rix a écrit:
Tu parles de la grande mode de la vérification des affirmations des politiciens par exemple. Ça semble une évidence, mais de là à en faire une spécialité... Les citoyens ne sont pas débiles et ne prennent pas pour argent content ce qu'on leur raconte, sauf si ça les arrange et dans ce cas tu peux toujours décrypter, ils resteront assis sur leurs certitudes (cf. les thèses complotistes).
Non pas tout à fait; les stratégies aujourd'hui d'intox reposent en grande partir sur l'affirmation fausses d'éléments de manière à ce que des gens soient convaincus. De fait, simplement reprendre l'affirmation de départ pour la démonter est une nécessité. Je ne parle évidemment pas des thèses complotistes style La Lune, mais bien d'affirmations bidons qui sont régulières.
Aujourd'hui tu as des gens qui affirment "des choses" en proposant y remédier: le scandale et le "débat" part sur la proposition alors que le fait est bidon: le travail du fact cheking me parait indispensable.
rix a écrit:
Et ces fameux décrypteurs que tu sembles considérer le travail comme le summum du journalisme, ils ont fait souvent la preuve de leur partis pris, quand ils n'ont pas eux même produit de la désinformation. Quelques uns font de l'assez bon boulot, je pense à Libé par exemple, à condition de les lire en ayant à l'esprit que c'est du Libé.
Ensuite, non, Je n'en fait pas l'alpha et l'omega mais premièrement ça reste un travail indispensable dans un environnement dans lequel les fakes pupullent et souvent de manière malhonnete , surtout sur FB qui est devenu le paradis du fake politique. Ensuite, il faut rester cohérent: c'est toi qui veut du fait et rien que du fait : c'est ce qu'ils font.
Ensuite, tu confonds Je crois "parti pris" et "ligne éditoriale": mais qu'un journal d'opinion fasse de l'opinion, c'est sa raison d'être. Ensuite, le truc primordial, c'est qu'il n'y a pas tromperie: les lignes éditoriales de chacun sont revendiquées. Donc ce n'est pas un parti pris arbitraire, c'est une analyse de contexte selon un filtre implicite: c'est ce qu'on appelle l'angle, dans la presse : logique que l'angle d'un papier sur le PCF ne soit pas le même dans l'Huma que dans les Echos ou PFG magazine. Logique que Ian Brossat et Bruno Le Maire aient des visions différentes d'un même fait.
Il y a fait mais plusieurs visions différentes : c'est le principe de la pluralité de la presse. Sinon, un seul journal pour tout le monde suffit. or, il parait que ce serait un pb en démocratie, il faut se demander pourquoi.
Enfin, J'aimerais bien savoir quels journaux dits "mainstream" publient sur le long terme de la désinformation sans que personne d'autre ne dise rien : le rôle de la pluralité des médias, c'est aussi de se contredire et se dénoncer.