Bajkusa a écrit:
rix a écrit:
On déplore le vote RN, mais jamais celui en faveur de Hamon, LFI, LO ou le PCF.
Peut-être parce que ces partis n'ont pas été fondés par des anciens SS et des collabos? peut-être?
Je ne crois pas que le RN ait été fondé par d'anciens SS ni des collabos. Mais peut-être as tu des infos ? Ensuite, puisque tu parles de collaboration, il y avait beaucoup de gens de gauche à Vichy. Ne serait-ce qu'à Caen, des leaders de la SFIO et de la CGT. De même, le PCF n'a pas eu une attitude très clair jusqu'à la rupture du pacte germano-soviétique.
Surtout, je serais d'accord avec toi pour dénoncer le nazisme ou le fascisme. Pas de soucis là-dessus. En revanche, ce qui risque de nous séparer c'est que pour moi, et pour toute personne sensée et conséquente, on ne peut pas dénoncer les crimes des fascismes et se taire sur ceux des communismes. Et le PCF a été un soutien de ces régimes jusqu’à leur disparition (voire continuent avec Cuba et le Venezuela), le PS s'est allié avec les communistes, LO se revendique toujours du communisme, le NPA et LFI ont été fondés par des trotskistes et sont toujours dirigés par d'anciens ou actuels trotskistes qui à ma connaissance n'ont jamais renié leurs idées de jeunesse ni ne se sont excusés.
Bref, dénoncer le RN et accepter sans sourciller les partis de gauche que je viens de citer, ce n'est pas défendre des principes, auxquels j'adhère (Droits de l'Homme et respect de la dignité humaine) mais les instrumentaliser à des fins politiciennes. Et la Gauche vie sur la rente de situation de la Seconde Guerre mondiale depuis longtemps. Ça fonctionne électoralement puisque cela empêche "l'union des droites" et permet de ne pas répondre aux questions posées par leurs électeurs. Mais ça rend paresseux et la Gauche qui se contente de l'argument anti-fasciste est de moins en moins attractive par elle-même. D'ailleurs elle pèse quoi aujourd'hui ? 25% des votes exprimés, soit 10% du corps électoral ? Et donc aujourd'hui, vous, gens de gauche, vous voyez condamnés à choisir entre Macron et Le Pen. Le problème, c'est que Macron ou ceux qui vont lui succéder (en faisant l'union des bourgeoisies de gauche et de droite) ne vont pas pouvoir garder le pouvoir éternellement. Leur socle électoral est faible dés le départ. Au bout d'un moment, si la situation de notre pays continue à se dégrader, ce que je crains, c'est l'autre branche de l'alternative qui va l'emporter. Voilà comment en faisant la lutte contre le fascisme l'alpha et l'omega du débat politique on donne à terme la victoire à ceux qu'on croyait combattre.
Après, l'histoire n'est jamais écrite d'avance, mais c'est quand même vers ça que cette astuce politicienne éculée nous entraine, je le crois.
Vas t'acheter un dé-faker, tu seras moins constipé, argumentairement.