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Forum des supporters du Stade Malherbe Caen
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Répondre en citant le message  MessagePosté: 21 Nov 2018 20:17 
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Bien szur. Et quand c'est lors des défilés classiques vous avez le même discours ?

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Caen, ville forte riche, spacieuse, belle de ses rivières, de ses prairies, de son port de mer ; elle se pare de tant d'églises, de maisons et d'habitants que c'est à peine si elle se reconnaît inférieure à Paris. GUILLAUME LE BRETON. Philippide, 1. VIII.


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Répondre en citant le message  MessagePosté: 21 Nov 2018 20:34 
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Parmi les floraisons de points de vue et nalyses, celle ci me parait assez juste sur "qui sont les gilets jaunes".

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La jacquerie antifiscale des « gilets jaunes » devra être documentée par des enquêtes sociologiques, mais les propos des meneurs locaux permettent d’ores et déjà de cerner un profil : celui de ménages résidant dans le périurbain, qui utilisent donc leur(s) automobile(s) pour tous leurs déplacements.

Que leurs revenus soient modestes ou moyens (de 1,5 à 3 ou 4 smic pour un couple avec deux salaires), qu’ils soient ouvriers qualifiés, employés, cadres d’exécution ou alors représentants, artisans, commerçants ou infirmières, leurs activités et leur choix de vie se caractérisent par leur localisation dans le périurbain. Il s’agit de ces Français qui ont conçu l’accès à la propriété d’un pavillon dans une zone peu dense (rêve de 85 % d’entre eux, selon un sondage TNS-Sofres de 2007) comme une manière de sécuriser l’avenir. Cette stratégie a pour corollaire la possession d’une voiture (et le plus souvent de deux) leur permettant de s’affranchir des assignations spatiales, sociales, économiques.

S’affranchir, c’est se projeter sur un vaste territoire d’emplois potentiels, faire jouer la concurrence entre plusieurs centres commerciaux, fréquenter peu les équipements publics pour s’investir plutôt dans des loisirs au domicile. C’est également avoir peu d’appétence pour les mouvements associatifs, syndicaux, partisans. Il s’agit de cette France de l’évitement des cadres institutionnels, vus comme bureaucratiques. Il s’agit d’une France largement ignorée par les intellectuels et les acteurs publics.

Quand on parcourt cette France-là, on perçoit qu’elle se considère comme vraiment invisible aux yeux des pouvoirs publics, contrairement aux « banlieues à problèmes », bien qu’elle soit, elle aussi, menacée de déclassement et de précarisation. En outre, elle se sent déconsidérée par les injonctions morales (à la mixité sociale dans l’habitat et à l’école, ou à utiliser des modes de déplacement doux) que lui adresse la « France d’en haut », alors que cette dernière s’affranchit de la carte scolaire et voyage régulièrement en avion.

Or, ces Français géographiquement et institutionnellement « périphériques », selon l’expression du géographe Christophe Guilluy, sont en fait démographiquement dominants et semblent constituer le gros des forces des « gilets jaunes ». Cette « France profonde », celle « des petits-moyens », comme l’ont décrite, dans leur enquête sur la banlieue pavillonnaire, les universitaires Marie Cartier, Isabelle Coutant, Yasmine Siblot et Olivier Masclet, ne se reconnaît pas dans les jeux et enjeux partisans portés par le système politico-médiatique.

Pour elle, le choix (sous contrainte) du mode de vie périurbain correspond plus à des valeurs de solidarité familiale et d’entraide entre pairs que de citoyenneté. Il affirme ainsi une préférence pour des liens forts, mais peu nombreux, offerts par un ancrage local (le choix de la localisation dans tel ou tel secteur de grande banlieue ayant été fait en fonction de la localisation des parents ou de la fratrie) plutôt que pour les liens faibles qu’offre le centre-ville. Il s’agit de la France qui ne prend pas les transports en commun, qui se déplace surtout de banlieue à banlieue en évitant le cœur des villes avec ses encombrements et ses rues piétonnisées aux commerces franchisés.

Dès lors, cette France perçoit les politiques locales avec méfiance : les tramways, les centres- villes patrimonialisés, les théâtres subventionnés, par exemple, elle ne les fréquente guère. Pourtant, par la taxe foncière, les périurbains contribuent largement à financer des politiques urbaines calibrées sur des aspirations qui ne sont pas les leurs. Cette France se sent alors ponctionnée pour mettre en œuvre des mesures sociales dont elle ne sera pas bénéficiaire. Ainsi, il ne lui vient pas à l’esprit, sauf accident de la vie (décès d’un conjoint, chômage, divorce) de déposer une demande de HLM, alors que 70 % des Français y sont éligibles.
Or aujourd’hui, l’attitude habituelle de repli sur la sphère privée loin de la chose publique, dont participe le choix de résidence dans le périurbain, se brise quand, par la surtaxation du carburant, les pouvoirs publics attaquent le principal instrument de leur autonomie individuelle qu’est l’automobile.

Et le gouvernement montre son absence de compréhension des forces sociales que mobilisent les « gilets jaunes », pensant qu’il éteindra leur mouvement par des aides ciblées sur les 20 % des ménages les plus modestes. En effet, les « gilets jaunes », non seulement ne se conçoivent pas eux-mêmes pas comme des ménages modestes – au contraire, ils se perçoivent comme des classes moyennes –, mais ils revendiquent leur autonomie, si bien que l’aide gouvernementale de 200 €/an, même s’ils y avaient droit, constituerait une mesure de « charité » contrevenant à leur volonté de dépendre le moins possible des institutions publiques. En cela, ils sont porteurs de l’idéal politique (partagé par la droite et par la gauche) de la modernité qu’est l’autonomie individuelle. Reste à savoir si cet idéal est viable quand on vit sous les menaces climatiques.

Philippe Genestier est architecte-urbaniste en chef de l’Etat, professeur à l’Ecole nationale des travaux publics d’Etat (ENTPE) et chercheur au laboratoire Recherches interdisciplinaires ville, espace, société (RIVES).

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Répondre en citant le message  MessagePosté: 21 Nov 2018 20:44 
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Merci Abid', c'est intéressant et effectivement proche de l'idée que je me fais des gilets jaunes.

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ampli-reglage de la vis de tension de surface de la grille d'une anode comme la phase bias, obligé en tension tout autant que comme mécaniques de transport-déroulement de bande


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Répondre en citant le message  MessagePosté: 21 Nov 2018 20:47 
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Le " rêve " du pavillon moche et impersonnel au milieu de nulle part , ça m' a toujours "fasciné " ...


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Répondre en citant le message  MessagePosté: 21 Nov 2018 20:57 
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18cher a écrit:
Le " rêve " du pavillon moche et impersonnel au milieu de nulle part , ça m' a toujours "fasciné " ...


En même temps tu veux que les gens aspirent a quoi d'autre quand tu vois la réalité économique dans laquel ils vivent?


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Répondre en citant le message  MessagePosté: 21 Nov 2018 21:01 
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Un peu de distance pour calmer les romantiques de l'action révolutionnaire ( qu'on aurait cru enterrés après les errances de 68) ça fait pas de mal. Analyse pertinente, hauteur de vue et langage clair, ça change aussi des slogans sempiternels sur la démission des élites et la victoire du "peuple", surtout quand il clame "à bas la démocratie!". Comme il avait clamé "Garande démission!". Finalement il n'y aura pas de morts. Forum1- gilets Jaunes1. La balle au centre.


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Répondre en citant le message  MessagePosté: 21 Nov 2018 21:03 
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18cher a écrit:
Le " rêve " du pavillon moche et impersonnel au milieu de nulle part , ça m' a toujours "fasciné " ...


Il n'y a pas que des pavillons à la campagne, on retape petit à petit une maison de bourg de la fin XIX que l'on a acheté pour le prix d'un grand f2 ou un f3 insalubre de centre ville à Clermont. L'immobilier a explosé c'est 20 dernières années, et acheter en ville quand tu as des enfants est devenu impossible pour pas mal de monde (sauf si l'on considère que vivre dans 65 m2 à 4, c'est jouable).

Un pavillon moche, en plus c'est très chère, plus de 200000 €.

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http://www.skipass.com/

http://www.sancy.com/acc-com-t.php?ville=7

http://pizzarium.over-blog.com/


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kainrijames a écrit:
18cher a écrit:
Le " rêve " du pavillon moche et impersonnel au milieu de nulle part , ça m' a toujours "fasciné " ...


En même temps tu veux que les gens aspirent a quoi d'autre quand tu vois la réalité économique dans laquel ils vivent?

Un camping-car ?


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Répondre en citant le message  MessagePosté: 21 Nov 2018 21:04 
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Messages: 58166
Localisation: La Forêt-Fouesnant, Mecque des navigateurs.
Excuse-moi, je t'ai angussé.
Viking_14 a écrit:
18cher a écrit:
Le " rêve " du pavillon moche et impersonnel au milieu de nulle part , ça m' a toujours "fasciné " ...


Il n'y a pas que des pavillons à la campagne, on retape petit à petit une maison de bourg de la fin XIX que l'on a achetée pour le prix d'un grand f2 ou un f3 insalubre de centre-ville à Clermont. L'immobilier a explosé ces 20 dernières années, et acheter en ville quand tu as des enfants est devenu impossible pour pas mal de monde (sauf si l'on considère que vivre dans 65 m2 à 4, c'est jouable).

Un pavillon moche, en plus c'est très cher, plus de 200000 €.


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bigdudu a écrit:
kainrijames a écrit:
18cher a écrit:
Le " rêve " du pavillon moche et impersonnel au milieu de nulle part , ça m' a toujours "fasciné " ...


En même temps tu veux que les gens aspirent a quoi d'autre quand tu vois la réalité économique dans laquel ils vivent?

Un camping-car ?



Tu sais, qu'avec le nouveau contrôle technique, les camions aménagés vont être interdit, on va obliger ceux qui aspiraient à une certaine liberté, à acheter des camping car à 45000 balles. Donc mais ça, le gouvernement essai par tous les moyens de limiter les possibilités de vivre en dehors de la norme.

https://www.lci.fr/conso-argent/vans-combis-fourgons-amenages-non-vasp-recales-au-controle-technique-a-partir-du-20-mai-2018-2087718.html

source complotiste : LCI

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Dernière édition par Viking_14 le 21 Nov 2018 21:10, édité 1 fois.

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Et pendant ce temps-là, certains se font construire des villas en Bretagne grâce à leur retraite dorée.

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Prions l'atome.


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Non non n'insistez pas, je ne donnerais pas de nom.

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Prions l'atome.


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Et je ne vous dis pas la taille des villas, si on peut encore les nommer comme ça.

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Prions l'atome.


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Voili voilou.

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Localisation: Chez Monique
Abidbol a écrit:
Parmi les floraisons de points de vue et nalyses, celle ci me parait assez juste sur "qui sont les gilets jaunes".

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Citation:
La jacquerie antifiscale des « gilets jaunes » devra être documentée par des enquêtes sociologiques, mais les propos des meneurs locaux permettent d’ores et déjà de cerner un profil : celui de ménages résidant dans le périurbain, qui utilisent donc leur(s) automobile(s) pour tous leurs déplacements.

Que leurs revenus soient modestes ou moyens (de 1,5 à 3 ou 4 smic pour un couple avec deux salaires), qu’ils soient ouvriers qualifiés, employés, cadres d’exécution ou alors représentants, artisans, commerçants ou infirmières, leurs activités et leur choix de vie se caractérisent par leur localisation dans le périurbain. Il s’agit de ces Français qui ont conçu l’accès à la propriété d’un pavillon dans une zone peu dense (rêve de 85 % d’entre eux, selon un sondage TNS-Sofres de 2007) comme une manière de sécuriser l’avenir. Cette stratégie a pour corollaire la possession d’une voiture (et le plus souvent de deux) leur permettant de s’affranchir des assignations spatiales, sociales, économiques.

S’affranchir, c’est se projeter sur un vaste territoire d’emplois potentiels, faire jouer la concurrence entre plusieurs centres commerciaux, fréquenter peu les équipements publics pour s’investir plutôt dans des loisirs au domicile. C’est également avoir peu d’appétence pour les mouvements associatifs, syndicaux, partisans. Il s’agit de cette France de l’évitement des cadres institutionnels, vus comme bureaucratiques. Il s’agit d’une France largement ignorée par les intellectuels et les acteurs publics.

Quand on parcourt cette France-là, on perçoit qu’elle se considère comme vraiment invisible aux yeux des pouvoirs publics, contrairement aux « banlieues à problèmes », bien qu’elle soit, elle aussi, menacée de déclassement et de précarisation. En outre, elle se sent déconsidérée par les injonctions morales (à la mixité sociale dans l’habitat et à l’école, ou à utiliser des modes de déplacement doux) que lui adresse la « France d’en haut », alors que cette dernière s’affranchit de la carte scolaire et voyage régulièrement en avion.

Or, ces Français géographiquement et institutionnellement « périphériques », selon l’expression du géographe Christophe Guilluy, sont en fait démographiquement dominants et semblent constituer le gros des forces des « gilets jaunes ». Cette « France profonde », celle « des petits-moyens », comme l’ont décrite, dans leur enquête sur la banlieue pavillonnaire, les universitaires Marie Cartier, Isabelle Coutant, Yasmine Siblot et Olivier Masclet, ne se reconnaît pas dans les jeux et enjeux partisans portés par le système politico-médiatique.

Pour elle, le choix (sous contrainte) du mode de vie périurbain correspond plus à des valeurs de solidarité familiale et d’entraide entre pairs que de citoyenneté. Il affirme ainsi une préférence pour des liens forts, mais peu nombreux, offerts par un ancrage local (le choix de la localisation dans tel ou tel secteur de grande banlieue ayant été fait en fonction de la localisation des parents ou de la fratrie) plutôt que pour les liens faibles qu’offre le centre-ville. Il s’agit de la France qui ne prend pas les transports en commun, qui se déplace surtout de banlieue à banlieue en évitant le cœur des villes avec ses encombrements et ses rues piétonnisées aux commerces franchisés.

Dès lors, cette France perçoit les politiques locales avec méfiance : les tramways, les centres- villes patrimonialisés, les théâtres subventionnés, par exemple, elle ne les fréquente guère. Pourtant, par la taxe foncière, les périurbains contribuent largement à financer des politiques urbaines calibrées sur des aspirations qui ne sont pas les leurs. Cette France se sent alors ponctionnée pour mettre en œuvre des mesures sociales dont elle ne sera pas bénéficiaire. Ainsi, il ne lui vient pas à l’esprit, sauf accident de la vie (décès d’un conjoint, chômage, divorce) de déposer une demande de HLM, alors que 70 % des Français y sont éligibles.
Or aujourd’hui, l’attitude habituelle de repli sur la sphère privée loin de la chose publique, dont participe le choix de résidence dans le périurbain, se brise quand, par la surtaxation du carburant, les pouvoirs publics attaquent le principal instrument de leur autonomie individuelle qu’est l’automobile.

Et le gouvernement montre son absence de compréhension des forces sociales que mobilisent les « gilets jaunes », pensant qu’il éteindra leur mouvement par des aides ciblées sur les 20 % des ménages les plus modestes. En effet, les « gilets jaunes », non seulement ne se conçoivent pas eux-mêmes pas comme des ménages modestes – au contraire, ils se perçoivent comme des classes moyennes –, mais ils revendiquent leur autonomie, si bien que l’aide gouvernementale de 200 €/an, même s’ils y avaient droit, constituerait une mesure de « charité » contrevenant à leur volonté de dépendre le moins possible des institutions publiques. En cela, ils sont porteurs de l’idéal politique (partagé par la droite et par la gauche) de la modernité qu’est l’autonomie individuelle. Reste à savoir si cet idéal est viable quand on vit sous les menaces climatiques.

Philippe Genestier est architecte-urbaniste en chef de l’Etat, professeur à l’Ecole nationale des travaux publics d’Etat (ENTPE) et chercheur au laboratoire Recherches interdisciplinaires ville, espace, société (RIVES).

Clairement ciblé anti-beaufs et un poil condescendant, mais plutôt bien senti.

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Alors Baliballon, quelle est votre analyse ?


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