Inscription: 26 Juin 2010 21:32 Messages: 30187 Localisation: DTC
|
À Malherbe, un quatuor d’ailiers qui cherche encore le déclic- Cliquez ici pour faire apparaître le contenu caché
Ligue 1. SM Caen - Lille, samedi (20 h). Hervé Bazile, Jan Repas, Jordan Nkololo et Christian Kouakou, ce sont deux passes décisives en août et aucun but en Ligue 1 après 19 matches. Alors que Timo Stavitski a été recruté, qu’un autre renfort offensif doit arriver, ces quatre-là peuvent-ils changer les regards ?
Depuis le 26 août, c’est silence radio. En Ligue 1, pas un but, pas une passe décisive à se mettre sous la dent en dehors du duo qui revient en boucle. « Ivan Santini, Ronny Rodelin, point barre. La réalité de notre équipe, aujourd’hui, c’est ça. Ça ne va pas suffire. Si on fait une deuxième partie de saison à 11 buts marqués, ça va être très compliqué. » Jeudi, Patrice Garande n’a fait que répéter ce qu’il a déjà dit plusieurs fois. C’était sur un ton plus offensif, parce que sa patience a des limites.
Au sein de la plus mauvaise attaque de Ligue 1, les premiers visés se nomment Repas, Bazile, Kouakou et Nkololo. « Il n’y en a pas un qui marque. Ils ont tous eu du temps de jeu. Mon travail, à un moment donné, c’est de mettre les gens devant leurs responsabilités. » Passage en revue des hommes en question.
Jan Repas, si peu d’évolution : Une demi-saison est passée et une interrogation est née : Jan Repas a-t-il vraiment ce qu’il faut pour s’imposer en Ligue 1 ? Le Slovène a peut-être encore un peu de temps pour changer les regards, mais ce n’est pas garanti. Il devrait être remplaçant ce soir, et l’arrivée d’un renfort offensif risque de le faire reculer dans la hiérarchie. Ses qualités techniques ne sont pas remises en cause. Mais son absence de poids dans le jeu ne dit rien de bon, son temps d’adaptation commence à être long.
> Ses stats en L1 : 11 matches dont 10 comme titulaire (771 minutes), 0 but, 0 passe décisive
Hervé Bazile, espoir déçu : Il est le seul à avoir déjà eu des statistiques en Ligue 1. C’était en 2014-2015, avec 7 buts et 3 passes. Tout cela a pris un peu la poussière, la faute à des blessures récurrentes depuis 2015 et à des performances en dents de scie. Encore cette saison, sa cuisse l’a lâché plusieurs fois. Hervé Bazile a souvent du volume, rarement la justesse qui va avec. Il reste tout de même le type de joueur capable de s’illustrer en Ligue 1, avec un physique au top dans la durée.
> Ses stats en L1 : 10 matches dont 9 comme titulaire (649 minutes), 0 but, 1 passe décisive (à Lille le 20 août)
Christian Kouakou, peu de remous : Lui a marqué, au moins, mais c’était en Coupe de la Ligue à Lorient (1-0). De retour d’un prêt à Nîmes, l’Ivoirien n’entrait pas forcément dans les plans de son entraîneur cet été, et Garande l’a longtemps considéré plus utile en cours de jeu, avant de le titulariser 4 fois lors des 6 derniers matches de 2017, faute de mieux sur le côté droit. Le déclic tarde pourtant à venir pour Christian Kouakou, qui a le mérite d’amener parfois un peu de profondeur et de puissance au jeu offensif caennais, mais dont le manque de justesse technique est pénalisant.
> Ses stats en L1 : 15 matches dont 5 comme titulaire (648 minutes jouées), 1 passe décisive (contre Metz le 26 août), 0 but
Jordan Nkololo, le coup de barre : Il symbolise à lui seul le manque de réussite, ou de gnac face au but, du SMC. À Toulouse (0-2) et Strasbourg (0-0), l’international congolais avait eu deux incroyables occas’ pour donner l’avantage à son équipe, mais il avait fracassé la barre à chaque fois, et ses loupés contre Angers (0-2) avaient fait causer. Dans le jeu, comme par exemple contre Guingamp, il n’a pourtant pas été le plus ridicule. Son abnégation et sa touche technique lui ont permis de s’incruster dans l’équipe, alors qu’il partait de très loin cet été, après un prêt à Laval. Mais est-ce suffisant pour la L1 ?
> Ses stats en L1 : 9 matches dont 4 comme titulaire (415 minutes jouées), 0 but, 0 passe décisive.
Hervé Bazile : « Là où on est jugé, on ne répond pas présent » Hervé Bazile , attaquant du SM Caen, assume le faible rendement statistique des ailiers caennais (Kouakou, Repas, Nkololo, Bazile) sur la première moitié de saison.
« Les contenus sont intéressants. Mais offensivement, on est en déficit. Nous, les attaquants, on est conscients de cela. Pendant les matches, on se procure des occasions. On n’est donc pas malades. Sauf qu’on ne les met pas au fond et que cela est récurrent. Il n’y a pas assez de buts et de passes de notre part. Ce manque est pointé du doigt et c’est normal. Après, il faut voir le travail que l’on fait défensivement. Si on prend peu de buts, c’est aussi parce que tout le monde joue le jeu dans ce domaine. Mais là où on est jugé, nous les joueurs offensifs, on ne répond pas présent.
On a déjà marqué, on sait qu’on est capables de le faire. Mais on court après cette efficacité. Et on sait que c’est important. Aujourd’hui, ce sont Ronny (Rodelin) et Ivan (Santini) qui marquent les buts. Offensivement, on n’est pas contents de nous. On doit marquer des buts, on ne sera jugé que sur cela. C’est une situation très délicate, il faut appeler un chat un chat. Mais il ne faut pas se focaliser uniquement sur cet aspect. »
Pour Timo Stavitski, ce n’est pas l’heure : Le jeune ailier finlandais est arrivé début janvier. Difficile d’imaginer qu’il puisse être à court terme une solution aux problèmes offensifs de Malherbe, et les dirigeants caennais l’ont d’ailleurs rappelé.
L’exemple Jan Repas a montré que la L1 restait un championnat compliqué pour un jeune attaquant étranger débarqué d’une ligue mineure. Staviski va avoir besoin de temps. Patrice Garande ne l’a d’ailleurs pas convoqué dans le groupe pour affronter Lille, même s’il est qualifié. « Il a arrêté son championnat il y a un petit moment, disait le coach jeudi. Timo m’a plutôt fait une bonne impression à l’entraînement, après il ne parle pas un mot de Français… Il va vite, est relativement puissant, prend la profondeur. Il n’est pas en dessous du niveau des autres. Après, il a 18 ans, il n’a pas encore acquis nos principes de jeu. On rentre dans des matches importants, il faut essayer de mettre les joueurs dans les meilleures conditions possibles. Il faut aller doucement avec lui. »
_________________ Seul, on va plus vite. Ensemble, on va plus loin.
|
|