Le premier rendez-vous, entre stress et excitationLigue 1. SM Caen - OGC Nice, samedi (20 h). Fabien Mercadal et une bonne partie de son équipe vont découvrir le stade Michel-d’Ornano. L’inverse est vrai et les attentes sont nombreuses.
C’est l’heure de la première rencontre. Celle où le charme doit opérer pour que le courant passe vite et bien. Ce soir, Fabien Mercadal, son staff et une bonne partie de son équipe vont découvrir d’Ornano avec l’envie.
Il y a là l’occasion de donner de l’épaisseur à l’enthousiasme des uns, de dissiper les doutes des autres. Cela dépend d’où on se place. « J’aime ce que je vois autour, ce contact direct avec les gens à l’entraînement , dit Fabien Mercadal. Les réseaux sociaux, j’y étais comme tout le monde mais je n’y vais plus. Je sais que le négatif se tisse à cet endroit, tapis dans l’ombre. Mais la relation directe avec les supporters, les gamins à la sortie du stade, je la trouve magnifique. »
Mercadal : « Les retours positifs, ça m’a fait du bien »
En négociant bien cette soirée du 18 août que le supporter rouge et bleu attend depuis longtemps, ce SM Caen new-look pourrait s’offrir un peu de tranquillité. Sa nouvelle apparence a parfois séduit au Parc des Princes, mais les grands bouleversements de l’été ont créé de l’incertitude à tous les étages, que seule une victoire peut en partie dissiper. « Après le match du PSG, je sais qu’il y a beaucoup de personnes qui estiment que Caen est déjà en Ligue 2 , affirme Fabien Mercadal. Je ne trouve pas ça intelligent. Moi, je suis sorti de ce match frustré, énervé, déçu, parce que je pense que l’on pouvait faire un résultat. Ce qui m’a remonté, c’est d’avoir beaucoup de retours positifs de gens qui connaissent le foot, des coaches et des techniciens. Ça m’a fait du bien. Sur ce match, on a parfois eu un déficit de concentration. On en a conscience. Une équipe qui cherche à jouer, les gens aiment ça. Mais il nous faut un rapport qualité - prix positif. »
« Marquer un but, c’est plus fin que de défendre »
Une dose de pragmatisme et les 3 points conviendraient bien au coach normand. Le technicien est attaché au contenu, mais a surtout évoqué la disette à laquelle le public caennais fait face. « Je le précisais aux joueurs : cela fait très longtemps que Caen n’a pas gagné en Ligue 1 (lire chiffre ci-dessous) . En discutant avec les supporters, on se rend compte qu’ils ont cela en tête. Même si on n’était pas tous là, c’est aussi notre devoir de s’approprier cela. Il y a eu des belles choses, comme ce nouveau maintien, mais on hérite aussi du fait que Caen n’a pas gagné depuis 11 matches. On a envie d’offrir une victoire à toutes ces personnes qui sont positives autour de nous. »
Ce sera dans un stade loin d’être plein, comme de coutume au mois d’août. Le SM Caen aura la mission de prendre d’Ornano par la main. Ses nouveaux visages offensifs devront mettre un peu de folie sur la pelouse, de Ninga à Bammou en passant par Fajr. « De manière générale, on sait que l’on doit progresser dans les 30 derniers mètres, même si on n’a pas eu beaucoup l’occasion de tester cela face à Paris. J’ai quand même vu des joueurs qui essayaient de se comprendre. C’est plus dur de marquer un but que de défendre son but. C’est plus fin, il faut sentir les choses, effectuer des déplacements complémentaires. On travaille là-dessus avec de nouveaux joueurs, ça demande un peu plus de temps. »
Nice est dans la même situation, tout autant transformé cet été (lire ci-dessous). « L’équipe qui va gagner est celle qui se cherchera le moins, qui aura acquis le plus de certitudes sur la semaine de travail, par rapport aux doutes que l’on a pu avoir après nos premiers matches respectifs. » Pour Caen, l’opération séduction commence réellement maintenant.