Strummer a écrit:
tu nous fait un résumé?
Le pic du pétrole conventionnel est désormais confirmé. En outre, nous n'en trouvons plus nulle part. Sur le long terme, la courbe de production a croisé celle des découvertes de nouveaux gisements dans les années 80. Nous ne produirons plus jamais autant de pétrole, mais nous en demandons toujours plus. Les pétroles de schiste font illusion pour maintenir à flot la demande mondiale, mais c'est une activité qui n'est rentable nulle part ni pour personne (jolie perspective de krach). L'AIE fait des projections fort optimistes, en partant du principe qu'il y a aura une production multipliée par deux de pétrole de schiste d'ici à 2025 (pour une activité qui perd de l'argent, c'est audacieux). Cependant, pour être bien, il faudrait, selon elle, les tripler pour compenser la faiblesse des projets concernant les gisements de pétrole conventionnel (ben ouais, mais on n'en trouve plus !). Bref, 2025 constitue bien un horizon problématique "de goulet".
L'UE est dans une situation fort délicate, puisqu'elle importe presque 100% de son pétrole (ce sera le cas avec la confirmation du Brexit, mais le déclin du pétrole de la Mer du Nord est exponentiel, de même que celui de Norvège, pays hors UE). Plus grave : le pic pétrolier en Russie, annoncé pour 2025 par l'AIE, pourrait se produire selon des sources russes dès 2021. Or, il s'agit là d'un quart de notre approvisionnement.
Aucun pays ne se relève facilement d'un pic (cf : Syrie, Yémen Venezuela). D'ailleurs, le phénomène est identique pour le charbon (nos régions du Nord-Est de la France ne s'en sont toujours pas remises, 30 ans après). Prochains sur la liste : Algérie, Mexique et Azerbaïdjan.
L'échéance étant brève, le choc peut-être d'une violence inouïe si on ne l'anticipe pas.