Le Stade Malherbe tremblera jusqu’au bout et ne mérite que çaLigue 1. Nice - Caen : 4-1. Fantomatique à Nice, le SM Caen se retrouve 17e de Ligue 1. Il est désormais seul dans le viseur de Toulouse, à 3 points. Il ne pouvait guère en être autrement, alors que Lille et Strasbourg ont fêté leur maintien…
Le SM Caen ne méritait donc vraiment pas mieux. Il jouera sa saison face à Paris, et peut-être un peu plus loin en barrages. C’est un juste retour des choses au vu de ce qu’il n’a pas montré depuis de longues semaines.
Si vous en doutiez encore, Malherbe aura tout fait pour vous convaincre hier. Fantomatique à Nice (4-1), totalement absent dans l’engagement, un soir où il fallait avoir les crocs. Lors de cette 37e journée, cinq équipes étaient encore à la lutte pour le maintien. Quatre d’entre elles avaient faim et une réelle envie de se sauver en Ligue 1 au coup d’envoi. Malheureusement, il y a eu Malherbe et les autres.
Si Toulouse et Troyes n’ont pas tenu la distance, ils ont tous les deux pris l’avantage au tableau d’affichage. À la pause, Caen était d’ailleurs au bord du gouffre. Le seul à être mené en bas de tableau, 17e à 2 points seulement de ces deux équipes. En ressortant de leur vestiaire, les Niçois se sont longtemps marrés entre eux et ils avaient de quoi. Un peu plus tôt, Malherbe avait déroulé le tapis rouge vers la Ligue Europa à l’OGCN. Et offert une sortie en or à Mario Balotelli.
Le buteur italien a d’abord récupéré un ballon plein axe après une mauvaise relance de Da Silva. Le laisser seul à 25 mètres du but d’entrée, ce n’était pas une idée de génie. Sa puissante frappe s’est logée dans le petit filet de Samba (1-0, 2’). Peu de temps après, Diomandé a fauché Seri dans la surface. Penalty évident et doublé pour Super Mario (2-0, 10’).
Lille et Strabourg fêtent leur maintien à la maison…
À 21 h 10, on avait déjà compris qu’il fallait regarder ailleurs. Et les premiers signaux étaient donc très inquiétants. Tout a semblé s’éclairer dans le premier quart d’heure de la deuxième période. Lyon et Montpellier ont respectivement égalisé à Strasbourg (1-1) et face à Troyes (1-1), Bordeaux a pris l’avantage devant Toulouse (2-1).
Quand on est incapable de faire les choses par soi-même, on sombre ou on s’en remet aux autres. La concurrence était partie très fort hier soir, laissait craindre une dernière journée où Caen pouvait tout perdre. Finalement, au moment de recevoir le PSG samedi prochain, Malherbe terminera barragiste dans le pire des cas. Peut-il résister au grand Paris et gratter un point pour respirer un grand coup ? Le dernier épisode de la saison passée a montré qu’il ne faut jamais insulter l’avenir.
En attendant, l’équipe de Patrice Garande a coulé sur la Côte-d’Azur, encore punie sur un festival de Saint-Maximin avant le repos (3-0, 36’). Dans un match capital, cela a été le néant collectif de bout en bout. Seri a un peu plus appuyé sur la tête de Malherbe, sur un joli piqué devant un Samba agacé (4-0, 72’), après un coup franc rapide où la défense était ailleurs… Au milieu du chaos, il y a eu un évènement : un ailier caennais (Kouakou) a marqué un but en Ligue 1, sur une reprise du gauche après un centre de Deminguet (4-1, 76’).
Sinon, Mbengue a gambadé dans tous les sens, le jeu de passes a été inexistant. À des années-lumière de ce que Caen avait montré face à Monaco (1-2) dimanche dernier. On n’était d’ailleurs pas si loin du plus lourd revers de la saison, après Marseille (5-0), mais Plea (38’), Saint-Maximin (47’), Cyprien (64’) et Seri (83’) se sont montrés maladroits ou ont été battus par Samba.
L’essentiel était déjà ailleurs : dans un remake de la saison passée, tout se jouera face à Paris lors de la dernière journée. Ce sera à d’Ornano, cette fois. Un match nul suffira. Et si ça se passe mal, Toulouse a besoin d’une victoire à domicile contre Guingamp pour dépasser Malherbe.
En attendant, Lille et Strasbourg (vainqueur de Lyon dans le temps additionnel) ont validé leur maintien en Ligue 1. Avec leurs tripes. En dehors de la zone rouge, le SM Caen est désormais le seul à être menacé. Pouvait-il en être vraiment autrement ?