François de Malherbe a écrit:
Molko a écrit:
François de Malherbe a écrit:
Les deux ne sont pas incompatibles !
Non, évidemment. Ce que Je veux dire, c'est qu'à titre personnel, Je préfère le principe à la cause, ce qui veut dire que Je ne veux pas me plaindre que quelqu'un fasse quelque chose tout en légitimant la même chose de la part de ceux que Je soutiens.
Autrement dit un acte, même "en ma faveur ou en faveur de ce que je crois" ne peut pas être soutenu par ma pomme si Je le réprouverais s'il était commis par d'autres. Je m'intéresse davantage à ce qui est fait plutôt qu'à qui le fait et quelle est sa couleur politique.
Ben oui, d'accord, mais tu vois tout par le prisme de catégories politiques qui ont déjà explosé depuis belles lurettes !
Les valeurs, les principes et les causes sont à mettre en adéquation.
Par exemple, on défend la cause de l'insurrection populaire contre le dérèglement climatique et par principe, on ne prend plus l'avion, qu'on soit centriste, abstentionniste ou anarcho-syndicaliste.
C'est là que je ne te suis plus. Parce que si on va au bout, on ne fait plus d'enfants non plus, par exemple, on n'utilise plus sa voiture ou l'électricité.
Et ma position, elle n'est pas assise sur des positionnements politiques, mais sur un ensemble; j'ai pris l'exemple politique car il est actuel: Je vois trop de gens qui s'indignent que "les autres" fasse "ça" mais que "ça" ne pose plus aucun problème quand ils en sont à la manœuvre. C'est ça qui Moi me pose problème. En gros, défendre un principe, si on refuse l'injustice, c'est accepter de défendre les victimes des injustices, fussent-ils parfois dans le rang des méchants. C'est ça préférer le principe à la cause.
Le problème, c'est que l'esprit binaire et outrancier qui a l'air d'être devenu la norme divise le monde en "gentils" et "méchants", les uns étant forcément innocents, bienveillants et opprimés quand les autres sont forcément corrompus, dangereux et oppresseurs.
Par exemple, "intimider nocturnement des élus", ça me parait dangereux; J'ai voté Dumont aux législatives, je prendrais comme une agression contre la république (et mon vote) que des individus viennent l'intimider sur la base de ses opinions politiques. Ces méthodes-là sont totalitaires et je ne peux pas les applaudir contre des élus de droite, même macroniste, même lepéniste, jamais. C'est pas possible: le débat démocratique doit accepter la contradiction, sinon il ne l'est plus.
Le comportement de la députée qui s'est placée à côté de Corbière l'autre jour par exemple est d'une gravité incroyable à cet égard.
l'intimidation des élus n'est pas une action politique, c'est anti-démocratique.