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Vivement qu’ils en trouvent dans le Perche.

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Prions l'atome.

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Tel est mon bon plaisir.

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Mon idée pour la France : « Une carte carbone plutôt qu’une taxe carbone ». Par Yves Cochet (Le Monde)

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«Yves Cochet, ancien ministre de l’environnement, propose une « carte carbone » pour résoudre l’équation pouvoir d’achat et lutte contre le réchauffement climatique.

On ne compte plus les désillusions qui suivent les COP, depuis Copenhague en 2009, l’accord de Paris en 2015, et celle de Katowice en 2018. Parallèlement, chacun se lamente sur l’apparente contradiction entre la vigueur du mouvement des « gilets jaunes » et la prétendue nécessaire hausse de la taxe sur les carburants. Curieusement, malgré notre attention aux chaînes d’information en continu, nous n’avons pas entendu l’énoncé d’une proposition rationnelle qui permettrait de répondre tout à la fois aux objectifs des COP et aux aspirations des « gilets jaunes ».

Cette proposition se nomme « carte carbone ». Elle a été envisagée au Royaume-Uni sous les gouvernements de Tony Blair et Gordon Brown, justement après un épisode très intense de protestation sociale autour d’un projet de hausse de taxe sur les carburants. La carte carbone se déploie ainsi : chaque habitant de la France reçoit un quota annuel de droits d’émissions de CO2qui encadre toute consommation d’énergie (pétrole, gaz, charbon, électricité…). Si, par exemple, vous voulez faire le plein dans une station-service, vous payez le carburant en euros et votre carte carbone à puce est également décrémentée des droits d’émissions correspondant à la quantité de carburant que vous avez achetée.

Le budget carbone de la France – c’est-à-dire la quantité nationale d’émissions de CO2 – doit diminuer régulièrement jusqu’en 2050 pour atteindre alors moins de 75 % du volume de nos émissions de 1990 (objectif des COP et engagement de la France). En conséquence, les quotas individuels annuels, strictement égaux d’une personne à l’autre, diminuent en même proportion. Ainsi, contrairement à la taxe carbone dont l’effet climatique est incertain et le rejet social patent, la carte carbone permet à coup sûr de respecter l’objectif de diminution de nos émissions de CO2 et de fonder la solidarité entre nos concitoyens. « Cap and share », disent nos amis anglais, « plafonner et partager ».

Justice sociale

Certes, tout le monde n’a pas la même consommation d’énergie. Des bourses d’échanges, régionales ou nationale, seraient mises en place pour permettre aux plus gros consommateurs d’acheter des unités supplémentaires aux plus économes, si ces derniers en ont à revendre. La justice sociale est doublement garantie avec la carte carbone. D’abord, en situation de pénurie, chacun a sa part réservée d’énergie (le quota individuel de chacun) : c’est en effet en limitant la demande des plus gros consommateurs qu’on assure une consommation minimale pour tous.
»

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L'histoire n'est pas la science du passé, mais la science des hommes dans le temps.

Un célibataire de 35 ans sans enfants résidant en ville dans un immeuble dernier cri à le même nombre de points qu'un parent, séparé, 3 enfants, qui doit multiplier les aller-retour et vivre dans une vieille bâtisse à simple vitrage? Sympa...

Ou alors bonjour Big Brother pour déterminer le nombre de points sur chaque carte en fonction de la composition et l'équipement du foyer, du nombre de véhicules, du nombre de km incompressibles... Les types braient comme des ânes pour un changement de compteur EDF, et ils vont accepter ça?


Oui donc soit un Big Brother pour lequel personne ne signera, soit un Système D à base de marché noir où verra qu'en fait "les plus économes" de la théorie sont comme à chaque fois les plus gros fils de pute de la pratique.

c'est pas souvent que j'utilise cette formule mais, +1!

Après je veux pas avoir l'air de balayer tout ça d'un revers de la main, toutes les idées méritent d'être exprimées et creusées. Mais celle ci me parait exiger un sacré polichangement de logiciel pour être efficiente. Et à court terme c'est tout raide à mon avis.

Oh non, je n'ai guère d'illusions.
A toutes les échelles, les ultra-riches ne permettront jamais de se voir empiéter leur liberté d'aller jouer au golf sur des greens absolument verts dans des endroits arides ou d'aller faire leur tour en Patagonie pour leurs vacances. Le tout avec le mot "démocratie" dans la bouche.

Les verrous, d'abord idéologiques, sont bien trop puissants. Dans 30 ans, il n'y aura plus de poissons dans les océans, en 2100, l'Humanité se sera probablement effondrée autour d'1 milliard d'individus et dans un siècle, il n'y aura peut-être plus d'insectes et tout s'éteindra, avant une résurrection de formes de vie dans des millions d'années.

Mais bon, avec "le sauveur de la planète" parmi nous, pas la peine de stresser.

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Le rapport Meadows date de 1972...autant dire qu'il est bien (trop) tard pour se réveiller.

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Le problème est plus vaste et les méchants ne sont pas que les ultras-riches et leur green, mais tout le monde. Si on veut caricaturer, Jojo qui claque son smic dans des rallyes auto (big up à toi mon ancien voisin) n'est pas plus vertueux que Jacques-Henri qui convoque son chauffeur pour faire les 300 mètres qui le séparent de la boulangerie.
Cette approche qui voit analyser le degré de soutien aux gens non en fonction de ce qu'ils font mais en fonction de ce qu'ils ont l'air d'être ne me plaît guère. Si les efforts sont peut-être plus simples à faire pour Jacques-Henri, ça ne peut pas exonérer de responsabilité de Jojo parce que vous comprenez, il est smicard. Devant l'impératif écologique, comme devant le reste nous devons être égaux.

Sinon, pour avoir eu à m'intéresser aux solutions "novatrices" style facturation de EOM au poids par exemple, malgré l'idée alléchante de départ, ça a été complètement dévoyé et on y a vu encore plus de tricheurs que dans le Calcio du début du siècle.

Le vrai problème de chaque loi ou chaque dispositif, ça n'est pas l'orientation politique dont il est (généralement) la triste déclinaison, mais bien tous ceux qui, riches et pauvres chacun de leurs côtés, vont passer du temps à réfléchir à comment dévoyer le système à leur profit. Et ça, c'est pas un comportement de classe, c'est une coproduction de ceux qui verront toujours leur petit intérêt aux considérations plus générales.

C'est à mon sens un des freins majeurs à toute innovation, en particulier écologique, domaine qui doit en plus subir des attaques de principes et généralement bien orientées (à droite principalement au nom de l'économie ou de l'anti-gauchisme).

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Aucune société ne peut résister à l'augmentation exponentielle des inégalités.
Aucune.

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On est d'accord là-dessus. Mais c'est pas la question. L'écologie, c'est l'affaire de tous. On peut accuser les riches, mais le faire c'est oublier grâce à la magie des oeillères politiques les autres coupables: tous les autres.

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Alors, si on est d'accord là-dessus !

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Absolument, le problème est que pour l'instant la plupart des "projets écologiques" sont sur des taxes, qui ne dérangent pas ceux qui ont largement les moyens de les payer (ceux pour qui ça ne changera pas leur quotidien).

Mais sur le fond, le problème est bien sur le fonctionnement de la société de croissance, donc sur tous ceux qui la font vivre.

C'est très pessimiste comme vision.
Il peut se passer bien d'autres scénarios, je ne crois pas une extinction global du vivant. L’instinct de survie est très puissant et d'une plus grande adaptabilité qu'on ne le croit, à mon sens.

Dans la création comme dans la destruction, l'homme se surestime souvent.