Je reste contre. La VAR a résolu quelques cas, ok, mais quid des autres ?
Le plus grand argument pour la vidéo étant "la réduction des injustices", on voit bien à travers un match comme Serbie-Suisse duquel les Serbes sont repartis scandalisés que rien n'a changé sur le fond. Au contraire, avec une assistance vidéo, l'injustice brûle beaucoup plus.
Personnellement, le pire sentiment d'injustice arbitrale que j'aie vécu en direct devant du sport, c'est la 1/2 du Top 14 en 2016, Racing-ASM. 1ère mi-temps, l'ASM marque un essai finalement refusé par la vidéo pour un léger en-avant. Quant à l'essai victorieux du Racing en prolongations, sa dernière passe est entachée de la même trajectoire légèrement vers l'avant. Sur un plan un peu plus large, on voit même un gros écran d'un joueur du Racing qui ouvre la voie à son ailier qui marque (il a même trollé après sur le sujet, ce connard). Et la vidéo a validé tout ça. Et là, tu as envie de tout casser. Tu te dis que réellement on voulait la mettre à ton club. Bref. Le foot est heureusement moins complexe à arbitrer mais c'était pour dire que le jour où Malherbe ou l'EdF aura à subir une erreur appuyée par la vidéo, on va gueuler mais beaucoup plus fort qu'avant.
2ème point, la part d'interprétation qui règne dans l'arbitrage de notre jeu. Le principe de la GLT est appréciable car l'assistance intervient sur une question purement visuelle et indiscutable: le ballon est rentré ou non. Sur un pénalty ou un carton rouge, il peut y avoir beaucoup de visions différentes, et le sentiment d'injustice peut perdurer selon notre parti pris ou notre façon de voir le football.
Dernier point: en rejoignant mon frère à la sortie des studios Yahoo, j'ai vu Vikash Dhorasoo qui a apporté un argument que je ne connaissais pas mais qui est finalement assez juste: la vidéo arbitre sur des ralentis, qui sont des images qui n'existent pas. J'ai un exemple en tête qui convient à merveille à cet argument: l'action où Koné défonce Koita dans la surface le jour où on a mis 3-0 à Lyon à D'Ornano. Après avoir hurlé en direct dans le stade, j'ai téléchargé les images de ce merveilleux match que j'ai déjà revu un bon nombre de fois. Et sur cette fameuse action, après 2 ou 3 ralentis, les commentateurs de Canal disent qu'effectivement il n'y a pas péno, que la vitesse et la violence de l'image ne doivent pas nous berner parce qu'il touche d'abord le ballon. Alors oui, en ralentissant l'image, il touche d'abord le ballon juste avant de faucher Koita. Mais ces images ralenties qui dissèquent tout ne sont pas la réalité. La réalité, c'est que Koné a tout emporté d'un coup. Voilà, j'espère que cet exposé est assez clair.
