Les notes OF :
Auteur d'une sortie ratée qui a coûté la défaite au SM Caen ce dimanche contre Monaco (1-2), le gardien normand vit une fin de saison aussi perturbée que celle de son club. Toujours pas maintenu en L1, Caen va trembler jusqu'au bout. Et Remy Vercoutre, dans un curieux timing, a annoncé au coup de sifflet final l'arrêt de sa carrière au mois de juin, au terme de son contrat.
L'homme clé VERCOUTRE (3/10) : sa sortie nébuleuse de la 90’+2, ni maîtrisée ni assez franche, et renvoyée plein axe sur Sylla, a anéanti les efforts consentis pour gratter un résultat. Après sa grosse boulette contre Troyes la semaine dernière, qui elle aussi avait coûté cher, cela commence à faire beaucoup.
Est-ce un hasard, alors qu’il arrive en fin de contrat et qu’il a semblé très peu goûté le « no man’s land » qui entourait son cas personnel et plus largement l’avenir du club ?
Hier, l’annonce de l’arrêt de sa carrière juste après la rencontre, réservée au micro de Canal +, a fait l’effet d’une demi-surprise, vu le contexte pesant.
Moins vocal, plus effacé, donnant l’impression d’être presque résigné parfois, le gardien caennais (37 ans) affichait une attitude qu’on ne lui connaissait guère ces dernières semaines. Ses performances s’en sont ressenties.
Les autres joueurs GUILBERT (7) : c’est le leader d’intentions en cette fin de saison, il l’a montré contre Monaco. Son utilisation du ballon a été moyenne, mais pour le reste, sa prestation fut un modèle d’engagement et d’abnégation. À droite puis à gauche, après la blessure de Bessat, il n’a jamais relâché l’étreinte. Le dénouement du match l’a rendu furax.
DA SILVA (5) : il n’a pas tout bien fait, mais globalement assuré le coup malgré les deux buts encaissés.
DJIKU (5) : la passe en rupture de Lopes vers Tielemans était superbe, et l’a mis hors de position sur le premier but monégasque. Le reste du temps, il s’est arraché pour tenir la baraque.
BESSAT (4) : une faible première période, même si c’est lui qui envoie le ballon vers Santini sur l’égalisation. Il s’est encore blessé au niveau des adducteurs juste avant la pause. Remplacé par GENEVOIS (non noté), expulsé après s’être « sacrifié » pour empêcher Mboula de se présenter face à Vercoutre (77’), et dont le temps passé sur le terrain n’aura pas été inoubliable.
FÉRET (5) : les jambes sont lourdes, mais le capitaine a fait les efforts dans un système initial en 4-4-2 losange très exigeant physiquement.
AIT BENNASSER (7) : c’est sa finesse technique et son sens du jeu qui ont créé le décalage à l’origine de l’égalisation caennaise. Peu de ballons perdus, un bon lot de récupérés, et quelques sucreries plutôt utiles à l’équipe. De quoi se rappeler au bon souvenir de Monaco, l’équipe qui l’a prêté et où il devrait retourner après la Coupe du monde.
RODELIN (3) : il n’a pas transformé trois grosses opportunités face au but (31’, 47’, 61’), là où on l’attend et où il ne répond plus depuis fin janvier. Il a rarement pu combiner avec le duo Crivelli - Santini, alors que sa position de soutien axial des deux attaquants l’y invitait.
DEMINGUET (6) : des ballons perdus, certes, mais beaucoup de courses, un volume de jeu qui se confirme, une belle frappe cadrée (8’). Sa sortie pour PEETERS (60’), peu en vue, n’a pas été du goût du public.
CRIVELLI (6) : un travail de sape très précieux, jusqu’à son remplacement par SANKOH (77’). Il n’a pas menacé directement Subasic, mais pesé constamment sur l’axe Glik - Raggi, avec sa grinta et malgré un début de pubalgie.
SANTINI (6) : pataud, maladroit, le Croate avait tout raté jusqu’à la 40e, quand son instinct de buteur a ressurgi. Un geste superbe sur le coup, enroulé dans la lucarne après un contrôle aux 16 mètres. Son 11e but en 30 matches l’a mis dans la partie.
_________________ Seul, on va plus vite. Ensemble, on va plus loin.
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