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Le SM Caen regonflé à bloc- Cliquez ici pour faire apparaître le contenu caché
Engagé collectivement, le SM Caen a livré et gagné un vrai match de survie ce dimanche contre Dijon (1-0). Cette 34e journée a encore modifié le rapport de forces dans la course au maintien. Malherbe repasse barragiste avant d’aller samedi prochain chez des Guingampais au bord du précipice.
Ils se sont enlacés, jambes fatiguées, regards soulagés, sous la clameur d’un stade quasi plein. De nouveau réunis derrière un but commun. Cette fois, les joueurs du Stade Malherbe n’ont pas raté le virage. La belle opération du week-end est pour eux.
C’était une première vraie « finale » dans la course au maintien. Elle a été gagnée, à la force du poignet, à défaut de celle du talent. Elle en appellera d’autres. À commencer par celle au Roudourou samedi prochain, dans le repère d’une équipe guingampaise qui a explosé à Nice, là même où Malherbe avait gagné juste avant.
Cela ne dit pas tout, bien sûr, et il serait prématuré de parler de bascule. Tout est encore extrêmement fragile, incertain dans cette lutte pour le barrage. Même la 17e place, occupée ce dimanche par Monaco qui jouera mercredi à Rennes, ne semble plus inaccessible. Elle se balade à trois points, quatre au pire, là où se situe le 16e (Amiens).
« On attaque les quatre derniers matches avec notre destin en mains, mais rien n’est fait, on ne va pas s’enflammer », a eu raison de rappeler Fabien Mercadal.
Dijon, apparu tout de même bien faiblard, en tout cas moins branché que Malherbe, n’est qu’à un point derrière. Mais les Normands auraient tort de bouder leur plaisir immédiat, et la satisfaction du devoir accompli, vu l’état dans lequel on les avait laissés après Angers (0-1) ici même, le niveau d’espoir qui restait alors. C’était il y a moins d’un mois… « J’ai eu de bonnes sensations, les joueurs ont prouvé qu’ils n’avaient pas abdiqué, a repris le co-entraîneur. On s’est réuni autour d’autres forces durant la semaine, à partir du stage de deux jours à Granville. On s’est senti soutenu, avec une atmosphère qui changeait du bon côté. La solidarité affichée nous a permis d’avoir le stade avec nous, de nous sentir plus forts. »
Deux succès de rang, dix-neuf mois après
Caen n’avait plus gagné deux matches de rang en L1 depuis septembre 2017, une éternité. Le signe qu’un souffle se lève ? On le saura très vite. « On s’est senti plus costaud, même si on aurait pu encaisser un but aussi. Cela a été limite, mais cela sera limite jusqu’au bout, on le sait. »
Car évidemment, cette équipe n’avait pas effacé ses difficultés dans le jeu, ses lacunes techniques, parfois assez énormes, ni son manque de maîtrise, proche de lui être fatal dans les dernières vingt minutes, quand Dijon a été contraint de se réveiller et que le bloc bleu et rouge a trop reculé. « Tout n’a pas été parfait, mais ce sont nos défauts aussi », a consenti Mercadal.
En revanche, Malherbe s’est mis cette fois à la hauteur de l’enjeu, dans l’engagement, l’intensité, la soif de gagner les duels, d’enchaîner les courses, de se battre pour le copain.
Il a aussi un peu plus osé, puisqu’il a tiré 14 fois au but, ce qui ne lui arrive jamais, ou alors très rarement. Le SMC a fort logiquement récolté les fruits de son abnégation par Fajr, redevenu capitaine en l’absence d’Oniangué laissé sur le banc, et qu’on attendait particulièrement au tournant.
L’international marocain a trouvé la lucarne opposée de Runarsson, d’un magnifique enroulé pied droit parti du côté gauche (67’). « Il y a eu certes un peu de réussite sur le but, mais on a pesé sur ce match, on a réussi à optimiser nos moyens. On n’a pas perdu lors de la phase aller contre les six dernières équipes qu’on affronte sur la fin de saison… On ira à Guingamp samedi prochain, pour ma part je suis uniquement concentré sur l’aspect football. »
Rolland Courbis, lui, se chargera probablement de remettre quelques mines au président breton Bertrand Desplat, qu’il ne lâche plus depuis les soupçons émis par ce dernier au sujet de « l’équité » de Caen-Angers.
Cela mettra du sel supplémentaire à un match qui n’en manquait déjà pas avant, mais c’est une autre histoire. Samedi prochain, c’est sur le terrain, comme hier, qu’on attendra les Caennais. L’espoir, cette fois, a changé de camp.
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Seul, on va plus vite. Ensemble, on va plus loin.
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