Je vous l'avais déjà raconté je crois, en fait je me pointe à l'oral de français (à Sainte Marie. Moi, Benoit Cauet. Ca partait mal.) l'examinateur me demande s'il y a des textes avec lesquels je suis à l'aise. C'était en 97, y'avait pas mal de Malraux, un bloc de textes de theatre qui m'allait bien, bon sans être extraordinaire je pensais être pas mal.
Bien.
Et est ce qu'il y a des textes que vous maîtrisez moins?
Oui, tout le pavé "textes libres", c'est moins ma camelotte.
Ha... un en particulier?
Et moi, comme un con: "Le texte de Chateaubriand, on ne l'a pas vu en classe, et je ne sais même pas de quoi il parle."
Et l'autre fils de pute de me dire de le préparer.
Entre alors en jeu ma souplesse légendaire, parceque déjà à l'époque j'étais très facilement de bonne humeur, je me braque, je passe la demi heure de préparation à le regarder droit dans les yeux, bras croisés, arrive mon tour, je pose une feuille blanche sur le bureau, le texte de Chateaubriand, il me demande de le lire, je lis trois lignes en plissant les yeux genre "j'en chie", et ensuite ... plus un seul mot.
Monsieur Connard se rend compte du carnage, il me propose un autre texte, je refuse, il insiste, je refuse encore, et je termine mon oral dans un silence de plomb, mes yeux collés dans les siens.
4.
Et je me dis que c'est vachement bien payé. Le prof a du mettre des points de panache.
J'avais eu 15 à l'écrit, ça me faisait un petit 9.5 de moyenne, et une poignée de points à rattraper. On en rigole aujourd"hui, mais alors la réaction de mes parents à l'époque... houlalalala....
