edit : je répondais à benkb.
Le problème étant que le livre aussi est sorti nulle part...
Cela dit, le livre de ce magistrat traitait de la politique pénale de Nicolas Sarkozy en abordant des thèmes qui relèvent de son champs de compétence (justice des mineurs, récidive, traitement chimique, chasse aux étrangers charpentent sa table des matières). Et ce Portelli était le même magistrat qui avait, chez Moati, si bien su contester Sarkozy sur son bilan et sur ses chiffres. Le tout en le secouant tellement que le Sarko, interrogé à chaud (sans qu'un conseiller lui ait fait un topo sur ce qu'il fallait répondre) sur la mort de Pinochet n'avait pas trop l'air d'avoir d'idées sur ce sujet, pas plus qu'il n'avait l'air d'en avoir en général ce jour là après l'argumentaire de Portelli.
On peut penser que le livre de ce dernier n'est qu'une suite de phrases sorties de nulle part, mais l'indigence intellectuelle de leur auteur a quand même su apporter une contradiction à votre champion, suffisamment pour qu'il en soit déstabilisé.
Evidemment, le livre du pourfendeur de Sarkozy n'est pas sorti en librairie mais on peut se le procurer par là :
http://geraldinebosne.canalblog.com/arc ... 60909.html
Vous pouvez donc juger si ce livre n'est qu'une suite d'idées sans intérêt ou si, sans forcément adhérer à tout il constitue un élément du débat.
Cela dit, la conclusion du débat démocratique reste qu'il a été élu et que défendre la démocratie comme nous voulons le faire passe d'abord par le respect de celle-ci qui s'est exprimée dimanche (de façon regrettable, certes, mais il n'empêche).
Mais il est vrai qu'à en croire ses supporters, Nicolas Sarkozy est tellement parfait qu'il ne dit jamais rien de scandaleux, jamais rien qui ne soit pas vrai (si c'est Sarko qui le dit...) et que ce n'est que modestie de sa part s'il consent à traverser la Seine en empruntant les ponts plutôt qu'en marchant sur l'eau.
Avec Nicolas Sarkozy, le chômage va passer sous les 5%, les gens vont gagner plus d'argent (tous les gens), on sera tous heureux et le malheur sera reconduit aux frontières, car ensemble, oui, comme pour Morandini, tout est possible.