Journalistes : l’autocritique
« En 2018, 20 000 des 35 000 cartes de presse en circulation étaient détenues par des habitants de la région parisienne. Rien d’étonnant : tous les médias nationaux, à l’exception notable des réseaux publics France 3 et France Bleu, sont installés à Paris. » Avec leurs difficultés économiques, la concentration capitaliste dans le secteur, un lectorat de plus en plus élitaire, les reportages hors les murs se raréfient, même dans la presse régionale, dont les bureaux ferment comme les maternités ou les services publics. Résultat : de plus en plus éloignés du réel, « Les journalistes écrivent librement ce qu’ils sont socialement programmés à écrire »
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les catégories socioprofessionnelles supérieures y représentaient 88 % des personnes présentées dans les programmes d’information en 2018. Autrement dit, les classes populaires et moyennes n’apparaissent presque pas à la télévision ». D’où la question posée par Jérôme Lefilliâtre : « Et si les médias avaient majoritairement renoncé à être un contre-pouvoir, critique de tous les ordres établis ? »
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« Les capitalistes nous vendront la corde avec laquelle nous les pendrons. »Влади́мир Ильи́ч Улья́нов
This is such a mind fuck.