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Ah mais complètement, ils ont raison, les élèves! Et comme le disait Benco (en moins bien), ils ont juste fait un gros fuck à l'institution qui les a pris pour des neuneus. Ce n'est pas de la triche, ils ont su trouver l'info là où elle était.

Non, le truc de ouf c'est par exemple que les élèves ne passant pas l'épreuve au même moment, certains ont eu les sujets fuités et les autres, non. Ou que certains élèves ont eu des indications (et même plus) sur sujets par leurs profs, et d'autres non. Mais il paraît que la réforme a pour but de rendre l'examen plus juste et équitable, alors du coup c'est cool je suis rassuré.

Une de mes patientes qui passait l'épreuve d'Histoire, dès le mois de janvier de la classe de première avec cette réforme, est tombée sur... un sujet qui portait sur un chapitre pas encore étudié en classe. Je dis bravo !

Quant à l'équité on s'en carre. Du moment que les futures élites de notre beau pays sortent encore (et toujours plus) d'écoles inaccessibles à la plèbe...

"Nous sommes des pions dans un jeu où les règles ne sont pas claires[...] Mes parents m'ont toujours dit de profiter car les années lycée seraient les plus belles de ma vie. Mais j'espère que ce sont les pires, sinon, si la vie est faite d’autant de violences, ça doit être vraiment triste d’être un adulte !
On m’a toujours appris que l’école était là pour m’aider à me construire mais je crois qu’elle est en train de me détruire."

Témoignage d'une élève de 1ère relayée par François Ruffin :

Une lycéenne m'écrit: "Faut il être riche pour réussir ?"

« Je suis en première générale. J'ai 16 ans, des parents aimants, des ami.e.s fidèles et pourtant, que mon quotidien est violent ! Que de larmes versées pour une même cause : l'école ! J'ai toujours été une bonne élève, pas excellente mais sans difficultés. Mais cette année c'est différent, l'école ne m'aime pas ! On me parle de bienveillance, mais est-ce vraiment de la bienveillance en spécialité (physique chimie) de nous faire étudier un chapitre par semaine de peur de ne pas terminer le programme et de ne pas avoir le temps de faire assez d'exercices. Puis de faire un contrôle où nous sommes devant un mur car les connaissances n'ont pas été assez consolidées, de passer d'une moyenne de 14 en seconde à 7 en première ? J’ai l’impression de passer ma vie à travailler mais ça ne suffit pas !

Est-ce vraiment de la bienveillance d'être dans l'ignorance des épreuves qui vont nous être proposées très prochainement ?

Est-ce vraiment de la bienveillance d'avoir devant nous des profs qui ne connaissent pas totalement le contenu des épreuves, des profs qui ne sont donc pas toujours capables de répondre à nos questions, des profs stressés et fatigués ?

Est-ce vraiment de la bienveillance de n'avoir jamais les mêmes camarades de classe. Nous avons 4 classes différentes avec très peu d'heures dans chacune d'elles. Il est donc difficile de lier des liens de confiance et de solidarité. Il n'y a aucune cohésion et aucune aide entre nous, chacun se retrouve seul face à ses difficultés.

Il est aussi très difficile de retrouver ses amis pendant les pauses de midi puisque tous nos emplois du temps sont différents et notre temps de repas très court ne nous permet pas de nous attendre.

Ah mais oui, pardonnez-moi ! Nous ne sommes pas là pour nous aimer, pour faire de nouvelles connaissances, nous sommes là pour travailler ! Malgré tout, il est très dur d'avancer seul sans soutien !

Nous sommes des pions dans un jeu où les règles ne sont pas claires.
Plus personne ne porte notre parole, puisqu'il n'y a pas de délégués dans les classes de spécialités. On remarque aussi qu’à cause du rythme plus que soutenu dans les spécialités scientifiques, une majorité d’élèves a des cours particuliers.

Faut-il être riche pour réussir ?

J’ai toujours adoré les maths et j’ai toujours eu de bonnes notes et aujourd’hui, le ciel me tombe sur la tête ! Je me pensais bonne mais les notes cette année me montrent que je suis nulle.

Je me sens terriblement mal à l'école car le rythme est trop soutenu. On nous met trop de pression, on ne sait pas ce qui nous attend et on a l'impression qu'on nous lâche sans avoir les cartes en mains pour réussir.

Les E3C nous font très peur car les profs déplorent la difficulté des épreuves que nous allons avoir, ne nous sentent pas prêts et ne trouvent pas bienveillant de nous conduire à l’échec.

Mes parents m'ont toujours dit de profiter car les années lycée seraient les plus belles de ma vie. Mais j'espère que ce sont les pires, sinon, si la vie est faite d’autant de violences, ça doit être vraiment triste d’être un adulte !

On m’a toujours appris que l’école était là pour m’aider à me construire mais je crois qu’elle est en train de me détruire.

Une élève de première en détresse scolaire »

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L'histoire n'est pas la science du passé, mais la science des hommes dans le temps.

Faut-il être riche pour être heureux. Réussir ne veut rien dire, surtout quand ça sort de la bouche de Macron.

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Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et dans ce clair-obscur surgissent les monstres.

Tu auras bien compris que la question cardinale est celle d'être heureux.
J'espère que tu l'as été infiniment au lycée (et que tu l'es toujours, naturellement !)

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L'histoire n'est pas la science du passé, mais la science des hommes dans le temps.

Je suppose qu’elle voulait dire «faut-il être riche pour réussir ses études ? ».

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“Souvent une évolution est une révolution sans en avoir l’R.” Cami

Je confirme tout ce qui est dit dans le témoignage. Jamais vu autant de stress chez les élèves, chez les bons comme les moins bons.
Et le pire, c'est qu'on n'a rien du tout pour les rassurer.

Ils hallucinent totalement de nous voir recevoir les infos au dernier moment et de ne pas pouvoir leur donner tous les détails. On navigue à vue depuis 1 an, avec les infos qui tombent au compte goutte et très tard. On ne sait rien du tout des épreuves de terminale, ni pour les spécialités, ni pour le fameux grand oral. Et quand on s'adresse aux inspecteurs pour avoir des détails, c'est souvent silence radio (mais ils ne font que respecter les directives qui leur sont données).

Et je vous passe les détails sur la correction en ligne (copies scannées alors qu'on corrige les travaux des élèves de nos bahuts, une aberration, notamment écologique), l'indemnité de correction dérisoire et exceptionnelle pour cette année (les autres années, ce sera gratos), les rafistolages des services du ministère quand ils s'aperçoivent que leurs conneries pondues à l'arrache ne fonctionnent pas, etc etc...

Bref, on vit des moments formidables.

Faisez comme moi. Je trouve notre métier bien plus simple depuis que j’enseigne au collège.

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“Souvent une évolution est une révolution sans en avoir l’R.” Cami

les inspecteurs ne maîtrisent rien, je le vois à chaque réunion.

C’est quoi ce vilain pléonasme ?

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“Souvent une évolution est une révolution sans en avoir l’R.” Cami

Ça c’est clair. Ils sont complètement perdus, quelques soient les disciplines et le niveau.

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“Souvent une évolution est une révolution sans en avoir l’R.” Cami

Elle est bruyante la salle des profs ce soir.

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Seul, on va plus vite. Ensemble, on va plus loin.

Elle sera moins bruyante le week-end prochain, du moins dans l’académie de Normandie.

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“Souvent une évolution est une révolution sans en avoir l’R.” Cami

Mais c'est mon cas ! J'ai enseigné au lycée, sous différents statuts, en 2001, 2003, 2004 et 2010. Sinon, je n'ai fait que du collège.
Cependant, là n'est pas la question !
Je m'en carre de mon métier. Je ne vois qu'une société en souffrance dans un monde pris par un tourbillon qui nous emmène, nous et nos descendants immédiats, dans une chute inéluctable....

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L'histoire n'est pas la science du passé, mais la science des hommes dans le temps.

La manière de procéder de ce gouvernement est vraiment inquiétante. Pas de concertation avec le terrain et on fait tout rentrer à grands coups de marteau parce que l'on est persuadé de détenir la vérité. La machine à broyer est en marche.