rix a écrit:
Les syndicats n'ont plus le poids d'il y a cinquante ans. La classe ouvrière est atomisée. Et la gauche, le PCF n'existe plus, ne structure plus les classes populaires, elle en est même venue à les mépriser, c'est bien pourquoi je ne me sens plus de gauche (ni de droite, ni RN). Pour moi la gauche, c'était notre camp à nous les gens de peu. Aujourd'hui, elle nous regarde très majoritairement comme des fachos, racistes, ploucs, beaufs, etc.
Historiquement, en 1936 et en 1968, les syndicats et le PCF ont été complètement dépassés par la grève générale. La classe dominée doit prendre exemple sur ces références.
En ce qui concerne les mots, ils sont tellement galvaudés ! Quand on qualifie la politique de François Hollande de politique de gauche ou quand Emmanuel Macron intitule son livre "Révolution", ça rime à quoi ?
On est dans le concept orwellien de novlangue. A ce propos, il paraît qu'à Aix-la-Chapelle on a célébré les valeurs de l'Europe. Mais quelles sont ces valeurs ? Partout tu entendras : la paix. Alors qu'en fait, c'est la guerre économique généralisée et la compétition de tous contre tous et du moins-disant fiscal, c'est la guerre tout court avec des ordres pris à Washington et des troupes armées de l'OTAN aux frontières de la Russie (que je sache, il n'y a pas de troupes russes au nord du Mexique ou au sud du Canada). Mais c'est aussi l'ADN de la construction européenne, initiée dans le contexte de la guerre froide. Comme on peut le lire dans
1984, donc, "la guerre, c'est la paix".
Bref, les clivages sont beaucoup plus complexes qu'un simple affrontement droite/gauche, définitivement mis au rencart par Macron lui-même d'ailleurs. Il paraît qu'il représente les "progressistes" et que tous les autres sont des "populistes". La pensée est quand même vachement faible. C'est peut-être pour ça qu'il a loupé deux fois le concours de Normal Sup'...