Inscription: 26 Juin 2010 21:32 Messages: 30461 Localisation: DTC
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Et interview de Guilbert à OF : http://www.ouest-france.fr/sport/football/sm-caen/sm-caen-frederic-guilbert-je-prefere-un-tacle-un-petit-pont-4831134- Cliquez ici pour faire apparaître le contenu caché
Ligue 1. SM Caen - Angers Sco, samedi (20 h). Valeur sûre du onze malherbiste, Frédéric Guilbert s’éclate dans son club formateur. Prêté sans option d’achat par les Girondins de Bordeaux, le défenseur de 22 ans, qui a connu la CFA et un début de carrière sinueux, impressionne. Entretien.
Frédéric, vous êtes arrivé à la fin du mois d’octobre et vous avez très vite semblé à l’aise. Êtes-vous surpris ?
Non, pas vraiment. Il faut dire que je connaissais quelques joueurs. Et Caen, c’est ma ville. Après, le carré vert, c’est le carré vert.
L’absence de concurrence dans votre couloir droit vous a-t-elle aidé ?
Quand on a un concurrent qui pousse au c.., ça incite aussi à se dépasser. Mamad’ (Dabo) va revenir, il y a Chaker Alhadhur également, voire Romain (Genevois). Je n’ai pas ma place acquise, et j’essaye de faire du mieux possible chaque week-end.
Pourtant, il pouvait y avoir cette pression d’avoir été formé ici, de vouloir prouver…
Non, je n’ai rien à prouver à personne. Je viens de très loin. J’ai réussi à faire des matches et une saison complète aux Girondins de Bordeaux. Ce que j’avais à prouver, je l’ai prouvé. Maintenant, je fais ma petite carrière du mieux que je peux.
Venir de très loin, en l’occurrence du foot semi-pro en Normandie, ça aide à relativiser ?
Ça aide. Il y a quasiment trois ans, j’étais en CFA. Je n’oublie pas d’où je viens. Je commence à connaître les aléas du métier. C’est enrichissant, j’apprends tous les jours.
« Aucune amertume envers Bordeaux »
Malgré votre saison comme défenseur central l’an passé, ce rôle dans le couloir droit semble vous convenir.
L’année dernière, j’ai bien kiffé être dans l’axe. Après, compte tenu de ma taille (1, 78 m), c’est plus compliqué de s’imposer au haut niveau à ce poste-là (rires) . Il faut que j’essaye de progresser comme arrière-droit, voire un peu plus haut. C’était un peu dur au début. Mais Vincent (Bessat) et moi, on essaie de faire le maximum pour l’équipe, car on sait qu’on a un rôle très important dans ce système-là. On finit les matches toujours carbonisés.
En parlant de qualités physiques, vous êtes un joueur qui tacle énormément. Pourquoi ?
Pour moi, c’est un geste technique… J’aime bien tacler et je crois que c’est de famille, mon père (ancien joueur de Valognes) aussi aimait bien tacler. J’affectionne ce geste, je le préfère même à un petit pont ! Si ça se bosse ? Je pense que c’est plus inné, ça ne se travaille pas. Avant, quand j’étais au SM Caen, j’étais milieu gauche, donc je ne taclais jamais. C’est venu au fur et à mesure. Ça demande aussi de la réflexion de tacler. Tu dois prendre en compte plusieurs paramètres : la distance, la vitesse…
Ce statut de joueur prêté par Bordeaux, sans option d’achat, est-il délicat à vivre, à aborder ?
Oui, même si je le vis comme si j’étais transféré définitivement. Il faut avoir cette mentalité-là, se sentir concerné par le club. Sans le club, on n’aurait pas de salaires ni la vie qu’on a. C’est d’autant plus important pour moi, qui ai passé six ans ici. Je sais qu’une descente en Ligue 2, ce sont des pertes d’emploi, des baisses de salaires, etc. À partir du moment où tu ne penses qu’à toi, tu en fais moins. Si tu ne te donnes pas à fond, en te disant « quoiqu’il arrive, je retourne à Bordeaux », ça se retourne contre toi. Et eux, ils vont se dire : « il a fait une saison de mer.., pourquoi il reviendrait ». Au final, c’est du donnant-donnant.
Il y a quelques mois, vous disiez ne pas avoir eu de nouvelles des Girondins. Et aujourd’hui ?
Toujours pas. Je suis leurs résultats, je ne sais pas si eux me suivent (rires) . C’est peut-être leur façon de faire. Peut-être qu’ils partent du principe qu’il faut me laisser dans mon univers, au Stade Malherbe de Caen. Ça fait toujours ch… de ne pas avoir de contact, mais je respecte ça. En aucun cas il y a une amertume envers eux.
Et l’année prochaine ?
Je vais détourner la question (rires) . Honnêtement, aujourd’hui, je me concentre sur le maintien. Après, on verra. Pour l’instant, je retourne à Bordeaux. Mais ça dépendra de comment le mercato évolue. Le football, c’est tellement bizarre. L’année dernière, j’étais titulaire indiscutable. Cette année, j’étais sur le carreau. Ça fait aussi ouvrir les yeux sur ce qu’est le monde du football. Les sacrifices qu’il faut faire, le travail qu’il faut fournir, et le fait que d’une année sur l’autre, rien n’est acquis.
_________________ Seul, on va plus vite. Ensemble, on va plus loin.
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