Malherbe aura passé 31 journées sur 38 aux 18e, 19e ou 20e places.
A la fin de la saison ... Fortin laisse la place, l'entraîneur s'en va, on prend un entraîneur étranger qui sera vite remplacé, un arrivage massif du centre de formation passe pro (Gallon, Mendy, Deroin, Rothen...) et le club termine dans le ventre mou de la division 2, division qu'il mettra ... 7 ans à quitter (Y a pas une histoire de 7 ans avec Oaktree?).
C'est étonnant. Nietzsche en aurait certainement écrit une suite à Zarathoustra.
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