backbiter a écrit:
Pour moi, Mélenchon n'est qu'un trublion qui n'a aucune envie de gouverner (un peu comme JM LE PEN en son temps).
Ce que je ne comprend pas, c'est la non alliance Hamon-Mélenchon. Autant si Valls était sortit vainqueur des primaires c'était compréhensible, autant la dans l'intérêt de la VRAIE gauche, non je ne comprend pas le positionnement de Mélenchon.
J'ai pourtant voter Mélenchon à de précédentes élections, mais la vu la fossoyage en règle qu'il opère de part son positionnement, sans moi.
FDM peux-tu nous en dire plus sur les divergences qui empêchent une union.
Puisque FDM se tue à répéter les mêmes choses de mille manières différentes, j'essaie à mon tour de reformuler.
Effectivement Mélenchon n'est pas poussé par une envie impérieuse, le pouvoir pour le pouvoir, que ce soit de façon maladive pour sa gueule à lui (grande tradition Mitterrand, Chirac... Fillon?) ou pour ses soutiens plus ou moins obscurs (Sarkozy, Macron... Hollande ?)
Il le dit et le répète, l'objectif de Mélenchon est de prendre le pouvoir pour le rendre au peuple via une nouvelle constitution !
Si dans ton « n'a aucune envie de gouverner » tu veux dire « n'a aucune envie d'être élu », tu te trompes sérieusement.
Que l'aspect trublion repousse apparemment de nombreux potentiels électeurs de gauche, c'est un fait déplorable mais c'est un fait. Il n'a jamais eu aucune facilité ni aucune complaisance de la part des médias, et il a dû jouer des coudes et des épaules depuis 10 ans pour parvenir à faire passer son discours résolument anti-néo-libéral.
Ce n'est pas une caricature de dire que les politiciens (néo-)libéraux ont tous l'oreille bienveillante des médias audio-visuels majeurs, et ça en devient parodique dans le cas de l'inculte minable Macron qui raconte connerie venteuse sur connerie creuse sans que cela fasse sourciller le moindre journaliste.
Mélenchon a effectivement adopté des postures à l'encontre des journalistes, qui ont porté leurs fruits jusqu'à une certaine limite, puisque son discours est devenu audible à qui veut bien écouter, mais qui a un sacré revers de la médaille puisque la corporation journalistique a beau jeu de lui faire payer ses impertinences à son égard. Il faudrait tout de même que ceux qui se retrouvent comme électeurs de la "vraie gauche" puissent passer outre le marketing politique et porter leur jugement sur le cœur des projets.
Maintenant, en ce qui concerne les relations Mélenchon-Hamon. La pire des choses qui soit advenue pour notre camp est effectivement la victoire d'Hamon à la primaire, comme nous avait bien prévenu STB à l'époque, qui s'en était réjoui.
Se poser la question de savoir si Hamon aurait participé à la campagne Valls si celui-ci avait gagné n'a strictement aucun intérêt. On aurait simplement mis au jour la parfaite adéquation de la majorité des dirigeants socialistes Valls en tête avec le programme ultra-libéral de Macron, et on se poserait à l'heure actuelle la question de savoir pourquoi ces deux-là ne pourraient pas faire candidature unique sous la même bannière. Il a fallu que cette malédiction pèse sur le camp de la gauche.
Encore une fois je suis de ceux qui considèrent que Hamon a un discours parfaitement sincère, même si je ne crois pas à son projet. Il y a deux choses qui empêchent irrémédiablement le rapprochement Mélenchon-Hamon :
* La plus importante est bien entendu le parti socialiste lui-même, qui soutien Hamon comme la corde soutien le pendu. Il est inimaginable de penser que par le seul fait de l'élection présidentielle, ceux qu'on a appelé les "frondeurs" se retrouveraient en position de force dans un éventuel gouvernement et une assemblée majoritairement PS. Il faudrait, quoiqu'il arrive, que Hamon se mange un certain nombre de couleuvres, en particulier en assumant le quinquennat Hollande. Jamais il ne sera légitime pour détricoter les lois ElKhomri ou Macron. Penser que Mélenchon puisse participer à ce genre de gymnastique est une lubie complète. Il a le défaut pour un homme politique, d'être cohérent avec lui-même. (C'est ce que certains ici et dans les medias appellent du "sectarisme").
* Ensuite l'allégeance totale de Hamon à l'Europe telle qu'elle existe fait que rien dans les promesses d'Hamon ne pourra être réalisé contre les positions de la commission, sur le volet social n'en parlons pas, et sur le volet environnemental il faudrait être sérieusement naïf pour y croire un peu. Le rapport de force à établir est es-sen-tiel pour avancer !
Hamon je crois qu'il est en capacité de renouveler le parti socialiste, pourquoi pas, et de lui faire prendre une nouvelle direction. Mais que ce soit l'aile gauche ou l'aile droite du PS, il faudra que l'une des deux lâche le morceau, elles sont franchement devenues incompatibles. Le plus triste dans cette affaire est que ça risque bien de nous coûter cette présidentielle.