Jessy Deminguet, bientôt l’heure du décollage ?Ligue 1. Professionnel depuis cet été, le milieu de 20 ans Jessy Deminguet devra être le plus polyvalent possible pour faire face à la concurrence.
Pour Jessy Deminguet, l’inter-saison a été chargée. Après 16 matchs joués avec les pros, lors du dernier exercice, le Lexovien d’origine avait convaincu ses dirigeants et séduit d’Ornano. Cependant, en fin de saison, le doute planait autour de la signature d’un contrat pro avec le club. La nouvelle gouvernance a dû sauver les meubles et a fait l’effort, fin juin dernier.
Tout nouveau professionnel, Deminguet entre donc dans une nouvelle dimension. Avec Fabien Mercadal, un coach « avec qui je discute beaucoup et que j’apprécie » , le milieu de terrain doit se fondre dans un groupe grandement renouvelé. De plus, les arrivées dans son secteur de jeu doivent le forcer à se remettre quotidiennement en questions : « Je donne tout mon possible pour essayer de jouer, je ne me plains pas. »
Le joueur de 20 ans doit donc se faire une place face à des joueurs expérimentés et rompus à ce niveau comme Fayçal Fajr et Prince Oniangué : « J’apprends à leurs côtés. Ce sont des joueurs qui savent ce qu’ils disent et j’essaye d’être comme eux. »
Quitte à jouer à un poste qui n’est pas le sien, comme face au PSG (3-0). « Je pense qu’il faut avoir plusieurs cordes à son arc. Ça me permet de voir autre chose et ne pas être fixé , précise-t-il. À l’avenir je ne sais pas comment je le vivrai mais pour l’instant ça me va parfaitement. » Contre les parisiens, Deminguet avait joué milieu gauche, un poste que Fabien Mercadal voudrait lui attribuer plus souvent. L’entraîneur caennais qui avait avoué, dans nos colonnes, son affection pour le joueur : « Je suis sensible à ce gamin. On sent qu’il a les yeux grands ouverts. Il a un gros potentiel, il peut jouer à plusieurs postes et c’est le genre de chose qui fait que j’aime mon métier. »
À l’idée de jouer dans le couloir gauche, Jessy Deminguet croit en son potentiel : « C’est un poste qui demande beaucoup d’efforts. Face à Paris, le coach m’a mis à gauche pour pouvoir apporter offensivement. Pour l’instant, il faut que je continue à travailler sur ce côté. »
À Dijon, le Stade Malherbe devra essayer de résister à une équipe qui commence le championnat sur les chapeaux de roue. « Il va falloir faire abstraction de l’ambiance et essayer de les bouger. On sait que c’est compliqué à l’extérieur, c’est à nous de stopper leur série. »